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Relaxe pour la manifestive de lyon

Publie le jeudi 7 juillet 2005 par Open-Publishing
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Le tribunal correctionnel de Lyon a relaxé mercredi une jeune femme de 19 ans jugée pour violence à l’encontre de deux gardiens de la paix au cours d’une interpellation le 30 avril.

Celle-ci donnera lieu à une enquête pour violence des mêmes policiers.

"Il y a des jours où les intérêts de la société, que je défends, coïncident avec les intérêts du prévenus et je tiens à présenter à la prévenue mes sincères regrets pour les conséquences de cette interpellation qui n’avait pas lieu d’être", a déclaré le procureur Alexandre de Bosschère, qui avait abandonné toutes les charges contre la prévenue.

Le président du Tribunal, Jean-Patrick Péju, s’est "joint aux regrets" présentés par le procureur, "pour les décisions qui ont été rendues sur la base de procès-verbaux qui n’auraient jamais dû être établis de cette façon".

La jeune femme avait fait 22 jours de détention provisoire, après avoir demandé du temps pour préparer sa défense lors de sa première comparution immédiate.

Le délai lui avait notamment permis de rassembler des photos et une vidéo qui ont mis à mal la version des 6 membres de la brigade anti-criminalité intervenus suite au bris d’une vitre d’un poste de la police municipale en marge d’une manifestation organisée dans les rues Lyon par des mouvements alternatifs.

L’enquête de l’Inspection générale de la police nationale (la "police des polices") avait conclu, après audition de plusieurs témoins présents ce jour-là, que la prévenue ne pouvait "en aucun cas faire partie du groupe" qui avait cassé la vitre du poste de police, qu’il "était impossible qu’elle ait essayé de voler l’arme du policier" et qu’elle n’était pas l’auteur des cris appelant à la rébellion, a expliqué M. Péju.

Ce dernier s’est montré parfois virulent : "Si les PV font dans l’estimation, l’à-peu-près, le on-dit, comment voulez-vous que la justice soit rendue dans de bonnes conditions ?", a-t-il demandé à un témoin qui s’enferrait dans ses contradictions.

"Vous vous rendez compte que vous avez fait deux PV qui sont des faux ?", a-t-il demandé un peu plus tard à l’un des deux gardien de la paix partie civile.

Le président du tribunal s’est également étonné de certaines violences des policiers qui ont été filmées : "vous appelez ça un coup de pied de diversion, mais je l’ai vu sur la vidéo et je préfère ne pas être de l’autre côté du coup de pied quand il arrive", a-t-il indiqué à ce même policier.

Le procureur de la République a lui mis en doute la sincérité des deux représentants des forces de l’ordre. "Vous mentez au tribunal, votre déposition n’est destiné qu’à faire coller votre témoignage aux photos", a-t-il lancé à l’un d’eux.

L’IGPN va maintenant enquêter sur la plainte déposée par la jeune femme contre X pour des violences, les policiers lui ayant porté plusieurs coups et fait usage d’un pistolet électrique de type Taser lors de l’interpellation.

source : le monde .

On aura plus d’info bientot je pense .

Les policiers ont ainsi indiqué avoir fait usage de ce Taser pour faire lâcher prise à la prévenue lors de leur intervention, alors que cette arme, de sixième catégorie, ne peut être utilisée qu’en cas de légitime défense, a souligné le tribunal.

photo : http://rebellyon.info/article.php3?...