Accueil > SNCM : L’armée française brise la grève

SNCM : L’armée française brise la grève

Publie le mercredi 28 septembre 2005 par Open-Publishing
13 commentaires

Corse : l’armée a pris le contrôle du cargo de la SNCM détourné
mercredi 28 septembre 2005, 9h52

BASTIA (AFP) - Le Pascal Paoli, le cargo-mixte de la SNCM détourné mardi par des marins du Syndicat des travailleurs corses (STC, natinaliste), est reparti mercredi vers 09H00 de Bastia en direction du continent après la prise de contrôle du navire par le GIGN, a-t-on appris de sources millitaires.
Des commandos héliportés du GIGN et de la marine ont donné l’assaut mercredi vers 8H35 au navire détourné alors qu’il effectuait une manoeuvre pour tenter de rentrer dans le port.

Des cordes ont été lancées depuis cinq hélicoptères sur le pont supérieur du bâtiment et des hommes vêtus de noir, encagoulés, en sont descendus en rappel et se sont engouffrés dans le navire, un des fleurons de la SNCM (Société nationale Corse Méditerranée).
Quelques minutes après l’arrivée des commandos à bord, le Pascal Paoli a pris immédiatement le large et s’est immobilisé à environ un kilomètre du port, survolé par deux hélicoptères. Il est ensuite reparti vers le continent.

Selon des sources militaires, une cinquantaine d’hommes du GIGN, chargés de prendre le contrôle du navire, ainsi que des commandos marine, chargés de la manoeuvre, ont participé à l’opération.
Le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy a félicité le GIGN qui a donné l’assaut à l’entrée du port de Bastia. M. Sarkozy parle d’une "intervention rapide et efficace".

"Nous avons récupéré un outil de travail qui appartient à la Corse et nous le rendons à la Corse", avait expliqué mardi après le coup de force le leader du STC-Marins, Alain Mosconi, deuxième syndicat à la SNCM, loin derrière la CGT pour expliquer ce coup de force spectaculaire et exceptionnel dans le monde maritime.
Le parquet de Marseille avait ouvert mardi une procédure pour détournement de navire dans le cadre d’un "crime flagrant", équivalant aux yeux de la loi à un détournement d’avion par des pirates de l’air. Ce crime est passible d’une peine de 20 ans de réclusion criminelle.

De nombreux CRS sont déployés sur le port de Bastia, où des heurts violents ont éclaté mardi soir entre gendarmes mobiles et groupes de manifestants pour la plupart encagoulés. Ces derniers ont lancé des projectiles sur les forces de l’ordre qui ont riposté par des tirs de gaz lacrymogènes.

Un photographe de presse a été roué de coups alors que plusieurs journalistes étaient pris à partie. Des manifestants ont brisé les vitres de la devanture de la Corsica Ferries.

Après plus de quatre heures de heurts, les gendarmes mobiles ont pu dégager les abords des deux navires bloqués. Le Mega Express a finalement pu appareiller pour Toulon à 2h00, le Kalliste devait le suivre peu après.

Messages