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TGV Est : Les usagers sont exaspérés !

Publie le mercredi 4 juin 2008 par Open-Publishing

Ils habitent Luxembourg, Thionville, Metz, Verdun et ont tous un point commun, celui de prendre chaque jour le TGV Est afin de rejoindre leur lieu de travail à Paris. Lassés et excédés par les multiples contraintes offertes par la SNCF (grèves, retards, manque de places), ils décident aujourd’hui de se regrouper en Collectif d’usagers pour exprimer leur mécontentement et leurs revendications aux différents acteurs des transports ferroviaires ainsi qu’aux pouvoirs publics.

Le TGV EST une avancée pour la SNCF

« L’arrivée du TGV Est est une avancée », les usagers le reconnaissent, malgré tout ils ne cachent pas leurs inquiétudes. Tandis qu’une certaine priorité est portée sur des études analysant l’impact des travailleurs frontaliers, ou encore les tracés ferroviaires manquants, voire carrément la fermeture de toilettes publiques dans les gares ; chaque jour plusieurs lorrains prennent le TGV pour aller travailler dans la capitale ou en région parisienne.

Depuis l’arrivée du TGV Est, le nombre d’abonnés Forfait et d’abonnés Fréquence augmente. A quelque jours des un an de la mise en service de la ligne TGV Est, ces usagers souhaitent sensibiliser sur un thème qui n’attire pas forcément les regards et, qui semble t’il, ne suscite pas l’attention des instances politiques locales pourtant déjà sollicitées par courrier et même de vive voix. Le collectif des usagers de la ligne Metz-Paris (qui englobe également des usagers en provenance du Luxembourg et de Verdun) espère désormais tirer un grand coup de sonnette d’alarme à l’occasion des célébrations du 10 juin prochain.

Améliorer la situation

« On veut que la situation se débloque, les abonnés doivent pouvoir bénéficier de facilités. Au total pour un mois l’abonnement reviens à environs 680 euros, ce n’est pas rien ! Il serait normal d’avoir une souplesse d’accès, un accès illimité sans réservation du moment où l’on a payé notre forfait » explique M. RIBERTA

Un autre voyageur rajoute : « Pourquoi un média ne participe pas à une de nos journée type ? Départ le matin de Metz à 6h25, retour le soir au départ de Paris à 18h39. Il serait bien que des élus ou des médias se rendent compte comment ça peut être galère. Il y a très souvent quelque chose. Un coup c’est un problème de signalisation, un autre un problème sur les voies. Et c’est sans compter le manque de places. Au fait, à quoi il sert le chèque transport ? ».

Les raisons de la colère

Mais quels sont les motifs à l’origine d’autant d’exaspération ? En première place, nous retrouvons les réservations. Si les usagers titulaires d’un abonnement Forfait ou Fréquence disposent d’une carte spécifique, ils doivent s’acquitter d’une réservation. En période de pointe et de grands départs, les réservations sont des places assises rares. Viennent ensuite les retards et les perturbations. Les nombre de rames et les prestations ferroviaires interviennent à un autre niveau.
Profitant de la dernière réunion-débat des usagers (extrêmement orientée sur les problèmes que connais la ligne A du RER) lors de laquelle participait Guillaume PEPY, Dirigeant de la SNCF, une petite délégation du Collectif des usagers de la ligne TGV Est Metz-Paris a exprimé ses inquiétudes.

A la suite de cette rencontre, Guillaume PEPY a affirmé à la délégation présente : « On essayera de mettre en place un système d’abonnement par carte, comme cela se passe pour le trajet Reims-Paris ». Le Dirigeant de la SNCF a également pris les contacts des membre du Collectif des usagers de la ligne TGV Est Metz-Paris pour les rediriger vers un service plus approprié. A ce jour, le Collectif n’a toujours pas de nouvelles comme c’est le cas pour une correspondance adressée au Conseil Régional de Lorraine à l’attention de son Président.
« Compte tenu de la situation économique en Lorraine et de l’emploi, il serait intéressant d’étudier et de prendre en compte le développement du TGV en tant que transport permettant d’aller travailler en région parisienne » a affirmé Bernard, bien décidé à ce que son quotidien change.

« Nous sommes pénalisés par la lourdeur des réservations. Pourquoi les abonnés de Luxembourg, Thionville, Metz et autres n’ont-ils pas accès à un système d’e-forfait comme c’est le cas pour la ligne Paris-Reims ? » a surenchérit un usager messin.

Amy a indiqué qu’elle se fait très régulièrement verbaliser pour défaut de réservation. « Je prends le train le matin au Luxembourg, je dois déjà prendre un TER qui m’amène à Metz car il n’y a pas de TGV à l’horaire que je prends. Ensuite une fois dans le TGV malgré mon abonnement forfait, je me fais verbaliser pour un montant de 10 euros parce que je n’ai pas de réservation. Un comble quand on sait que la réservation coute 1,50 euros ! ».

Les usagers ne désespèrent pas pour autant et constatent de petites avancées. « Des contrôleurs nous disent de plus en plus qu’une confirmation d’un système plus adapté est prévu pour la fin de l’année » rapporte Robert. Pendant ce temps, les plaintes et les mécontentements s’accumulent.

« On est toujours debout, il y a trop de surréservations. Le TGV c’est très cher, il est très souvent en retard et en plus les toilettes ne sont même pas propres. Regardez le nombre de personnes qui se trouvent dans le wagon bar et sur les strapontins tellement qu’il n’y a pas de places . Les rames du TGV méditerranée sont restaurées puis mises sur le TGV Est ! » criait hier soir Jacques, un usager régulier.

Emmanuel Lebeau s’empare du sujet

A deux pas de lui, un autre usager manifestait fermement son mécontentement. Emmanuel LEBEAU, Conseiller municipal à la Mairie de Metz et Président de l’association Metz2008.com, n’y est pas allé de main morte avec le personnel de la SNCF présent lors d’un contrôle des titres de transport. En possession d’un billet de train valable pour le lendemain et en infraction pour défaut de titre de transport, l’élu messin a exprimé son désaccord allant même jusqu’à vouloir faire intervenir la Police ferroviaire si nécessaire, au grand étonnement des voyageurs qui assistaient à la scène !

« Nous sommes sans cesse debout. Nous avons les tarifs, en prix au kilomètre, les plus chers de France. 83% du coût de la ligne TGV Est a été financé à la fois par la région, la ville et l’Union Européenne, les 17% restant c’est les Réseaux Ferrés de France. On demande de la transparence. Avec tout ce système, c’est comme si l’on payait 6 fois le billet. Il faut que les acteurs prennent leurs responsabilités et fassent face au succès commercial du TGV Est. Il faut adapter les tarifs et ou moins les baisser » expliquait Emmanuel LEBEAU.

Mais qu’en sera t-il ? Le Collectif des usagers de la ligne TGV Metz-Paris constatera t’’il des changements ? La SNCF prévoit-elle de proposer des services plus adaptés à ce type de clientèle ? L’avenir nous en dira davantage. D’ici là, la situation reste identique et leurs réclamations restent toujours à l’heure actuelle sans réponses.

La Rédaction de BASANGO-Les Nouvelles met à votre disposition une vidéo prise au moment des faits, le son n’est pas d’une grande qualité mais les images parlent d’elles même.

Article et vidéo :
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Source : Journal BA SANGO-Les Nouvelles