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SARKOZY-AZNAR. JE T’AIME, MOI AUSSI

Publie le samedi 28 avril 2007 par Open-Publishing
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SARKOZY-AZNAR. JE T’AIME, MOI AUSSI

Les deux hommes sont amis, idéologiquement
jumeaux. Ils incarnent une nouvelle droite sans
complexe vis-à-vis des idéologies les plus extrêmes.

En mars 2006, lors de la convention du Parti populaire (PP) à Madrid, le héros du jour n’était ni l’actuel leader de la droite espagnole, le Galicien Mariano Rajoy, ni l’ancien président du gouvernement, José Maria Aznar. La vedette était Nicolas Sarkozy, venu soutenir ses « amis espagnols », deux ans après la gifle électorale que leur avait administrée par sa victoire le jeune socialiste José Luis Rodriguez Zapatero. Ovationné par un public en liesse, le ministre de l’Intérieur français nageait dans le bonheur.

« Je me sens très proche de cette droite moderne et dynamique », commentera-t-il plus tard dans la soirée. Un an après, les conservateurs renvoyaient l’ascenseur au candidat de l’UMP Sarkozy a pu compter sur la présence de l’état-major du PP, lors d’un meeting avec 2 000 expatriés organisé au Palais des congrès de Madrid.

Les liens qui unissent le candidat de l’UMP à l’Espagne ne sont pas nouveaux. Son épouse, Cécilia, est cousine du maire conservateur de Madrid, l’ambitieux Alberto Ruiz-Gallardon. Mais les liens privilégiés entre Sarkozy et le PP vont au-delà de cette relation familiale. Plus qu’aucun autre leader en Europe, Sarkozy maintient une forte affinité idéologique avec cette droite espagnole ultraconservatrice. Les huit ans au pouvoir de José Maria Aznar (1996-2004) restent un modèle à suivre pour le leader de l’UMP

Sarkozy admire surtout la figure de l’ex-chef de l’exécutif espagnol, qu’il considère comme « un grand politicien, mais aussi un ami ». Les deux hommes s’entendent très bien dans la vie privée. Aznar a même rédigé la préface du livre de Sarkozy sur la religion, le présentant comme un éclaireur dans le combat à mener contre « la domination idéologique d’une gauche relativiste ».

De la même génération, ils incarnent une nouvelle droite sans complexe vis-à-vis des idéologies les plus extrêmes. Ils sont, par exemple, d’accord sur le dossier de l’immigration. Aznar et Sarkozy défendent les mêmes méthodes musclées pour contrôler les flux migratoires (expulsion en masse, blocage des frontières). Le Parti populaire avait fait ses choux gras des récentes critiques du ministre de l’Intérieur français contre l’opération massive de régularisation des immigrés menée par le socialiste Zapatero en 2005.

Réduction des aides sociales

Le discours sécuritaire du PP, d’une virulence jamais vue depuis la fin du franquisme, est également salué par le dirigeant français. Tout comme les privatisations à la pelle et la réduction des « allocations, dignes d’une société du minimum et de l’assistanat », selon Sarkozy. Au cours de ses deux mandats présidentiels, le Parti populaire a réduit de moitié les aides sociales sans susciter de vagues de protestations populaires.
L admiration du Français doit aussi beaucoup à la façon dont Aznar a remodelé le Parti populaire. Aznar reste l’homme qui, après l’effondrement du franquisme à la mort du dictateur (1975), a su reconstituer un grand parti de droite libérale.

« C’est aussi un parti qui tourne autour de l’image de son leader et dans lequel personne ne moufte », assure le politologue Josep Ramoneda. Idéal pour le dirigeant de l’UMP. « La force du PP, ce sont ses 10 millions d’électeurs fidèles, son poids dans les médias et la magistrature, et le fait qu’il occupe tout
l’échiquier politique de droite », dit l’analyste Ignacio Sanchez-Cuenca.

Lors de son ultime visite à Madrid, Sarkozy a bénéficié de la complaisance de la presse conservatrice (tous les quotidiens nationaux sauf El Pais). Les éditoriaux d’El Mundo, ABC, La Razon l’ont salué comme l’homme providentiel, un « leader charismatique » appelé à « restaurer le mérite et l’effort dans une France en pleine décadence ». Depuis qu’Aznar a pris sa retraite politique et que le leader Rajoy est toujours en quête de légitimité, c’est au tour de la droite espagnole de mettre sur un piédestal Sarkozy et ses mérites, « et sa force de leadership »

DE NOTRE CORRESPONDANTE À MADRID, JULIETTE LORCA
Marianne. avril – mai 2007

Messages

  • Saloperie d’Aznar d’avoir accusé les Basques dans l’attentat de la gare d’Atiocha à Madrid ! Ca t’a coûté ton poste de premier ministre !

    Saloperie de Franco d’avoir accusé les Républicains Basques d’avoir fait sauter Guernica, en 37 !

    Un acte prémédité
    « J’ai décidé de terminer la guerre dans le nord.

    Si la soumission n’est pas immédiate, je raserai la Biscaye. J’en ai les moyens. »

    Général Mola, commandant l’armée franquiste du Nord (31 mars 1937)

    (Sur la photo, Franco et Mola côte à côte)

    "Lorsque les franquistes dirigent leurs attaques sur le pays basque et les Asturies, au nord-ouest de l’Espagne, la Légion Condor va s’acquérir une sinistre notoriété en bombardant Guernica. Cette ville était connue pour son chêne sacré au pied duquel se réunissaient depuis le Moyen Âge les représentants du peuple basque. C’était aussi une cité industrielle pourvue de plusieurs usines d’armement."
    [...]
    Dans un premier temps, les nationalistes répandent la rumeur que l’attaque aurait été le fait des républicains eux-mêmes. Ils sèment aussi le doute sur le nombre de victimes... Faute d’être crus, ils assurent que le bombardement était un acte de guerre justifié par la présence sur place de troupes et d’usines d’armement. Mais ces dernières n’ont pas été affectées par l’attaque, tout comme d’ailleurs le chêne sacré."

    Sur la base de tels mensonges, Franco a mené l’Espagne d’une main de fer, conduisant le pays dans le chaos le plus absolu, privant les espagnols de toutes libertés, même ceux qui l’ont conduit au pouvoir ont morflé de sa politique, de sa dictature insupportable ! C’est pour cette raison, que le vote à Sarko, et le vote blanc seraient considérés par beaucoup comme non assistance à peuple français en danger ! C’est trop sérieux, trop grave pour jouer avec le blanc, et avec la vie ! Putain, j’ai trop peur !

    Voyez, jusqu’où peut conduire l’inconséquence, parce qu’aujourd’hui, nous savons !