RATP : la CGT baisse d’un cran

de Gabriel Richalot

Surprise, alors que la CGT-RATP avait promis une grève pour demain, elle a annoncé hier que les perturbations seraient moins importantes que prévu. A la SNCF, les tensions entre les syndicats sont toujours vives pour le mouvement de jeudi.

LES BUS, métros, tramways et RER devraient rouler presque normalement demain. La CGT, qui a déposé un préavis de grève à la RATP pour la journée de demain, a contre toute attente annoncé hier soir son intention de « mettre en oeuvre d’autres formes d’actions » (pétitions, motions) qu’un arrêt de travail pur et simple.

Selon les leaders du syndicat, qui disent « prendre leurs responsabilités vis à vis des usagers », le trafic ne devrait pas être perturbé demain, « à un ou deux métros ou bus près ».

Décidés à cesser le travail, ce que la RATP elle-même a anticipé en publiant des prévisions de trafic (lire ci-contre) , les responsables de la CGT ont changé leur fusil d’épaule à la suite d’une réunion avec la direction de l’entreprise au cours de laquelle ils ont pointé neuf points de frictions. « Nous avons obtenu des avancées significatives qui nous ont amené à reconsidérer le cadre de la journée de mobilisation », explique Jacques Eliez, secrétaire de la CGT RATP.

Bonne nouvelle pour les voyageurs

Hier soir, le premier syndicat de la RATP se félicitait également d’avoir obtenu qu’une nouvelle réunion de négociations, programmée le 17 ou le 18 décembre, s’ajoute à celles déjà prévues. Le tout dans le cadre des rencontres triparties entre l’entreprise, les partenaires sociaux et des représentants de l’Etat sur la réforme des régimes spéciaux. « S’il se confirme que la CGT n’appelle pas à des mouvements de grève, nous nous réjouissons pour l’entreprise et pour nos voyageurs », a réagi hier soir un porte-parole de la RATP.

Tensions à la SNCF. A la SNCF, en revanche, l’ambiance n’était pas à l’apaisement hier. Dans un communiqué, FO a accusé la CGT et la CFE-CGC d’avoir « brisé l’unité syndicale » en décidant « en catimini » d’appeler à une grève de 24 heures jeudi. Selon Force ouvrière, l’initiative des deux organisations est destinée à « éviter une nouvelle reconduction pourtant nécessaire ». Les responsables de FO indiquent qu’ils proposeront demain « à toutes les organisations syndicales une initiative commune pour répondre aux revendications des cheminots ». SUDRail, syndicat le plus remonté contre la réforme des régimes spéciaux de retraite, n’avait toujours arrêté sa position hier.

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