Accueil > RAPPORT DE LA COORDINATION ANTIGUERRE

RAPPORT DE LA COORDINATION ANTIGUERRE

Publie le jeudi 12 juin 2003 par Open-Publishing

GENEVE 31.05.2003

L’assemblée a décidé que le mouvement antiguerre international, qui a
organisé une résistance sans précédent au cours des derniers mois, doit
rester mobilisé.

Nous devons continuer à mener campagne contre l’occupation en Irak et mettre
la période actuelle à profit pour se rencontrer, discuter, évaluer ce que
nous avons fait et trouver le meilleur moyen de consolider nos réseaux
nationaux et internationaux.

LA LUTTE CONTRE L’OCCUPATION DE L’IRAK RESTE NOTRE PRIORITE COMMUNE
La guerre en Irak n’est pas finie. Après avoir subi bombardements et
invasion, les Irakiens subissent aujourd’hui une occupation militaire
étrangère.

Notre première priorité demeure la lutte contre cette occupation, le retrait
de toutes les troupes étrangères, le droit à l’autodétermination et la
gestion des ressources de l’Irak par les Irakiens.

L’assemblée a convenu d’engager nos mouvements dans des campagnes et des
mobilisations contre toute forme de légitimation de l’occupation. Elle
condamne fortement toute tentative par les Nations Unies et nos
gouvernements nationaux de trouver une médiation avec les forces occupantes
afin de prendre part à la soi-disant « reconstruction ».

Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour pousser nos gouvernements,
parlements, institutions nationales et internationales à ne reconnaître
aucune administration découlant de l’occupation.

La population irakienne est confrontée à une situation désespérée due à l’
occupation et à des années de sanctions et de dictature.

Nous sommes à leurs côtés et soutenons leur résistance croissante contre l’
occupation coloniale.

Nous organiserons des missions civiles et lancerons des programmes
internationaux de coopération mutuelle.

L’assemblée a approuvé le projet d’un Tribunal populaire international qui
condamne les responsables de l’occupation. Elle a décidé d’exiger que l’
Assemblée générale des Nations Unies condamne formellement cette dernière.

RESISTANCE MONDIALE A LA GUERRE DANS LE MONDE, RESISTANCE PERMANENTE AUX
GUERRES PERMANENTES
Nous avons reconnu la nécessité d’élargir notre agenda. Si la guerre doit
être mondiale et permanente, nous devons construire une résistance
permanente et mondiale à la guerre.

S’opposer à l’extension de la « guerre contre le terrorisme » est un élément
clé de notre campagne. Nous devons nous préparer à nous mobiliser contre des
attaques en Iran, Corée du Nord, Syrie, Cuba et tous les autres pays du
soi-disant « Axe du Mal ».

Un effort particulier a été demandé à tous les mouvements pour soutenir la
lutte des Palestiniens pour la justice et la liberté contre l’occupation.
Nous soutenons les missions civiles et nous opposons fermement à la décision
du gouvernement Sharon d’interdire aux activistes de la paix d’entrer en
Israël. Tout comme nous soutenons la lutte des Palestiniens, nous soutenons
les Israéliens qui font campagne contre l’occupation.

CONTRE LA MILITARISATION, CONTRE LE NEOLIBERALISME
Des millions de gens comprennent à présent le lien entre la guerre et le
projet économique de domination qui se cache derrière la mondialisation des
entreprises.

Dans ce contexte, les mouvements qui s’opposent à la guerre, au
néolibéralisme, à l’injustice sociale et économique ne sont pas seulement
des alliés naturels : ils s’inscrivent dans le même combat pour un autre
monde.

Nous nous engageons à mener campagne contre l’augmentation des budgets
militaires et pour le désarmement nucléaire et conventionnel.

En Europe, nous serons à l’avant-plan de l’opposition à l’armée européenne
et contre un modèle de sécurité pour l’Europe basé sur le réarmement : notre
sécurité ne peut être assurée que par le désarmement, la paix, la justice
sociale et la solidarité.

Nous affirmons notre volonté de nous joindre à la campagne internationale
contre les bases militaires américaines, et en Europe, nous voulons lier
cette campagne au refus des bases et des plans de l’OTAN.

Dans de nombreux pays, les mouvements antiguerre ont travaillé en alliance
avec les communautés et les organisations musulmanes : nous devons veiller à
ce que cette expérience se multiplie dans toute l’Europe car c’est là une
des forces de nos mouvements et un moyen de contrer la répression et la
xénophobie croissantes, engendrées par la soi-disant « guerre contre le
terrorisme ».

La force notre mouvement découle de sa dimension mondiale. Nous nous
engageons à renforcer nos liens et relations internationales. Nous soutenons
les déclarations des conférences du Caire et de Jakarta.

SEPTEMBRE, UN MOIS DE MOBILISATION MONDIALE CONTRE LA GUERRE ET LE NEO
LIBERALISME
L’assemblée a décidé que septembre 2003 serait un mois de mobilisation
mondiale contre la guerre et le néolibéralisme.

De nombreux mouvements préparent leur participation aux mobilisations
mondiales contre le sommet de l’OMC à Cancún, au Mexique. Une journée
mondiale d’action est planifiée pour le 13 septembre.

D’autres mouvements mobiliseront le 27 septembre, date anniversaire du début
de la seconde Intifada palestinienne contre les occupations de l’Irak, la
Palestine et l’Afghanistan.

Bien d’autres actions seront planifiées au niveau national et local.
Septembre marquera le début d’une nouvelle année antiguerre. Le FSE à Paris
et le FSM en Inde seront de nouvelles occasions de se rencontrer et d’
élaborer un agenda commun.

(Rapport réalisé par Rafaella Bolini et Chris Nineham)