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SNCM : les grévistes du STC en "route pour la Corse" à bord du "Pascal-Paoli"

Publie le mardi 27 septembre 2005 par Open-Publishing
14 commentaires

Les marins grévistes du Syndicat des travailleurs corses (STC) qui se sont emparés mardi en fin de matinée à Marseille du cargo mixte "Pascal-Paoli" de la SNCM font route pour la Corse, a confirmé leur secrétaire général Alain Mosconi.

De sources proche du syndicat, on précisait que le navire, s’il n’est pas arraisonné par la Marine nationale comme des rumeurs le laissent entendre avec insistance, pourrait appareiller dans la soirée en Corse, plus probablement à Bastia (Haute-Corse).

Les marins du STC entendent ainsi protester contre la reprise par le fonds d’investissement Butler Capital Partners annoncée lundi et confirmée mardi par les ministres Thierry Breton (Economie) et Dominique Perben (Transports).

Le syndicat corse a rejoint lundi le mouvement de grève observé depuis une semaine par le personnel de la compagnie qui s’oppose à sa privatisation et a menacé de bloquer les ports de Corse.

A l’antenne de Radio Corse Frequenza Mora mardi midi, M. Mosconi a expliqué que le syndicat avait "demandé à la direction de la SNCM de pouvoir appareiller le Pascal-Paoli pour que les remorques (à son bord) soient rapatriées. Nous en aurions assuré le service. La direction nous l’a refusé".

Moins d’une heure après ces propos, le syndicat, qui s’estime "contraint à la lutte", s’emparait du navire, amarré dans la zone nord des bassins de Marseille, à l’écart des autres bateaux de la SNCM et contraignait le commandant de bord à appareiller. AP

http://permanent.nouvelobs.com/soci...

Messages

    • Le STC prétend rendre le "Pascal-Paoli" à son propriétaire, à savoir le peuple corse !
      Une petite précision : ce bateau, comme l’ensemble de la flotte de la SNCM, appartient à la nation française et non aux seuls corses.

    • Peut importe à qui pourrait appartenir ces navires, ils sont les "outils" d’un service public entre nos département Corse et ceux du continent.

      Si j’ai bien compris ce qui se passe (il faut dire que les médias ne nous donnent pas les informations voulues, sinon celles qui rendraient responsables les seuls salariés), si j’ai bien compris donc, il s’agirait de "vendre" à trés bas prix cette SNCM à un fond d’investissements privés, Butlers-Capital- Partners ! Qui est ce Butlers-Capital- Partners ? Est ce les "Fonds de pensions" Américains ?
      La france vendrait cette société de service public aux fonds de pensions USA pour un prix modique et de plus financerait un plan social de 400 supréssions d’emplois ? C’est ce que j’ai compris en reccoupant des "bribes" d’informations.

      Hier j’ai eu la satisfaction d’entendre sur une radio que "les syndicats CFDT et FO s’indignaient de ce gachis financiers". J’ai du déchanter rapidement, car hier au soir sur France 2 j’ai entendu ce fameux CHEREQUE accuser le syndicat CGT de ruiner cette entreprise !!!
      La aussi je voudrais que l’on me dise : Ce CHEREQUE est-il le porte parole du Medef et des gouvernement libéraux, ou un syndicaliste qui défend les intérets des travailleurs , l’emploi, la justice sociale... Etc. Ou bien défend-t’il la dilapidation des biens publics au profit des puissances financiéres ?

      Georges du 64

    • D’aprés certaines infos De Villepin et le repreneur américains sont proches , trés proches ( fonds de pension pour vieillards obèses gavés de Coca Cola ! ) A suivre... Eric du 94.

    • BONJOUR à Georges du 64,

      Voilà Georges ce qui circule sur le groupe Butler Capital Partners dans les journaux. Je n’ai rien inventé, je n’ai fait que recopier. C’est amplement suffisant pour avoir une idée sur ce fonds d’investissement.

      "Le fonds d’investissement français Butler Capital Partners qui devrait reprendre la SNCM a été créée en 1991 par l’homme d’affaires franco-américain Walter Butler, énarque passé brièvement par la politique et reconverti dans le capital-risque, proche, selon les informations du Monde, de Dominique de Villepin - il a intégré en 2004 le Conseil d’analyse économique créé par le Premier ministre - et de l’homme d’affaires François Pinault. Il gère 500 millions d’euros d’actifs provenant principalement de banques et de compagnies d’assurances
      Il investit surtout dans des sociétés en difficulté, pour des investissements d’une durée moyenne de sept ans.
      La société emploie une quinzaine de personnes, dont quatre associés, et a levé son dernier fonds en 2005 pour 325 millions d’euros."

      Bon courage Georges et continuez à être dans le monde.

      Yode

  • La "revendication" du STC, de faire de la SNCM une compagnie "corse", appuyée par les "nationalistes" corses, est plus que dangereuse.

    Déjà en 2004 la STC avait signé avec la direction un "accord" privilégiant l’embauche de "corses", donc sur une base "ethnique (????)".

    Voir à ce sujet un article de l’Humanité "Après un long conflit, le syndicat des travailleurs corses obtient satisfaction".

    La grève de 3 semaines du STC a bloqué la compagnie nationale. "Curieusement", le STC n’a pas bloqué Corsica Ferries, compagnie privée concurrente de la SNCM. "Curieusement", le STC a bénéficié du "soutien" des "milieux" patronaux corses, qui déclaraient la nécessité "d’une autre politique des transports pour la Corse et de la confier prioritairement aux acteurs locaux".

    Cet "accord" a fait l’objet d’un recours en justice par la CGT (syndicat majoritaire) et a été cassé.

    Dans le conflit en cours, la revendication de la CGT est que la SNCM reste "entreprise publique", revendication totalement opposée à celle de « corsication » du STC, même si la CGT de la SNCM accepte pour partie une participation de la Collectivité Territoriale de Corse (CTC) pour éviter la privatisation de la compagnie.

    "Curieusement", le STC ne réclame pas la « corsication » de Corsica Ferries....

    Le fonds de pension "Butler Capital Partners", à qui l’Etat entend brader la SNCM avoue ne vouloir garder la SNCM que 7 ans, le temps de faire une très confortable plus value ; Butler apporterait 35 millions d’euros, mais exige de l’Etat 115 millions d’euros pour la recapitalisation préalable.

    C’est du vol ! (rappelez vous Thomson !)

    Patrice Bardet

    • La guerre de Sarkosy contre les travailleurs vient de commencer ; Les paras sautent sur le Pascal Paoli pour maitriser les dangereux terroristes qui pretendaient defendre leur outil de travail

      Je pensais que cette intervention intolerable declencherait immediatiment une riposte unitaire à la hauteur de la provocation ( peut étre l’etincelle qui metrait le feu au poudre )

      Je suis constérné que les premières réactions( en particulier de la CGT ) sont de "pinailler" sur lorigine syndicale des traivailleurs engagés dans cette action exemplaire.

      Je n’ai aucune sympathie, internationaliste convincu, pour les theses des nationalistes Corse mais je crois que la solidarité des travailleurs et la lutte contre les methodes fascistes de la sociétée capitaliste ( Sarkosi ) sont les prioritées absolues

      Raymond

    • Vous avez la mémoire courte chers camarades !Intervention des cagoulés du GIGN au centre de tri de Bordeaux CTC en mai 2005 !La méthode de la firme Sarko-Alliot Marie(la femme froide et raide sans charme aux gants noirs !)est celle ci !Poussez les grévistes à bout puis la matraque !Eric du 94

    • Non, je ne pinaille pas... J’approuve l’action des grévistes (dont celle-ci), pas la revendication dela STC.

      Je viens de voir au JT que les militaires (GIGN) ont envahi le bateau. Les syndicalistes ne sont pas des terroristes ! (et leur action était pacifique). En ce sens, je suis entièrement solidaire ; le "cinéma" de l’Etat UMP est grotesque.

      La CGT refuse à ma connaissance la "corsification", mais n’a aucunement pris ses "distances" avec l’action menée contre la privatisation.

      Solidarité avec les grévistes, quelque soit leur syndicat.

      RESISTANCE !

      Patrice Bardet

      remarque : si je suis militant CGT, je n’ai aucune prétention à donner une autre réaction que personnelle

  • Et Sarko félicite ses troupes, les valeureux gendarmes du GIGN qui ont, au péril de vie, court-circuiter de braves pères de famille qui osaient vouloir défendre leur emploi !

    Mais oui !

    Quels sont ces dangereux terroristes, pères de famille, non violents, non cagoulés, non armés, qui prétendent vouloir protéger leur outil de travail ?

    Sarko, continue !

    Traque tous les chômeurs et ceux qui tentent de survivre.

    C’est vrai, ça.

    Suffit de mettre en prison les chômeurs et les RMIstes, et on fait la nique à LePen en 2007.

    Bernard.

  • vive la corse
    ils ont raison je porte entierement soutien à cette grève

  • Et bravo aux marins Corses.
    Il suffit de 30 marins corses pour faire reculer le gouvernement colonial.

    Je souhaite que ces "30" fassent des "petits" et que, bientôt, vous serez 300, 3000 et plus pour reprendre possession de celle qui vous appartient : la Corse.

    Et qu’on ne vienne pas me dire que la Corse ne sait pas se gérer : nous en reparlerons le jour où cette possibilité lui sera défintiivement accordée, ce qui n’est pas le cas depuis près de 250 ans.

    Yvan.CH

  • Tout à fait d’accord avec Raymond ! qu’est-ce que c’est que ce dénigrement alors que les deux syndicats sont encore en lutte au coude à coude et que l’issue du conflit est loin d’être connue ?

    Sur ce conflit, la CGT des Dockers de Marseille et le STC ont été remarquables. Et DIGNES.

    Pourquoi M. Bardet se permet-il de salir les travailleurs qui défendent les services publics et leurs emplois au risque de sanctions très graves ?

    N’y a t-il-rien à dire et à faire d’autre en ce moment que de bavasser sur les autres syndicats qui agissent en même temps que la CGT et sont peut-être sur le point de réaliser le tour de force de faire plier le gouvernement qui a jusqu’alors ridiculisé tous les autres mouvements et sanctionné lourdement les acteurs les plus courageux et les plus déterminés ?

    Quant à la CGT, il faudrait arrêter de faire de l’angélisme... Mais je n’en dirai pas plus.

    emcee