Refondation Communiste 97.500 adhérents : campagne d’inscription 2004, un résultat encourageant

PRC : nous terminons la campagne d’inscription 2004 par un résultat encourageant

Les données encourageantes de la campagne d’inscription 2004 nous invite à une réflexion sur notre travail. Un parti en mouvement vers l’avenir

de Francesco Ferrara

Environ 97.500 adhérents, presque toutes les Fédérations au delà de 100%, toutes les Régions au dessus du nombre d’adhérents de l’année précédente.

Une donnée, donc, encourageante, que nous devons, naturellement, valoriser, mais que nous devons arriver à bien lire. En effet, il ne faut pas négliger ou sous-évaluer les éléments critiques qui, au cours des dernières années, se sont imposés à l’attention de tout le Parti et qui déterminent la nécessité d’une discussion à fond de notre façon d’être une communauté, des modalités d’organisation et de fonctionnement du Parti dans toutes ses articulations.

En effet, il ne faut pas cacher dans cette donnée le fait que nous sommes à l’intérieur du parcours du congrès, qui voit une très ample articulation de positions.

C’est la première fois, en effet, qu’au congrès du Parti se confrontent dans le débat 5 documents alternatifs les uns aux autres. Ce fait n’a certainement pas été négligeable dans l’activation, surtout dans la dernière phase, de toutes les énergies et de toutes les sympathies exprimées à notre égard pour les pousser à participer en tant que protagonistes au congrès.

Cela a toujours été ainsi, même à la veille des derniers congrès, et cela a été ainsi à cette occasion aussi, avec une poussée encore plus grande résultant d’une dialectique interne plus accentuée.

Mais s’arrêter ici ne serait pas seulement banal mais aussi erroné. Cela ne nous permettrait pas de comprendre la possibilité d’expansion que ce Parti possède.

La donnée de l’augmentation des adhérents, même si elle est encore limitée et non consolidée, fait partie d’un parcours politique et d’une série de signaux qui témoignent d’une croissance du consensus et de l’investissement politique que de vastes secteurs sociaux font à notre égard.

C’est une donnée qui est à l’intérieur d’une tendance à la croissance du consensus électoral, qui a eu une démonstration évidente aux élections européennes, dans l’augmentation de la présence du Parti dans les institutions et dans les gouvernements locaux, comme l’ont signalé les dernières compétitions électorales locales, dans le succès extraordinaire des fêtes de "Liberazione", spécialement l’été dernier.

Et ces mêmes faits, qui sont objectifs, on doit les lire encore plus en profondeur, ils sont le résultat, ou plutôt les premiers résultats, qui découlent des choix de fond que ce parti a pratiqués.

Des choix non escomptés et difficiles, au moment où ils ont été accomplis.

L’autonomie politique et culturelle du centre-gauche, qui n’est pas vécue comme une séparation mais plutôt comme un défi unitaire, le pari sur les mouvements, même quand à gauche ils étaient nombreux à froncer le nez avec un sens de supériorité aristocratique et narcissique, le choix d’être à l’intérieur des mouvements.

Nous pouvons dire avec une absolue modestie qu’il n’y aucune lutte sociale ou démocratique dans ce Pays, des grandes luttes de Scanzano, Melfi, Acerra aux maintes différends syndicaux et territoriaux, où le Parti, ses militants ne soient présents et pour lesquelles le Parti, dans ses articulations et représentations institutionnelles n’ait donné un appui et un soutien.

Et même ces quelques exemples donnent le sens d’un vent nouveau, justement du Sud, qui souffle plus fort et qui, pour ne citer qu’un exemple, s’est exprimé dans la force extraordinaire de la candidature de Vendola à la présidence de la Région Pouilles et qui a imposé, contre l’avis majoritaire des forces réformistes, un entraînement populaire dans l’indication du candidat à opposer à la droite, qui peut déterminer une croissance ultérieure de consensus.

Voila la marque fondamentale que nous devons savoir en même temps valoriser et analyser davantage, une marque qui est à la base de la croissance du consensus autour du Parti et, à mon sens, aussi de l’augmentation des sympathies et de sa capacité d’expansion.

A côté de cela, la capacité de proposition politique qu’a eu le Parti - aussi bien à l’égard du camp articulé des oppositions que de celui intéressé à la construction de la gauche d’alternative - n’est pas non plus un élément secondaire.

Ce n’est pas un élément secondaire que la capacité d’innovation politique et culturelle qui nous a permis d’entrer en relation avec des réalités de mouvement, des expressions du monde de la culture avec lesquelles nous n’avions jusqu’à aujourd’hui que des rapports occasionnels et partiels et la contribution fondamentale fournie par l’expérience du Forum des Femmes se situe dans ce cadre.

Ce ne sont pas des éléments secondaires que les choix politiques concrets, comme celui de la Gauche Européenne qui a conquis du consensus aussi en Italie et a activé de la participation et de l’intérêt bien au-delà de nos rangs consolidés.

Et, in fine, ce n’est pas un élément secondaire que le fait d’avoir fait fructifier des intuitions fécondes comme celle du Forum Ecologiste qui a permis une pénétration dans le domaine de l’écologisme critique qui, dans le passé, nous regardait avec quelque méfiance.

Ces éléments de fonds doivent être approfondis davantage aussi parce qu’ils peuvent indiquer un parcours, une ligne à suivre même dans l’ouverture ultérieure du Parti et dans sa capacité d’innovation de la forme parti.

En somme, le résultat de la campagne d’inscription est sûrement positif et le fait de ne vouloir l’enregistrer qu’en tant que donnée conjoncturelle liée au déroulement du Congrès est en même temps partiel et fourvoyant.

Mais il ne s’agit pas d’une donnée à emphatiser : y cohabitent de nouvelles possibilités et de vieux mécanismes, de nouvelles modalités d’appartenances riches et des incrustations bureaucratiques dures à surmonter.

Nous saisissons aussi l’occasion du Congrès pour amorcer une véritable discussion.

Traduit de l’italien par Karl & Rosa de Bellaciao

http://www.liberazione.it/giornale/050108/LB12D6BC.asp

8.1.2005