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Sabiha AHMINE : l’immigration n’est ni un trophée ni une marchandise
Publie le mardi 28 juin 2011 par Open-Publishing2 commentaires
Comme l’ensemble des citoyens et autres membres de la société civile lyonnaise qui ont régi, à juste titre, à la polémique soulevée par des propos récents ‘André Gérin sur l’immigration, je m’indigner une fois de plus contre l’instrumentalisation de cette question sensible qui devait, tout au contraire, faire normalement l’objet d’un consensus républicain, laïc et citoyen évident.
Sans vouloir discuter les motivations et les raisons du député Gérin, et loin de moi de vouloir rajouter de l’huile au feu, il est dramatiquement décevant de voir de nos jours, à gauche comme à droite, comment les discours et les pratiques de stigmatisation de l’autre en particuliers des immigrés sont en horrible hausse dans notre pays. Ces faits dont le député maire de Vénissieux n’a pas le monopole, se poursuivent et se banalisent en silence, faisant des dizaines de milliers de victimes anonymes et dont la première est la République avec ses valeurs d’égalité, de liberté et de fraternité.
Avant de répondre à la question « si l’immigration est une chance ou pas », je pense que c’est aux centaines de milliers, voir aux millions d’étrangers, à tous ces tirailleurs et autres résistants étrangers qui se sont battus comme des lions et qui ont donner le meilleur d’eux même pour libérer notre pays contre la barbarie nazi, c’est à tous ces noms difficiles qui ne peuvent pas se défendre, nos parents et nos frères pourtant qui ont donnaient leur cœur avant le temps en criant la France en s’abattant, à qui il faut demander aujourd’hui leur avis.
Il ne faut jamais oublier que tous ces immigrés dans leur diversité, qu’ils soient issus de l’exode rural de nos belles et précieuses montagnes chères à Jean Férrat, ou qu’ils soient venus d’ailleurs en tant que combattants, exilés politiques, artistes prophètes qui ont fait la renommée de la France ou qu’ils soient de simples réfugiés économiques, sont avant tous des être humains, des chômeurs potentiels avec l’espoir au cœur.
Au lieu de refaire un débat clos, un peu d’histoire : car bien avant l’arrivée des petits maghrébins « turbulents » dans les quartiers, dès le début du capitalisme industriel à nos jours, les chômeurs issus de l’immigration intérieure (avant les étrangers), ont toujours été utilisés comme variable d’ajustement du travail, et comme ressource de substitution à moindre coût avant de devenir un levier qui sert à augmenter le profit et la richesse de la nation.
Le problème est qu’à l’échelle nationale comme dans les rapports nord- sud, cette richesse n’a jamais été équitablement répartie, et tous les apports de la diversité non valorisés et pas suffisamment reconnues, à gauche comme à droite. D’où les problèmes, les inégalités, les déséquilibres sociaux et territoriaux. La fracture culturelle ou civilisationnelle en court est avant tous sociale. Car avant de parler de trophée, de chance ou de malédiction de l’immigration qui sert à diviser les salariés et échanger les places des uns par des autres, c’est de dignité humaine, du respect des droits et des valeurs de la république dont il s’agit. Cela avec ou sans immigration. C’est ce que nous apprennent tous les paradigmes humanistes : socialistes, sociaux démocrates, écologiste et même libéraux. Les plus connus : « Prolétaires du monde entier unissez vous » ou « Laisser passer, laisser faire ».
Aujourd’hui, comme hier au lieu de tomber dans le jeu de l’extrême droite, des chauvinismes et autres anti républicains, au lieu de copier des discours et autres démarche barbares souvent indignes de notre civilisation, des actes qui consistent à utiliser l’immigration uniquement pour des intérêts matériels obscurs, particuliers et d’alibis, il est de la responsabilité de l’ensemble des républicains d’aboutir à un consensus sur la question et sortir des petites combines et autres manipulations pour construire un avenir commun, sans discrimination, pour l’ensemble des citoyens. Un avenir pour le bien vivre ensemble qui, avant de prétendre aider les pays du sud à contenir leur transformation, commence par faire de la mobilité humaine, ce fondement civilisationnel commun, un bien citoyen non marchand en reconnaissant la citoyenneté de résidence.
C’est ce que nous avons souhaiter faire à la ville de Lyon entre 2011 et 2008, en créant le Conseil des Résidents Étrangers (CREL) comme un rempart contre les discriminations, un levier de reconnaissance et de partage des mémoires et un support pour construire une citoyenneté de résidence active. En faisant en sorte que ces nobles objectifs aboutissent et deviennent une véritable chance pour la France, c’est l’ensemble de la condition humaine qui avancera. A l’exemple du droit de vote des étrangers, ce modeste projet citoyen peut nous aider à mieux lutter contre l’abstention et autres nihilismes nuisibles à la démocratie et à la France.
Messages
1. Sabiha AHMINE : l’immigration n’est ni un trophée ni une marchandise, 29 juin 2011, 08:51
Eh bien moi je crois que le manque d’intelligence politique de Gérin est consternante. Quand on se prétend communiste, on doit flirter avec l’esprit de finesse -a minima. Le député Raout, son compère de droite, sait, lui, beaucoup mieux en jouer. Malheureusement pour ceux que Gérin prétend défendre.
2. Sabiha AHMINE : l’immigration n’est ni un trophée ni une marchandise, 29 juin 2011, 09:32, par alain chancogne
moi je crois quetoi, tudevrais feuilleter..BELLA CIAO
Je t’en remets une couche
en m’excusant d’avoir à me citer.
Dans cette affaire la malhonnêtété c’est du côté de GERIN et de sa soisdidante filiation à l’humanisme communiste qu’elle se trouve !
Je n’ai jamais eu besoin de lire"en entier" les discours de pseudos intellectuels à la Soral, à la Zemmour ou à la Dieudonné, je me contre fousd’ apprendre que Collard a été un jour menacé de mort par des fachos.
GERIN est islamophobe, GERIN aujourd’hui à Vénissieux comme un DORIOT en à St DENIS, comme VALLSquand il visite"sa ville", se baigne dans un cloaque .
si tu ne le"sens pas" c’est que le" racisme rempant , comme l’argent , "n’ a"pas d’odeur."
Le gaz non plus parfois...
Le reste, c’est de l’enfilage de petites bestioles volantes !
Appuie toi ma connerie , ça fait jamais de mal..une douche.
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article118462