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Quand Sopo devient suppô(t) ?

Publie le mardi 10 mars 2009 par Open-Publishing

Que dire quand le représentant d’une association censée lutter contre le racisme fait des différences quant à l’application du Droit International ? Que dire quand le même représentant ne s’émeut aucunement des crimes commis contre Gaza qu’il ne condamne même pas ?

L’émission du 9 mars, de Taddéi sur France 3, « Ce soir… ou jamais ! », opposant Rony Brauman, fondateur de Médecins du Monde à Dominique Sopo, de SOS Racisme méritait d’être vue, d’autant que le sujet portait sur la condamnation par la Commission pénale internationale (CPI) d’Omar El Béchir, le Soudanais, Président en exercice.

Sopo fut magnifique dans le… ridicule et son envolée pathétique fut construite plus dans la démagogie que dans la véritable défense du Droit International… atterrissant en catastrophe sur des non-sens.

Droit international, avez-vous dit, M’sieur Sopo ? Ah !

Lequel, car votre discours top-lèche est assez sopo-lait ?

Celui autorisant les bombardements contre les civils vietnamiens ?

Celui permettant l’assassinat des populations maghrébines ?

Celui agréant l’embargo contre un peuple, tuant 500.000 enfants irakiens ?

Celui acquiesçant à l’ingérence humanitaire, si chère à Kouchner, qui n’est rien d’autre qu’une recolonisation sous d’autres formes, pour d’autres buts, avec d’autres moyens ?

Celui souscrivant à l’embargo contre le peuple cubain ?

Celui s’accommodant des bombardements contre des populations
désarmées à Gaza ?

Curieusement l’ami Sopo, à l’instar de ses maitres, ne pipa mot sur les crimes contre l’humanité commis par les pays « civilisés » s’acharnant seulement contre le régime soudanais, certainement aussi détestable que les tyrannies qui ne disent pas leur nom, parce que le pays est pauvre, noir et musulman.

Rony Brauman, serein, le lui a bien fait remarquer. Comme il a fait découvrir que les chiffres émis par l’ONU étaient gonflés dans le seul but de permettre une diabolisation du Soudan et une éventuelle attaque sous le couvert de la Communauté internationale.

Pis encore, le fondateur de Médecins du Monde sortit de ses gonds lorsque les termes « d’islamisation à marche forcée » avait été prononcés, faisant remarquer que les Darfouri étaient également des Musulmans.

En somme, Rony Brauman a parfaitement montré les contradictions d’un Sopo, défenseur du Droit des puissant sur les plus faibles, et mis l’accent sur les catastrophes humanitaires à venir dans le Darfour.

En somme, le mandat lancé contre El Béchir n’a fait que monter les populations d’un même pays les unes contre les autres alors que le conflit pouvait se régler de manière politique.

Mais les médias occidentaux ont également les mains sales dans l’histoire parce qu’elles contribuent de plus en plus à isoler le régime soudanais et à le pousser à une radicalisation « forcée ».

Ne nous trompons pas, néanmoins car le régime d’Omar El Béchir n’est pas en odeur de sainteté. Mais l’est-il moins que celui de Tel Aviv ? Moins que celui de Bush ? De l’Arabie saoudite ?

Alors pourquoi la CPI s’est-elle si soudainement intéressée à lui, ignorant tous les autres criminels, si ce n’était dans un but bien précis… abscons à ce jour ?

Brauman avait raison en soulignant que la démarche de la Communauté internationale ne réglerait aucunement le problème des populations soudanaises qui mourraient de faim et qu’elle aggraverait la situation de famine.

Le discours de Sopo, quant à lui, ne tenait pas la route. Il était même… soporifique.