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Sarkozy voudrait interdire aussi les lampes à ultra violet ?

Publie le samedi 24 novembre 2007 par Open-Publishing

Par Michel MENGNEAU

Nous n’avons peu souvent l’occasion de commenter les interventions de nos Députés et Sénateurs, que se soit à l’Assemblée comme au Sénat, pourtant elles sont rarement dénuées d’intérêt. En effet, lors des questions au gouvernement, mercredi 7 novembre, l’une d’entre elles non dépourvue d’humour a dévoilé le pot aux roses. En s’adressant au premier Ministre en l’absence du principal intéressé par cette affaire : Nicolas Sarkozy -du temps ou il tenait les rennes du Budget et des finances-, le Député communiste et républicain du Val de Marne, Pierre GOSNAT, averti par des voies détournées a fait une lecture du budget en utilisant une « lampe bleu », qu’il a d’ailleurs aimablement proposé au premier Ministre afin qu’il puisse profiter lui aussi de cette lecture…

Il s’agissait de la proposition de budget 2008 imprimé par l’Imprimerie Nationale que tenait dans ses mains Pierre Gosnat, mais en filigrane, si l’on peut employer cette expression, on pouvait lire avec un lampe bleu le budget et les récriminations des ouvriers de ladite imprimerie.

Ils y dénonçaient les turpitudes et manigances de la droite ultralibérale et en particulier du fac-simili de Napoléon qui nous sert en l’occurrence de président de la République. Sans entrer dans les détails de cette interpellation du gouvernement, qu’il est possible de lire sur le site de l’assemblée, on peut relater qu’il est question d’une privatisation plus ou moins avouée de cette vielle institution public qu’est l’Imprimerie Nationale – Issue des imprimeries royales fondées par Richelieu - ; avec comme summum de la magouille la vente à bas prix de l’un des biens immobiliers de l’Imprimerie à un groupe d’investissement américain plus ou moins véreux : Carlyle.

A l’évidence, cet exemple illustre et résume bien la société que l’on veut nous imposer.

Le principe capitaliste veut être roi, imposé comme si il était un état de fait incontournable dans une société prétendue moderne. En réalité nous allons vers un esclavage d’un nouveau type, au service d’une classe privilégiée et dénuée d’un quelconque sens communautaire. De surcroît en récupérant tout ce qui appartenaient au peuple : les services publics par exemple. Eh oui, comme ils sont de qualité et peuvent être rentable, pourquoi en les privatisant ne viendraient-il pas enrichir les seules fortunes de quelques nantis… Le cas de l’Imprimerie est remarquable aussi car l’on s’aperçoit aussi qu’il faut utiliser des moyens détournés pour faire entendre ses revendications et dénoncer des abus pourtant criants d’ignominie. Les grands médias, que l’on qualifiera de populaire, sont au service inconditionnel du pouvoir en place avec une activité de propagande sous-jacente rarement vu jusqu’à ce jour. L’attaque contre le Bien Public se fait de façon organisé et dans le moindre détail.

Ne nous laissons pas dispenser par des revendications volontairement orchestrées de façon catégorielles.

Il est urgent de s’unir pour la même lutte, demain il sera trop tard !