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Ségolène Royal : une dérive droitière qui fait peur

Publie le lundi 5 juin 2006 par Open-Publishing
9 commentaires

de Olivier Mayer

Sécurité . Les déclarations de Ségolène Royal inquiètent à gauche, divisent le PS. Un climat qui réjouit la droite et l’extrême droite.

Ségolène Royal a confirmé, sur France 2, ses déclarations de Bondy sur la sécurité. "Je ne me place pas sur le terrain de Nicolas Sarkozy, je me place sur le terrain des gens qui souffrent", s’est-elle justifiée, ajoutant que les deux principales souffrances, "c’est le chômage et la précarité, et c’est la question de l’insécurité et des violences".

Admettant que les termes "encadrement militaire" pour les délinquants avaient "pu surprendre", elle s’en est expliqué : "Qui va sur le champ des catastrophes humanitaires dans le monde ? Les militaires, les pompiers, les gendarmes, les associations humanitaires, c’est-à-dire des professions sous uniforme, parce qu’elles ont des compétences", a-t-elle fait valoir.

Ses prises de position lui ont valu en tout cas la une des médias. « Le coup d’éclat autoritaire", titre Libération, dont l’éditorialiste fustige tous ceux qui la critiquent. "Le conservatisme royaliste en matière d’ordre peut-il aider la gauche à gagner la présidentielle sans se renier ?" semble à ses yeux la seule question qui vaille.

Après le soutien de Julien Dray et celui d’Emmanuel Valls, qui avait approuvé la proclamation de l’état d’urgence à l’automne, la candidate socialiste a reçu celui de l’adjoint de Bertrand Delanoë, Christophe Girard. « Dans un monde socialement et économiquement de plus en plus violent, il faut être vraiment bouché, voire irresponsable pour ne pas rechercher des solutions nouvelles », a déclaré le néosocialiste.

Par contre, au sein du PS, les déclarations critiques se multiplient, de Laurent Fabius à Dominique Strauss-Kahn ou Anne Hidalgo... Jack Lang, après avoir, dans un premier temps, approuvé, s’est ravisé et a exprimé sa perplexité « sur la tonalité de ce qui a été dit ». Mélenchon dénonce « une dérive droitière qui fait peur », et le MJS demande « la mise sous tutelle des mesures démagogiques ».

À l’UMP, on continue à se réjouir. « Quel hommage elle rend ! » à Nicolas Sarkozy, s’exclame Michel Barnier, tandis que Dominique Paillé affirme que « Ségolène Royal chausse les bottes de Jean-Marie Le Pen ». Pour le député européen du FN Carl Lang, « la lepénisation des esprits dépasse toute notre espérance ».

Dominique Voynet accuse la candidate à l’investiture socialiste « d’aller sur le terrain des démagogues et des populistes ». Le président de l’UNEF, Bruno Julliard, lui reproche de jouer « la mère Fouettard ».

« J’aurais aimé que Ségolène Royal, lorsqu’elle se déplace en Seine-Saint-Denis, parle culture, emploi, jeunesse, développement, plutôt que de marcher sur les pas de Nicolas Sarkozy et d’assimiler ce département à la délinquance », a déclaré Marie-George Buffet, qui reproche à Ségolène Royal « d’aller encore plus loin (que Nicolas Sarkozy) dans les postures martiales et sécuritaires ».

http://www.humanite.presse.fr/journ...

Messages

  • Une imposture politique

    Sujet (durée : cinq heures) :

    En faisant appel à votre expérience ainsi qu’à vos souvenirs personnels, mais aussi à l’observation de l’actualité, vous décrirez ce qu’est une imposture politique.

    Vous vous inspirerez pour cela du plan de l’ouvrage suivant, paru au mois d’octobre 2005 aux P.U.F.

    L’imposture politique au Moyen Âge
    GILLES LECUPPRE

    Vous mettrez en valeur le caractère moderne de cette préoccupation.

    " Première partie : Imposture et civilisation"

    I — Discours officiel, interprétation dominante : Quelques indications sur la valeur relative des sources — L’intelligence médiévale de l’imposture, l’exégèse prééminente

    II — La civilisation du faux : Accessoires et costumes — Interprétation et subversion, professionnels et amateurs du jeu dramatique — Du fou du roi au roi des fous

    III — La civilisation de l’"à-peu-près" : Le bénéfice du décalage, retours tardifs et réapparitions lointaines — Fragilité des critères physiques — Insuffisances de la mémoire — L’inclination à l’illusion, jouer le jeu de l’imposture

    "Deuxième partie : Le déroulement du complot"

    IV — Profil de l’imposteur : Ce qui peut être dit de l’état-civil — La fraude, la contrainte et l’illusion, les motivations de l’imposteur — L’arsenal des aptitudes — Apprentissage et maîtrise du charisme princier

    V — Pratique de l’usurpation : Le premier cercle des comploteurs — Accaparement des symboles de l’identité et du pouvoir — Relais politiques de l’imposture

    VI — La voix de la dissidence : Le projet d’intelligibilité, la reconstruction du passé — La royauté pour quoi faire ? — La confession, vérité ou convention ? — L’intérêt posthume de l’imposture

    " Troisième partie : Le pouvoir mis au défi"

    VII — Faute du prince et malheur des sujets : L’impopularité personnelle — Les retombées des fautes politiques — Le prince et les fléaux — La géographie de l’imposture

    VIII — La couronne refondue dans l’épreuve : Centralisation de l’information et contre-offensive en direction de l’opinion — Le feu de l’action princière — Liquidation de la crise et restauration de l’image princière

    "Quatrième partie : Imposture et messianisme"

    IX — Parenté avec le messianisme royal : Génération spontanée sur cadavre absent — Inégale fécondité des légendes

    X — L’empereur des derniers temps et le prince de la paix : Dernier empereur, antéchrist et aigle d’Orient, un coup de pouce théorique à l’imposture ? — paix, prospérité et prophéties pugnaces

    Conclusion — Quelques impostures dans leurs sources principales — Bibliographie — Index

  • He bien il n’y a plus qu’à espérer le candidat qui sauvera la France du désordre social : en 2002, il y a eu Le Pen au second tour, en 2007, nous avons droit à Hitler et Eva Brown dès le premier tour. Bravo les politiques !

  • Qui croyait que Ségolène Royal était de gauche ? Ses employées de Niort n’ont obtenu le paiement de leur salaire qu’en passant devant le tribunal des prud’hommes. Cette dame, fille d’officier , est issue de la grande bourgeoisie catholique et a mis ses enfants à l’école privée, comme Luc Ferry, ce qui leur laisse les mains libres pour continuer la casse de l’école publique.
    Pour cette fille de militaire carriériste il y avait un créneau à prendre au PS, elle l’a pris.
    Ceux qui parlent de son profil de madone l’ont mal regardée. Sur les photos, elle a le même profil que Sarkozy, un profil de rapace.

    • il serait intéressant de lire des paroles venant de son "fief" poitou-charentes :
      comment "patronne"-elle la Région, que fait-elle concrètement pour favoriser les 35 h, lutter contre les précaires, le travail intérimaire, le salaire égal des femmes....

      Ségolène surf sur le populisme : c’est l’objet de son site, ce n’est pas une dérive droitière : elle est de droite et comme beaucoup de carriéristes sortant de l’ENA elle a choisie son créneau "socialiste" "çà" porte bien et dans son clan "çà" fait mode.

      elle ouvre un boulevard à Le Pen....! mieux vaut l’original que sa copie !

      Danger pour la démocratie.

      ARLEQUIN

  • La sécurité est un besoin essentiel pour tout individu, tout groupe, toute société.
    La satisfation de ce besoin est remis en question depuis que la droite est au pouvoir. (Insécurité sociale, insécurité d’emploi, insécurité pour les retraites, insécurité dans la rue avec tous ces policiers qui protègent les grands déliquants). Destruction systématique des acquis sociaux. Destruction de l’enseignement, de la culture, des libertés individuelles et collectives ...
    Qui fera l’inventaire, afin de les dénoncer, de toutes les mesures prises à l’encontre de la population ?
    Kikirou.

  • Moi je trouve que c’est excellent ce qui arrive.
    On ne pouvait rêver mieux que ce tombé de masque pour la gauche antilibérale.

    Maintenant y’a plus ka, il faut qu’on.
    Et en premier lieu faire oeuvre de pédagogie auprès du peuple de gauche pour mettre en lumière les sornettes blairistes, populistes et au final assez vulgaires et superficielles de cette ambitieuse.

    Jean-Michel (PCF)