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Sarkozy et l’Université – la revanche personnelle d’un cancre.

Publie le vendredi 27 février 2009 par Open-Publishing
13 commentaires

Sarkozy et l’Université – la revanche personnelle d’un cancre.
par Alain Garrigou, Professeur de science politique à l’université de Paris X Nanterre

L’histoire universitaire et le rapport malheureux de Nicolas Sarkozy à celle-ci permettent de comprendre la politique de mépris qu’avec constance ses affidés développent à l’endroit de la recherche et des chercheurs, de l’université et des universitaires. Preuves à l’appui.

Les propos de Nicolas Sarkozy sur l’université et la recherche trahissent une implication personnelle qui n’obéit pas seulement à la centralisation présidentielle du pouvoir. Il ne suffit pas de mettre en cause les conseillers et la plume du discours du 22 janvier 2009 sur « une stratégie nationale de recherche et d’innovation » alors que des passages improvisés de cette allocution prennent un ton acrimonieux et que bien d’autres interventions confirment un solide ressentiment. Pendant sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy s’en prenait par exemple à celui qui avait mis la princesse de Clèves au programme du concours d’administration centrale : « Un sadique ou un imbécile, choisissez, avait mis dans le programme d’interroger les concurrents sur la princesse de Clèves. Imaginez un peu le spectacle » (23 février 2007 à Lyon). Depuis, les propos méprisants se sont multipliés contre les scientifiques ou des sciences. En février 2008, la mise en place d’une commission présidée par le professeur Guesnerie, visait à donner une caution académique aux reproches adressés à un enseignement qui négligerait l’entreprise, accorderait trop de place à la macroéconomie et à la sociologie et préparerait, on le devine, à des pensées politiquement subversives. Toutefois, la commission Guesnerie conclut à une excellente qualité d’ensemble des manuels. Les attaques contre la section économique et sociale ont néanmoins continué en prenant parfois le ton du persiflage au nom d’une compétence peu évidente. Ainsi, le 27 janvier 2009, Nicolas Sarkozy ressassait-il son hostilité devant un nouveau public : « Il y a une filière économique pour vos enfants. C’est une blague. Mettez vos enfants dans la filière ES, ils ne pourront pas se permettre de se présenter dans les meilleures écoles économiques ».

Titres de compétence ? Les sociologues savent bien que les jugements en disent souvent plus sur leurs auteurs que sur les choses dont ils parlent. Or les études de Nicolas Sarkozy n’ont pas été si brillantes ni spécialisées qu’elles l’autorisent à juger de haut les questions d’orientation scolaire et de pédagogie. Par contre, elles ont été assez médiocres pour nourrir son ressentiment personnel qui, en affinité avec l’humeur anti-intellectuelle des milieux qui le soutiennent, explique largement la « petite guerre » faite aujourd’hui aux scientifiques et universitaires.

Avant l’élection présidentielle de 2007, les sites officiels (ministère de l’Intérieur, Conseil Général des Hauts de Seine), partisan (UMP) ou professionnel (Cabinet d’avocats Arnaud Claude – Nicolas Sarkozy) indiquaient que Nicolas Sarkozy avait une maîtrise de droit privé, un certificat d’aptitude à la profession d’avocat, un DEA de sciences politiques et fait des études à l’Institut d’Etudes politiques de Paris. Quelques uns étaient plus précis comme le Ministère de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire indiquant un « DEA de sciences politiques avec mention (mémoire sur le référendum du 27 avril 1969 » ainsi que celui du Conseil Général des Hauts de Seine qui assurait que « Nicolas Sarkozy décroche un DEA de sciences politiques avec mention, lors de la soutenance d’un mémoire sur le référendum du 27 avril 1969 ».

La mention des Etudes à l’IEP de Paris est problématique puisque Nicolas Sarkozy n’y a pas poursuivi ses études jusqu’au bout comme il est aisé de le vérifier dans l’annuaire des anciens élèves. Or, selon les usages, le titre d’ancien élève ne vaut que pour les diplômés. Il fut donc abandonné. Toutefois, le site de l’Elysée porte toujours cette indication lapidaire : Institut d’Etudes Politiques de Paris (1979-1981). Quant à l’expression « avec mention » accolée à un diplôme, elle indique cette propension à « gonfler » son CV caractéristique des candidatures aux emplois d’aujourd’hui. Si les universitaires savent que tous les diplômés ont au moins la mention « passable », tous les Français ne le savent peut-être pas. L’ensemble des CV est flou à d’autres égards puisqu’on ignore où les diplômes ont été obtenus. Seul le site professionnel du cabinet d’avocats des Hauts de Seine indiquait que Nicolas Sarkozy « est diplômé de droit privé et d’un DEA de sciences politiques de l’Université de Paris X Nanterre ».

C’est en effet là que Nicolas Sarkozy a fait ses études. Faute d’annuaire d’anciens élèves, il était plus difficile de vérifier ce curriculum vitae. Le certificat d’aptitude à la profession d’avocat a bien été obtenu en 1980 avec la note de 10/20 (cf. doc. 1 en annexe). Il y a par contre un problème pour le DEA. Sauf la même défaillance de mémoire des professeurs exerçant en 1979 dans le DEA de sciences politiques de Paris X Nanterre, Nicolas Sarkozy n’a pas obtenu son diplôme. Une petite enquête se heurte à la page noire du réseau intranet de l’université. L’auteur de ces lignes a alors adressé une demande écrite à la présidence de l’université qui a confirmé que le service de scolarité disposait bien d’un document certifiant l’obtention du DEA. Il restait à vérifier avec la pièce qui fait foi en la matière, à savoir le procès verbal de délibération, document autographe au format A3, difficile à contrefaire. Le candidat apparaît bien dans le procès verbal de la première session : il est « ajourné » car absent de l’épreuve écrite terminale et n’ayant pas rendu son mémoire (cf. doc. 2). Il restait à consulter le procès verbal de la deuxième session. Or, le procès verbal a disparu des archives de l’université. Il est même le seul procès verbal manquant de toute l’existence du DEA.

Un conclusion est certaine : les universités protègent mal leurs archives. Si l’auteur de ces lignes a pu y pénétrer pour enquête, on peut supposer que d’autres puissent le faire aussi, légalement ou non, pour des raisons illicites. Voila en tout cas un bon motif de réforme de l’université : garantir l’authenticité des diplômes.

Alain Garrigou Professeur de science politique à l’université de Paris X Nanterre

Source : Fondation Copernic

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Messages

  • mais non vous savez bien qu’il ne ment jamais !! merci pour ces précisions ...il est dommage qu’il n’assume pas son passé...les gens de plus de cinquante ans sont souvent moins diplomés que les jeunes d’aujourd’hui ...ils ont souvent palier ce défaut(à prendre sans jugement de valeur , au sens pratique) par une recherche, une culture et une expérience ..mais justement NS n’a rien acquis ailleurs qu’en politique et encore ....ceci explique pourquoi il a besoin de la caution des diplômes Moâ

    • Et apparemment c’est de famille...
      Parce que le fiston a été pincé il y a un ou deux ans en train de tricher lors d’un examen de droit à Paris 10 Nanterre.

      Quant aux rapports de la mère Pécresse à l’université ils sont du même tonneau. Elle a fait HEC et l’ENA, ne connait rien à la fac et a un papa qui est passé de l’université publique au privé et qui maintenant bosse pour une grosse compagnie de téléphones mobiles...Bref, on le voit, tout ces gens là ne savent pas ce qu’on fait à l’université et cette institution n’est, pour eux, que le moyen de s’accaparer des biens collectifs pour leurs petites affaires....

    • Effectivement, c’est bien ce que nous avions pressentis dès le début de l’aventure de NS au pouvoir, il y a quelque chose qui cloche chez lui : son inculture, son manque flagrant d’érudition et de finesse d’esprit, son côté arriviste qui lui pète à la figure, son manque de classe et d’élégance qui ne s’apprend pas à l’école ni en cours particuliers. Et le pire, c’est qu’il est la risée du peuple. Il lui manque plus que le nez rouge du clown pour compléter le tableau.

      Par contre s’il est arrivé à avoir une maîtrise et un diplôme d’avocat (merci maman ? grand-père ? vu son assiduité au travail par la suite et le coup de coude au fiston Jean), eh bien le fils n’arrive pas à décoller du deug 1, enfin de la licence 1 (sur 3 ans) et il va sur ses 23 ans (5 ans de sur-place, il faut le faire ou les neurones sont embrouillés. Que sais-je ?). Comme quoi il n’a même plus besoin du tout de diplômes, le baratin suffira. Et on peut dire qu’il a une sacrée g. Mais jusqu’à quand fera-t-il illusion ?

      Quant à Pécresse, c’est incompréhensible qu’elle se mette à dos tous ces profs, elle qui est presque née dedans, si on en juge par sa biographie.

      J’aime bien cette phrase "Bref, on le voit, tout ces gens-là ne savent pas ce qu’on fait à l’université et cette institution n’est, pour eux, que le moyen de s’accaparer des biens collectifs pour".... leurs intérêts personnels. Ca oui, il suffit de voir la biographie du père et du mari. C’est édifiant.

      Mais peut importe, ces gens-là peuvent nous toiser de la tête aux pieds, ils n’auront jamais la classe.

    • Une chose est certaine, c’est que Sarko, probablement revanchard, par ses nombreuses piques aux enseignants, cherche à décridibiliser et même à désacraliser cette fonction d’enseigner, à tel point que son laquais Darcos encourage les ANPE à recruter des chômeurs bacs + 3, sans formation pédagogique spécifique, pour être propulsés dans les écoles, collèges et lycées pour des remplacements de quelques heures à plusieurs mois. Ce phénomène prouve que les postes non renouvelables sont pourtant nécessaires.

      A ce train-là, à vouloir jouer à ce jeu dangereux pour notre avenir social et économique, il est certain que le niveau intellectuel dégringolera très vite handicapant considérablement tous les domaines qui réclament un développement de haute technologie, industries aéronotiques, automobiles, pharmaceutiques, alimentaires, recherche, donc enseignement.

      C’est bien la preuve qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans "la feuille de route" de Sarko et en lui-même. Il n’est pas possible de concevoir qu’un type qui se hisse aux plus hautes fonctions de l’état, y va avec un esprit revanchard. C’est gravissime pour la santé de notre République et de notre démocratie.

  • est ce que c’est vraiment important ? ça changerais quelque chose s’il avait été un premier de la classe ?la demarche de casser la fac est personnelle, ou il n’est qu’un instrument ? a faire grand cas de ce type de nouvelle, on l’aide a interpreter son role favoris : le petit bonhomme qui s’est élever tout seule a la force du poignet ! il aime bien faire oublier qu’il est une elite, ne l’aidons pas !

    • En dehors de l’ anecdote il faut comprendre les véritables enjeux de la LRU concernant les Facs ainsi que la recherche et cela pas uniquement en France ( dans le monde de façon globale ) :

      A mon sens, il s’agit d’une tentative de contrôle par le capitalisme de l’enseignement ainsi que de la recherche universitaire afin de ne pas susciter des critique fondées du système capitaliste par ceux qui sont à même d’effectuer les recherches et d’ériger la doctrine.

      Contrôler l’université c’est pour le capital : faire taire les approches scientifiques critiques et judicieuses et orienter la recherche au profit exclusif des multinationales …donc à contrario de l’intérêt général

      Qu’en pensez vous ?

    • tout a fait d’acord avec toi lovely, et c’est pour quoi il ne faut pas personaliser ce debat autour de la personalité d’un pantin comme sarkosy, et chercher des raisons bidons dans sa petite enfance !

    • "A mon sens, il s’agit d’une tentative de contrôle par le capitalisme de l’enseignement ainsi que de la recherche universitaire afin de ne pas susciter des critique fondées du système capitaliste par ceux qui sont à même d’effectuer les recherches et d’ériger la doctrine.

      Contrôler l’université c’est pour le capital : faire taire les approches scientifiques critiques et judicieuses et orienter la recherche au profit exclusif des multinationales …donc à contrario de l’intérêt général"

      Je crois que le but premier de cette entreprise de destruction massive du bien public est d’abord de s’accaparer une richesse que les capitalistes ne supportent pas de voir non exploitées. On pourrait faire le parallèle avec la santé : il est insupportable pour un capitaliste de voir que la sécurité sociale est un service public efficace qui ne tire pas d’argent de ses prestations. Il faut alors privatiser !

      Le but de ces réforme est, d’une part de rendre rentable des pans entiers de la recherche et de l’enseignement (et là malheurs aux vaincus) et d’autre part de former une main d’oeuvre qualifiée (bac plus deux c’est très recherché).
      Après, viennent tous les enjeux de contrôle social, mais croyez moi, on apprend bien peu a réfléchir de manière critique dans les universités de nos jours.

    • Je crois que le but premier de cette entreprise de destruction massive du bien public est d’abord de s’accaparer une richesse que les capitalistes ne supportent pas de voir non exploitées. On pourrait faire le parallèle avec la santé : il est insupportable pour un capitaliste de voir que la sécurité sociale est un service public efficace qui ne tire pas d’argent de ses prestations. Il faut alors privatiser !

      Tout est dit dans cet extrait, et même dans le post entier.

      De plus, il faut observer que tous les états européens, sous la houlette de Bruxelles font l’objet des mêmes attaques des services publics. Il suffit de se rappeler de temps en temps la Grèce ces derniers mois, et encore aujourd’hui.

      Que restera-t-il qui ne soit pas encore investi par le capitalisme ? Eh bien par exemple, l’auto-suffisance alimentaire, le jardinage (rappelez-vous l’affaire du "purin d’ortie"), le bricolage à la maison, l’air gratuit qu’on respire... Allez savoir ce qu’ils vont essayer de nous pondre encore ! C’est vrai qu’on a envie de leur tordre le cou à ces sales capitalos qui empêchent l’humanité de vivre à son rythme et comme bon lui semble, et le pire c’est qu’il y a beaucoup de laquais qui leurs cirent les pompes. Là est la vraie misère humaine qu’un minimum d’instruction suffit parfois à une prise de conscience qu’il faut se battre pour rester debout et libre.

    • La volonté de libéralisation de l’université remonte au début du néolibéralisme et s’exprime au plan européen. Ainsi, parmi les douze secteurs de service inscrits dans l’AGCS (accord général sur le commerce et les services ou GATT) apparaît l’éducation. Cet accord est entré en vigueur le 1er janvier 1995 après plusieurs années de négociations. Il vise, au sein de l’OMC, la libéralisation par étapes successives de chacun de ces secteurs. Cela veut dire une privatisation au moins partielle de ce secteur, impliquant une mise en concurrence des établissements, publics ou privés.
      Et cela ne date pas d’hier. Dès 1986, avec Chirac et Devaquet, l’ambition de libéraliser l’université était présente. Les réformes de la LRU s’inscrivent dans la droite ligne de « l’harmonisation » universitaire européenne impulsée par les réunions ministérielles européennes. On compte deux moments forts : en 1999 d’abord, avec la déclaration de Bologne, signée par 46 pays, qui engage les différents pays à rapprocher les différentes structures (licence, master, doctorat) et à harmoniser les modes d’évaluation pour faciliter la mobilité d’un pays à l’autre. Autre étape, en 2000, avec le processus de Lisbonne, qui a pour but de créer un marché de la connaissance au niveau européen. Son crédo : oeuvrer pour la création d’« un nouvel objectif stratégique pour la décennie à venir et devenir l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde ». À cette fin, ils ont ouvert le chantier d’un Espace européen de la recherche (EER) qui entend organiser la production, l’échange et la valorisation des savoirs sur le modèle du Marché commun. Ce projet vise à orienter les activités de recherche et d’innovation vers une finalité de compétitivité économique. Son but n’est pas d’intégrer les systèmes nationaux en recourant au droit communautaire, mais de les mettre en concurrence au moyen de techniques managériales censées insuffler un « esprit compétitif » dans les laboratoires comme dans les administrations publiques. Par la construction d’indicateurs de performance et leur évaluation comparative (benchmarking), il s’agit d’inciter les « chercheurs-entrepreneurs » à optimiser leur productivité, et les gouvernants à aménager des conditions institutionnelles, juridiques et culturelles attractives aux yeux des investisseurs.

      D’ici quelques années les universités ne seront plus que des déserts...
      Les étudiants seront sélectionnés (un projet d’"orientation active" existe déjà dès le lycée), ils payeront des frais d’inscription mirobolants (s’endetteront avec des prêts d’usuriers pour payer leurs études dans des facs "autonomes" qui ne recevront plus d’argent de l’Etat), ils passeront leurs deux premières année d’étude a apprendre la bureautique informatique et l’anglais, choisiront des filières professionnalisantes (financées par des grands groupes via des systèmes de Fondations privées) n’auront plus d’enseignants chercheurs mais des intervenants extérieurs qui leur enseigneront le strict minimum pour devenir un bon salarié.
      De l’autre côté, le système de sélection sociale produira des diplômés d’élite (on ne parle pas de supprimer les grandes écoles et seuls les plus riches pourront aller a l’université et faire de longues études), le doctorat ne se fera qu’avec des financements privés (les budgets des facs autonomes sont déjà à la baisse), les équipes pédagogiques seront restreintes (moins d’embauches et moins de postes) les enseignants ne seront plus des chercheurs et ceux qui chercheront seront des chercheurs à gage (financés par le privé ou sur commande), bref...d’ici 10 ans l’université ne sera plus un lieu d’épanouissement intellectuel mais bel et bien une succursale de l’entreprise....

      Ubi solitudinem faciunt, pacem appellant
      Où ils font un désert, ils disent qu’ils ont donné la paix.

    • " bref...d’ici 10 ans l’université ne sera plus un lieu d’épanouissement intellectuel mais bel et bien une succursale de l’entreprise.... "

      le partage de l’information : enseignement, recherche, c’est l’avenir des possibles donc de la part d’une minorité mettre la main sur ces composantes est liberticide ! Les libertés actuelles et futures sont donc compromises ?

    • Ubi solitudinem faciunt, pacem appellant : C’est par le mot "paix" qu’ils nomment le désert qu’ils créent.

      Ce n’est pas seulement l’histoire de l’instruction d’un quidam qui est importante, du point de vue du capitaliste : cela nous montre ce qu’il suffit de posséder pour en être un et tenir solide sa solidarité de classe.

      Il fut un temps où pour être capitaliste, on faisait de "réelles" études, à la fois pour fermer la gueule aux ploucs et à la fois pour entendre de quoi cela retourne.

      Maintenant, ce n’est plus qu’affaire de bagout. Et à ceux qui ne font qu’y répondre, ceux qui travaillent réellement à l’effectivité du capital, ces "travailleurs", il ne suffit plus, pour les obnubiler, que du baratin de bas de gamme, de planches, à la hauteur d’une compensation.

      Et c’est effectivement ce qui se passe ! La télé, la radio, les journapisseux, les intellos de toutes sortes, ne savent plus ce qu’est l’étude : il suffit d’un bagout, d’un peu de culot pour falsifier des papiers, et tout passe ! en silence.

      La poétique des mots disparaît dans la publicité, la syntaxe ne signifie plus que l’abhération de celui qui parle et sa maladie affective, sa relation à l’autre comme formule de pouvoir.

      Lorsque je lis ce genre d’article, je dis "MERCI" à ce chercheur qui va chercher l’élémentaire, la VÉRIFICATION de ce dont on argue postuler… et on voit qu’il n’y a que du vent qui gouverne par le bagout.

    • Merci 130 250, il fallait donner l’origine du mal dont est atteint l’université ces derniers temps.

      On en restera pas là, l’envie d’apprendre, de connaître, de savoir étant plus forte, il est à parier qu’une autre voie se mettra en place en parallèle pour recréer cet espace de liberté, à la manière des facs populaires.

      Mais c’est quand même assez minable cette marchandisation du savoir. Il faut reconnaître que le principe d’envoyer nos jeunes en "ERASMUS" est un leurre, une perte de temps et d’argent, car les jeunes reviennent sans avoir leur année, en raison du manque de connaissance de la langue du pays dans lequel ils vont, ensuite les enseignements ne correspondent pas d’une école/fac à l’autre. Les jeunes se regroupent par nationalité, ne s’intégrant pas aux jeunes du pays d’accueil.Il y a beaucoup à dire de ce côté-là. C’est le fiasco, l’échec. C’est plein de confusion ! C’est le heurt des cultures, des coutumes et des habitudes ! Quand le jeune "Erasmus" revient, il est déboussolé, et va même jusqu’à remettre en question son système éducatif. Mais peut-être que c’est le résultat recherché par ceux qui ont intérêt à oeuvrer pour faire sauter notre université locale !