Accueil > Special : Assurance-maladie

Special : Assurance-maladie

Publie le jeudi 20 mai 2004 par Open-Publishing
1 commentaire

Le PCF juge "régressif" le plan pour l’assurance-maladie

Le Parti communiste a qualifié lundi de "festival de mesures régressives" le plan de réforme de l’assurance-maladie présenté à la télévision dans la soirée par le ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy.
"D’autres choix sont possibles que la marchandisation de notre santé et la baisse des droits sociaux", estime le PCF dans un communiqué, en dénonçant de "nombreux déremboursements, la culpabilisation des malades, l’augmentation de la CSG" (contribution sociale généralisée).
"Il ne faut pas brader le droit à la santé pour toutes et tous sur l’autel de la rentabilité", poursuit le PC, qui propose d’étendre les prélèvements à tous les revenus financiers, y compris ceux de la bourse, au même niveau que les cotisations sur les salaires, et critique les exonérations patronales.
"Le gouvernement n’a rien compris au message des dernières élections (régionales de mars, ndlr) : ce n’est pas aux salarié(e)s de payer. Dans la rue et dans les urnes, il faut défendre notre Sécu", conclut le Parti communiste.

Philippe Douste-Blazy "veut rogner encore plus l’accès égal et gratuit aux soins", selon la LCR

Le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) Olivier Besancenot a critiqué lundi soir l’intervention télévision du ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy sur la réforme de l’assurance-maladie, et a appelé à manifester avec la CGT, la FSU et l’Unsa le 5 juin pour défendre la Sécurité sociale.
M. Douste-Blazy "veut rogner encore plus l’accès égal et gratuit aux soins", explique Olivier Besancenot dans un communiqué. "Pour justifier sa politique réactionnaire, le ministre de la Santé accuse les patients. La culpabilisation est le cheval de Troie des attaques contre la Sécurité sociale", aprécise-t-il.
"On ne sauvera pas la Sécu en la cassant", juge le porte-parole de la LCR, estimant qu’il faut "en finir avec les exonérations de cotisations patronales, augmenter les salaires -et donc les cotisations- et s’attaquer au chômage" pour boucher "le trou" de la Sécurité sociale.
"Face aux attaques gouvernementales, toute la gauche sociale et politique doit réagir", conclut Olivier Besancenot. PARIS (AP)

Le gouvernement "refuse de s’attaquer aux problèmes de fonds", selon les Verts

L’intervention télévisée du ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy consacrée lundi soir à la réforme de l’assurance-maladie "montre que le gouvernement refuse de s’attaquer aux problèmes de fonds de notre système de santé", selon Martine Billard, députée de Paris pour les Verts.
"Les quelques mesures proposées ne sont pas à la hauteur des enjeux, ni en termes de santé publique, ni en termes financiers", déplore dans un communiqué Mme Billard, membre de la Mission parlementaire sur l’assurance-maladie.
La députée Verts regrette l’absence de précisions sur "les origines de la hausse du nombre de cancers (...), la santé environnementale, (...) et la santé au travail". Quant à "la politique du médicament", elle "reste floue : les médecins peuvent continuer à prescrire autrement qu’en génériques tandis que la différence de remboursement reste à la charge des patients", explique Mme Billard.
Pour elle, "la mesure phare qu’il (M Douste-Blazy, ndlr) propose aujourd’hui, un euro par consultation médicale à la charge du patient, revient à une baisse du taux de remboursement, qui passera de 65% à 60%".
"Au moment où le gouvernement veut lutter contre la multiplication des consultations, il semble paradoxal d’asseoir le financement de l’assurance-maladie sur une franchise par consultation", estime encore Martine Billard.

Les médecins réservés sur les annonces de Philippe Douste-Blazy

Le président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) Michel Chassang s’est montré réservé mardi sur plusieurs des pistes avancées par le ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy.
Michel Chassang a estimé sur LCI que le forfait d’un euro demandé au patient à chaque consultation "est une mauvaise mesure". "Je ne pense pas que ça ait un quelconque effet sur le comportement du patient", a-t-il expliqué, soulignant que la mise en place de ce système pour les hospitalisations n’a pas eu beaucoup d’effet sur la consommation de soins.
Le président de la CSMF s’est également montré très réservé sur l’obligation de rencontrer un médecin traitant avant de voir un spécialiste. "Ca peut être une mauvaise mesure", estime Michel Chassang, qui craint une transformation du médecin généraliste "en distributeur de ticket pour aller chez le spécialiste". "S’il s’agit d’optimiser le parcours du patient dans le système de santé", ce sera une bonne mesure a-t-il reconnu.
Michel Chassang a en revanche salué la mise en place annoncée du "dossier médical partagé", qui est à ses yeux "une très bonne mesure".
Le syndicaliste s’est montré prudent sur l’application des mesures annoncées lundi par le ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy. "L’écriture finale des textes (...) sera tout à fait importante", a-t-il dit. "C’est sur le concret que nous jugerons."

La CFDT dénonce des mesures "essentiellement tournées sur les usagers"

La CFDT dénonce mardi l’importance des efforts demandés aux usagers dans le cadre des pistes avancées par le ministre de la Santé Philippe Douste-Blazy pour réformer l’assurance-maladie.
"Les mesures de financement qu’il a proposées sont essentiellement tournées (...) sur les usagers", a dénoncé sur France-Info Gaby Bonnand, le secrétaire national de la CFDT chargé de la protection sociale.
Le syndicaliste a notamment critiqué la contribution d’un euro supplémentaire demandée au patient pour chaque consultation, qu’il a qualifié de "mesure de culpabilisation" des usagers. Il a également regretté la faiblesse des efforts demandés aux entreprises et aux professionnels de la santé.
"On ne peut pas dire que M. Douste-Blazy nous ait complètement convaincu sur les mesures de financement qu’il entend prendre sur la Sécurité sociale", a ajouté M. Bonnand.

Le PS dénonce un "replâtrage financier"

Le député socialiste de Paris, Jean-Marie Le Guen, s’est dit "déçu" mardi par les mesures annoncées par le ministre de la Santé. Selon lui, Philippe Douste-Blazy n’a proposé qu’un "replâtrage financier insuffisant" pour réformer l’assurance-maladie.
"Ce ne sera pas à la hauteur des problèmes que nous rencontrons", a estimé Jean-Marie Le Guen sur Europe-1. Le spécialiste de la Sécurité sociale au Parti socialiste a regretté que les mesures annoncées reposent "essentiellement sur le dos des assurés".
Le député socialiste a notamment dénoncé la contribution d’un euro supplémentaire envisagée à chaque consultation, "qui correspond tout simplement à un déremboursement", et augmentera le prix des assurances complémentaires.
Il a également critiqué la faiblesse des efforts demandés aux entreprises et à l’industrie pharmaceutique, qui "devrait être mise à contribution de façon considérable". "Le gouvernement aujourd’hui fait tout pour satisfaire sa clientèle électorale", a-t-il dénoncé.
Le député a appelé les Français à regarder "de près" la réforme préparée par le gouvernement et à "se battre sur nos valeurs qui sont celles de la solidarité et de l’égalité de l’accès aux soins". PARIS (AP)

Messages

  • A lire un très bon article de Gérard Filoche sur ce fameux "trou",

    "Un déficit qui tombe à pic !

    Selon les libéraux le déficit de la Sécu est « abyssal ». Pourtant il ne représente que 3 % du budget de la Sécurité sociale alors que le déficit du budget de l’Etat représente plus de 20 % de ce budget. Pourtant, entre 1999 et 2001, le régime général de la Sécurité sociale était excédentaire. Pourtant, la droite n’a pas hésité à « charger la barque » en augmentant les honoraires des médecins...."

    http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=1585

    Des manifs sont prévues partout en France le 5 juin, la mobilisation devra continuer, malgré les vacances, pour que le parlement ne vote pas une nouvelle loi inique et ridicule (pas pour tout le monde), qui taxerait encore plus la france d’en bas, empêcherait tout réelle prévention médicale et ne toucherait évidemment pas aux profits et produits financiers.