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Sarkozy, le Mexique, la Villa Médicis et France Télévisions : petites révélations sur la nature de l’Homme

Publie le mardi 17 mars 2009 par Open-Publishing
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Les trois dernières semaines écoulées en disent long, hélas, sur la nature de l’étrange régime politique que le peuple français s’est choisi (sans le savoir) il y a bientôt deux ans.

Depuis une semaine, les opérations de camouflage visant à dissimuler tout ce qui a trait au week-end présidentiel au Mexique relèvent désormais de l’affaire d’Etat. A voir l’énergie dépensée par les "conseillers" de l’Elysée à téléphoner à toutes les rédactions des grands et petits medias audiovisuels de France et de Navarre afin d’éteindre l’incendie allumé par "Mediapart" à partir de la simple révélation du coût d’une nuitée à l’hôtel hébergeant le couple présidentiel (3000euros), on se dit que ça doit être grave, en tout cas, bien plus que les questions sociales qui préoccupent les gens d’en bas...

Emblématique aussi la visite de la Villa Médicis par le chef de l’Etat lors de son passage à Rome il y a trois semaines. Les responsables de la noble institution de l’Académie de France en sont encore tout retournés. Au cours de sa visite, obligée, l’actuel chef de l’Etat n’a pas caché l’ennui profond que lui inspiraient ces lieux et ce qu’on lui présentait. Y compris un incunable précieux, riche d’enluminures d’une beauté à couper le souffle, ayant traversé le tunnel du temps et conservé là précieusement, depuis des centaines d’années, parce que porteur d’une valeur historique, culturel, monétaire inestimables ; témoignage vivant encore de la naissance du livre, et sur lequel il a jeté un regard plus que détaché. "Ah oui...C’est joli..." sans s’attarder davantage...

La visite des jardins a également été expédiée en quelques minutes. Les arbres, ça n’est pas le truc du président, et la vue sur la ville éternelle, non plus...

Pire encore, devant un aréopage de représentants du monde de la culture et de la francophonie romaine, tous gens bien élevés, le président de la République française a tutoyé le directeur de la Villa Médicis, Frédéric Mitterrand, qui lui-même l’a tutoyé en retour, évoquant leurs coups de fils à caractère potache sur portables. Ces plaisanteries ont ému l’auditoire...Eh oui ! Ce genre de familiarités choque encore ceux qui estiment qu’un peu de savoir-vivre ne nuit pas. Bref, un des responsables de la Villa a fini par s’exclamer que ce soir-là, "l’image de la culture française à Rome en a pris un coup" et un autre témoin de ces scènes m’a confié : "Si on lui avait présenté la dernière montre Gucci sous globe plutôt qu’un incunable, on aurait eu plus de succès..."

Et une petite dernière pour la route.

Il y a quelques jours de cela, Patrice Duhamel, le vrai chef de France Télévisions, a été reçu à l’Elysée par le chef de l’Etat et directeur des programmes de toutes les antennes de France. Il en est reparti ébranlé. On cherche le mot juste pour qualifier ce qui lui est arrivé. Tancé ? Morigéné ? Vilipendé ? Moqué ? Corrigé ? Etrillé ? Humilié ? On hésite, tant chaque mot pourrait convenir... Il conviendrait plutôt d’opter pour un néologisme et je propose donc paillassoné... (Définition:Transformation d’un responsable de l’audiovisuel en paillasson où il est agréable de s’essuyer ses petits pieds nerveux de chef suprême des Antennes de France lorsqu’on est un peu énervé). Le chef de l’Etat tenait visiblement à faire savoir ses ambitions pour la grille de rentrée de France 2 et France 3, et selon mes informations, Patrice Duhamel ne partage pas son point de vue... Cela promet...

Voilà, le principal, c’est que le Chef de l’Etat s’occupe de l’essentiel. C’est rassurant.

Bruno-Roger-Petit

http://www.lepost.fr/article/2009/0...

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