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Rappels historiques sur la FIFA, Jules RIMET, "l’affaire sarroise" etc

Publie le mardi 17 novembre 2009 par Open-Publishing
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Sources wikipédia FIFA, RIMET, FC Sarrebruck

Egypte/Algérie n’est qu’une parmi d’autres des manipulations politico-économiques de la FIFA et du foot-business.....ATTENTION A LA GUEULE DE BOIS !!!


La FIFA est fondée le 21 mai 1903 à Paris au 229, rue Saint-Honoré sous l’impulsion de l’USFSA française et dans ses locaux. Les membres fondateurs sont : les Pays-Bas, la Belgique, la Suède, le Danemark, la Suisse, l’Espagne et la France. Un an plus tard, l’Allemagne, l’Italie, l’Autriche et la Hongrie rejoignent la FIFA. Les Britanniques refusent d’abord d’être membres mais rejoignent finalement la FIFA quelques mois plus tard. S’engage alors un bras de fer entre l’USFSA française et la FA anglaise. La première est fondatrice de la FIFA et violemment hostile au professionnalisme. La seconde a donné son feu vert aux pros dès 1885... Le débat ne se fait pas sur cette question, mais sur l’interprétation des textes fondateurs de la FIFA n’acceptant qu’une fédération, et une seule, par nation. C’était la stratégie voulue par l’USFSA afin de tuer les ligues concurrentes françaises. N’étant pas reconnues par la FIFA, ces fédérations sont notamment interdites de matches internationaux. Ainsi, l’USFSA demanda à la FA de ne présenter qu’une seule fédération à la candidature à la FIFA pour représenter tout le Royaume-Uni, et pas les quatre fédérations (Angleterre, Écosse, Pays de Galles et Irlande du Nord) qui demandaient leur adhésion à la FIFA ensemble. Un vote des membres fondateurs trancha la question, et la France fut mise en minorité. Vexés, les Français claquent alors la porte et l’USFSA quitte la FIFA. Nous sommes en 1905. La France ne reste pas longtemps hors du giron de la FIFA et c’est le CFI, principal concurrent de l’USFSA qui rejoint la Fédération internationale. L’USFSA se retrouve alors dans la position de l’arroseur arrosé, car sa position hors de la FIFA la marginalise.

La Coupe du monde, trophée majeur de la FIFA, est l’enfant de Jules Rimet, alors président de la fédération internationale. Enchanté par le spectacle donné par l’équipe d’Uruguay aux Jeux olympiques de 1924 et 1928, Rimet lance la machine Coupe du monde en 1930. L’Uruguay qui fête alors son centenaire en 1930 est un candidat idéal pour l’organisation du premier rendez-vous mondial. Le trophée de la Coupe du monde est baptisé du nom de Jules Rimet. La Coupe Rimet prend définitivement la route du Brésil après son troisième succès dans l’épreuve en 1970, comme le prévoyait le règlement. Un nouveau trophée fut donc forgé pour l’édition 1974. Le terme de « FIFA World Cup » est plus récent. Jusqu’en 1990, la Coupe du Monde s’intitula Weltmeisterschaft en Allemagne (1974), Mundial en Argentine (1978), Espagne (1982) et Mexique (1986) puis Mondiale en Italie en 1990. Le crochet par les États-Unis est fatal à cette sympathique tradition linguistique, et la Coupe est désormais baptisée « FIFA World Cup », qui est une marque déposée. Le français étant langue officielle de la FIFA au même rang que l’anglais, la terminologie « Coupe du Monde FIFA » est également acceptée.

Créée à Paris, la FIFA déménage à Zurich en 1932 en raison du statut de la Suisse et des graves soucis financiers de la Fédération depuis le krach boursier d’octobre 1929[1]. Avec l’augmentation importante des sources de revenus (droits TV, publicités et produits sous licence principalement), la situation financière est aujourd’hui excellente. Ainsi, FIFA a annoncé en avril 2004 qu’elle prévoyait un bénéfice de 144 millions de dollars sur 1,64 milliards de dollars de revenus sur la période 2003-2006 (cycle de quatre ans incluant la Coupe du monde 2006).


Né à Theuley-les-Lavoncourt (Haute-Saône), Jules Rimet fut d’abord un militant chrétien. Il fonde en 1898 un journal chrétien, républicain et démocratique, La Revue, qui fusionne en janvier 1899 avec Le Sillon de Marc Sangnier, revue qui fit rompre de nombreux chrétiens avec la monarchie.

Après avoir fondé le club de football parisien du Red Star, Jules Rimet intègre la direction de l’USFSA et participe à la fondation de la FIFA en 1904. Mais l’USFSA claque rapidement la porte de l’institution internationale, interdisant aux clubs qui la composaient tous matches internationaux. Jules Rimet fait alors passer son Red Star sous la bannière de Ligue de Football Association, membre du CFI reconnu par la FIFA (1908).

Survivant à la Grande Guerre avec un grade de lieutenant d’infanterie et une croix de guerre, Jules Rimet est élu président de la toute nouvelle Fédération Française de Football Association le 11 avril 1919.

Il quitte la présidence de la FFF en 1949 suite à l’« affaire sarroise ». Rimet voulait intégrer Sarrebruck au championnat de France, mais cette motion fut rejetée par les autres clubs au cri de « Bordeaux plutôt que Sarrebruck ».

Il reste en revanche en poste à la présidence de la FIFA de 1921 à 1954. Durant son mandat record de 33 ans, il met notamment au monde la Coupe du monde de football en 1930 en s’inspirant du succès du tournoi olympique. La Coupe du monde porta d’ailleurs le nom de Coupe Jules Rimet jusqu’en 1970.

Jules Rimet est décédé le 15 octobre 1956 à Suresnes (92), un an après avoir été proposé comme Prix Nobel de la paix.


Après la Seconde Guerre mondiale, le statut de la Sarre reste flou, et certains membres du gouvernement français rêvent d’annexion. Le football joue un rôle important dans cette affaire car les autres disciplines refusent longtemps les oppositions franco-allemandes. À partir de 1948, les rencontres sportives franco-allemandes reprennent avec la bénédiction du Bureau des Sports. Ces matches ont, dans un premier temps, lieu uniquement Allemagne ; la venue de sportifs allemands en France reste encore problématique face à une opinion publique défavorable[1]. La Sarre joue alors un rôle d’intermédiaire.

En 1948, le FC Sarrebruck Sarrebruck est invité à rencontrer l’exempt de chaque journée de D2 1948–1949 (19 clubs cette saison là) en match amical. Les clubs français alignent généralement leurs réserves à l’occasion de ces rencontres même pas annoncées dans les médias. France Football n’annonce ainsi ni les matches, ni les résultats et le classement de D2 publié chaque semaine par FF ne prend pas en compte Sarrebruck. Certaines sources modernes précisent que Sarrebruck est « champion non-officel »[2],[3], mais c’est un grave contre-sens. Quand un athlète étranger est invité à participer à un championnat de France (très courant en athlétisme ou natation), il n’est pas bombardé « champion non-officel » en cas de victoire...

Le FC Sarrebruck demande son affiliation à la FFF le 7 juin 1949[4]. Cette demande soutenue par le président de la FFF Jules Rimet et par le gouvernement français est rejetée par les clubs professionnels et nombre de Ligues régionales. Le grouverment français soutient également cette requête visant à intégrer l’ensemble du football sarrois à la FFF. Le conseil fédéral de la FFF donne son accord le 20 juin[4]. Outre les réactions attendues des clubs alsaciens et mosellans, c’est l’ensemble des clubs professionnels français qui s’oppose à cette intégration de la Sarre. Le conseil fédéral du 23 juillet donne ainsi une quasi unanimité contre l’intégration de la Sarre et du FC Sarrebruck[5], pourtant jugé d’« intérêt national » par le gouvernement français. Jules Rimet, qui admet plus tard avoir privilégié la politique au sport dans ce dossier[5], est contraint de quitter ses fonctions de président de la FFF et est remplacé par Emmanuel Gambardella, également président de la Ligue.

Sarrebruck prend part en 1949-1950 au tournoi international amical de l’Internationaler Saarland Pokal[6] puis intégre la ligue de la Sarre qui est reconnue comme Fédération de la Sarre par la FIFA en 1950 avant son intégration à la Fédération d’Allemagne.

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