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Socialistes et Communistes basques au bord du divorce

Publie le jeudi 8 novembre 2007 par Open-Publishing
3 commentaires

La primaire à gauche aux municipales à Boucau fait des vagues sur les rives de l’Adour

La position fédérale socialiste se fait attendre. Promise pour la mi-novembre, la déclaration publique de la direction du PS à l’égard de la décision de sa section locale boucalaise de provoquer des primaires à gauche n’est toujours pas parvenue aux oreilles communistes. Dès lors, ceux-ci planchent sérieusement sur l’hypothèse d’organiser, au premier tour des élections municipales de mars prochain, autour d’eux des listes de gauche, non loin de l’ancienne cité des Forges.

A Anglet, comme à Bayonne, les cellules communistes élaborent des scénarios électoraux où ils partiraient sans le PS. En remerciement de son attitude dans la seule ville rouge du Pays Basque (et du Béarn). Au grand dam de Jean Espilondo qui presse le PC de le rejoindre dans sa liste à Anglet, et probablement du Bayonnais Philippe Pouymayou adepte de l’union de la gauche. De même à Ustaritz, une réunion publique était organisée hier soir à l’initiative du PC pour "débattre et constituer une liste de gauche" dans l’ancienne capitale du Labourd. En 2001 le PS et le PC y avaient fait liste commune. C’était il y a longtemps...

C’est donc peu dire que la décision de l’adjoint au maire et conseiller général socialiste de Bayonne nord, Christophe Martin, de mener une liste fait des vagues sur les bords de l’Adour. Le PCF qui a annoncé voilà 15 jours qu’il serait présent partout où il a des élus sortants se prépare donc à tous les scénarios. "On décidera en fonction des positionnements des uns et des autres" ajoute, en guise de mise sous pression des socialistes, le responsable du PCF sur la Côte basque Daniel Romestant.

Du côté de la direction du PS c’est no comment. Pierre Chéret, secrétaire fédéral dit qu’il ne s’exprimera pas car il est "toujours en négociation sur Boucau", et ne désespère pas d’arriver à un accord "au Boucau comme dans le département", tout en ajoutant, en réponse au PC, que le PS était maître de son calendrier. Quant au responsable Pays Basque du PS, Pierre Favraud (de la section du Boucau), il soutient pleinement l’initiative socialiste locale.

En attendant, en mairie, on a toujours du mal à digérer la décision de Christophe Martin, tout en se déclarant toujours "prêts au rassemblement". L’équipe municipale sortante emmenée par Marie-José Espiaube a défendu et détaillé un bilan plus que positif, à leurs yeux, (remise à flot des finances, équipements collectifs, services sociaux, exigence de 30% de logements sociaux dans les programmes de promoteurs, entrée dans la Communauté d’agglomération,...), et plaidé sur la nécessité de deux mandats pour mener à bien le programme d’actions engagé en 2001. Les adjoints de la maire ont salué en elle ses qualités de chef d’équipe, ses capacités fédératrices, sa confiance (elle avait délégué sa signature à tous les adjoints) et sa disponibilité. "Quand vous avez travaillé en équipe et que ça a marché, le départ de C.Martin suscite l’incompréhension des Boucalais, et ils sauront le lui dire" a lancé Marie-José Espiaube.

Ses coéquipiers sont allés plus loin. Ainsi Maurice Garcia, premier adjoint et ancien conseiller général, a rappelé qu’en 2004, lors des cantonales il était arrivé derrière C.Martin, mais que dans la ville de Boucau il était devant. Histoire aussi d’affirmer, en réponse au PS, que les élections cantonales sont plus représentatives que les législatives ou les présidentielles. "Par ambition personnelle il a rompu deux engagements : celui de l’union de la gauche et la déclaration qu’il m’avait faite en 2004 de ne pas revendiquer la tête de liste municipale" juge Maurice Garcia.

Et chacun de craindre une répétition du scénario de 1995 où la division à gauche (au sein du PC cette fois) avait permis à la droite de l’emporter. Ce qui est certain, c’est qu’au second tour les reports de voix risquent d’être difficiles ou douloureux. En particulier si la liste Martin se trouve en tête.

http://lejournal.euskalherria.com/i...

Messages

  • Qu’est-ce que tu attendais de plus ou de moins de la part des socialistes. Moi en tout cas je ne fais pas partie de ceux qui pleurent la défunte "union de la Gauche" qui n’a plus de raison d’être quand son principal "partenaire" n’est pas plus à Gauche que BAYROU. Pas de quartier pour cette nouvelle nuance de la Droite qu’est devenu le PS de Hollande and Co. JdesP

  • Il n’y a aucun intérêt pour les Communistes à faire alliance avec le PS au premier tour.

    C’est ce qui perd le PCF depuis 20 ans et le conduit au bord du gouffre

    Retrouver une véritable "identité" et une "pratique" communiste, c’est militer avec les gens, le faire savoir, montrer les luttes en exemple.... revenir à la classe ouvrière, quitte à laisser quelques "strapontins".

    Ce qui n’empêche pas d’appeler au vote socialo au 2° tour, et de tout mettre en oeuvre pour battre la droite encore plus dure.

    pas au premier, nulle part !!! le PS n’est plus de gauche, depuis longtemps

    P. Bardet

    • Pas d’accord.

      Union avec le PS sur la base des listes sortantes.

      Sinon pas de fusion au second tour.

      Maintient, si cela est possible, de la liste d’union élaborée avec des personnes vraiment à gauche. Si c’est impossible appel à l’abstension ou à faire carrément battre la liste PS au second tour. Je ne vois plus trop de différence entre UMP et PS.

      De plus dans les villes du département à direction socialiste, refuser l’union au 1er comme au second tour dans le but CLAIREMENT AFFICHE DE FAIRE PERDRE DES VILLES AU PS.

      Le PS ne cache même plus son objectif de plumer la volaille communiste. Il doit savoir qu’il devra en payer le prix le plus fort possible. Il devient abhérant de continuer à parler d’union de la gauche et y inclure le PS ;

      Une attitude d’extrême fermeté est à l’heure actuelle la seule possible et la seule succeptible d’être comprise par notre électorat, qu’un tel posissionement ne pourrait, j’en suis persuadé qu’élargir.

      L. Bourson militant PC depuis 1958, qui a en son temps approuvé le programme commun et la gauche plurielle. Mai trop c’est trop !