Rachida Dati candidate à Paris

de Maud PIERRON

Pressentie depuis de longues semaines pour se lancer dans la bataille municipale, Rachida Dati a confirmé mercredi dans Le Parisien qu’elle serait tête de liste dans le 7e arrondissement de Paris - acquis à l’UMP -.en mars prochain. Ce sera la première fois que la Garde des Sceaux se frottera au suffrage électoral. Populaire, elle apparaît comme l’atout n°1 de la droite parisienne.

C’est un joli coup pour Françoise de Panafieu, qui mène le combat pour les municipales à Paris. Les pressions de l’Elysée et de l’UMP ont eu raison des tergiversations de la ministre de la Justice, comme l’avait annoncé Le JDD en exclusivité le 3 octobre dernier. "J’ai hésité parce que j’étais consciente de la mission et de l’engagement que cette candidature implique, admet-elle dans Le Parisien de mercredi. Ce sera de ma part un engagement entier, en prise directe avec les problèmes des Parisiens". Elle refuse toutefois de dire si elle sera maire du 7ème arrondissement en cas de victoire. "Chaque chose en son temps", note-t-elle.

Quant au choix de l’arrondissement, le 7eme plutôt que le 12eme, capital mais incertain, elle réfute l’idée d’avoir choisi un atterrissage en douceur. "Françoise de Panafieu et Philippe Goujon m’ont proposé d’être candidate dans le 7ème. Tous les électeurs parisiens sont égaux", rétorque-t-elle. "La campagne pour Paris sera un engagement collectif", insiste celle qui a la réputation de jouer en solo place Vendôme. Dans Le Point, la ministre avançait une autre explication sur le choix de cet arrondissement bourgeois : "Que l’on vote pour moi dans le 7ème, cela permettrait de prouver qu’une certaine France n’est finalement pas agacée pour moi". Rachida Dati, symbole, encore et toujours.

Jean-Marie Cavada (MoDem) pour mener la liste du 12ème ?

Mais dans cet entretien au Parisien, la Garde des Sceaux - dont la popularité est au beau fixe malgré la grogne des magistrats - insiste pour se fondre dans l’équipe municipale, un soldat dans le bataillon engagé au combat. "La légitimité politique s’acquiert par le suffrage. François de Panafieu est députée-maire du 17ème arrondissement (celui où la ministre habite, Ndlr), elle est engagée, elle a été désignée. Je suis très honorée de faire partie de l’équipe qu’elle conduit", explique-t-elle.

La native de Chalon-sur-Saône, à la trajectoire éclair, a donc décidé de franchir un nouveau cap en se présentant devant les électeurs. "Ce n’est pas anodin. C’est une nouvelle étape. Je sui très fière de pouvoir le faire". Et, avec l’enthousiasme des néophytes, la ministre de la Justice assène : "Je m’engage dans cette bataille au côté de Françoise de Panafieu pour la gagner".

La commission d’investiture de l’UMP a validé le casting pour les municipales à Paris mardi soir. En attendant l’annonce officielle de la liste, lundi, Le Figaro révèle que sur les 20 têtes de listes désignées, dix sont des femmes et onze ne siègent pas encore au Conseil municipal de Paris. Féminisation et renouvellement donc. On apprend aussi que François de Panafieu soutient ardemment la candidature de la ministre de la Culture, Françoise Albanel. Elle souhaitait lui confier la liste du Ve arrondissement, mais l’inamovible Jean Tiberi a fait sa forte tête et devrait être investi. Pour le 12eme arrondissement, rien n’est encore arrêté. L’UMP souhaite toujours obtenir l’aval de Jean-Marie Cavada, du MoDem.

http://www.lejdd.fr/cmc/paris/20074...