Accueil > Secours d’urgence : une mission de service de public

Secours d’urgence : une mission de service de public

Publie le jeudi 4 octobre 2007 par Open-Publishing
1 commentaire

Les SDIS et les SAMU travaillent depuis des années en collaboration étroite, mais le système d’organisation des secours d’urgence connaît actuellement des difficultés liées à la dégradation de la permanence des soins libérale et de la garde ambulancière assurée par les compagnies privées.

Nous réaffirmons que cette mission de service public ne peut être assurée que par les services publics que sont les pompiers et les structures hospitalières d’urgence avec les SAMU. La délégation à des systèmes privés a montré ici ses limites, le résultat se traduit par une dégradation de la réponse aux besoins de la population.

Le dispositif d’urgence préhospitalière doit s’appuyer sur de véritables professionnels, secouristes et personnels hospitaliers, sans concurrence, chacun dans son domaine de compétence.

La régulation médicale par les centres 15, en interconnexion avec les centres 18, doit être la pierre angulaire du dispositif et rester la base de l’organisation pour l’engagement de moyens adaptés à chaque mission et pour une orientation hospitalière correspondant aux pathologies des patients.

Aujourd’hui la CGT dénonce l’utilisation d’ambulanciers privés qui ne sont pas en capacité de répondre correctement aux missions qui leur sont confiées, tant au niveau des délais que de la qualité de prise en charge. Le maillage territorial et les compétences professionnelles des sapeurs-pompiers sont sans équivalent pour assurer les secours d’urgence.

Les SAMU et les services d’urgences ne peuvent pallier toutes les carences de la permanence des soins et des systèmes ambulanciers privés. C’est pourquoi, nous réclamons la mise en place d’un système public d’ambulances rattaché aux SAMU permettant d’assurer le transport des malades en urgence après un diagnostic médical.

Seul un système organisé en réseau excluant toute problématique de facturation entre services publics peut assurer un système respectant l’égalité de traitement de la population quel que soit son lieu de résidence. Il s’agit d’un principe constitutionnel. Il est donc de la responsabilité de l’Etat de constater les dérives des textes mis en place en 2004 par les ministres Mattéi et Douste-Blazy du côté de la santé et Sarkozy du côté de l’intérieur. Il est donc nécessaire de faire évoluer les règles organisant le système en fixant précisément ce que doivent être les rôles et les missions des différents acteurs.

Les différentes organisations de la CGT, tant au niveau des sapeurs-pompiers que des hôpitaux, et l’AMUF vont travailler de concert pour élargir l’unité syndicale et faire aboutir ces revendications dans le cadre du service public.

Messages

  • La mise en place de la garde départementale par le biais des ATSU et la mobilisation des structures privées d’ambulances, apportent non seulement une réponse à des coûts très inférieurs, mais surtout, une qualité de service qui inquiète et dérange.
    Comment pourrait-on faire croire qu’une ambulance rouge serait plus rapide qu’une blanche, qu’un départ d’ambulanciers professionnels d’un centre de secours ambulancier serait moins prompt que le décalage de volontaires à partir de leur domicile.
    Quel geste sauraient faire les pompiers qui n’est pas longuement enseigné aux ambulanciers diplômés d’état ? De quel matériel disposeraient les pompiers dont seraient privés les ambulanciers professionnels de santé ?
    Quant aux critiques relatés sans référence ni lieux ni dates, qui tentent de jeter le discrédit sur une profession méritante, les ambulanciers en ont aussi sur les pompiers, mais ils n’en font pas état car un tel débat porterait préjudice à l’ensemble du système.
    L’opposition entre service public, avec un P comme Protégés, et service Privé avec un P comme Pestiférés, constitue une véritable insulte envers les salariés ambulanciers, au service du patient, et loin de tout débat corporatiste et dogmatique.
    Il est surprenant qu’un syndicat oppose les travailleurs entre eux.

    MAGAZINE TURBULANCES