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TOUS-TE-S AUX ASSISES DE L’ANTICOLONIALISME ET A LA MARCHE DES INDIGENES DE LA REPUBLIQUE

Publie le vendredi 18 mars 2005 par Open-Publishing
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Enfants des colonies ou des anciennes colonies de la France, immigré-e-s ou enfants d’immigré-e-s, on nous percevait hier comme des « sauvageon-ne-s » inassimilables, aujourd’hui comme les nouvelles classes dangereuses. Nous serions, dans la théorie criminelle du « choc des civilisations », les agent-e-s de la barbarie moderne. On nous appelle « casseurs », « femmes soumises », « garçons violeurs », « lapidateurs », « parents démissionnaires »...

La réalité c’est que :

Nous sommes orienté-e-s tout-e-s petit-e-s vers des voies de garage ; 40 % d’entre nous sont au chômage (contre 10 % qui est la moyenne générale).

Quand nous obtenons un travail, nous sommes le plus souvent cantonné-e-s au bas de l’échelle et nous y restons avec peu de chances de promotion.

Cette exclusion est une violence permanente. A cela, s’ajoute la violence de la répression. Nous sommes traité-e-s comme des indigènes au bon vieux temps des colonies.

Nous refusons l’exclusion comme nous refusons les violences policières,les contrôles au faciès, les brimades pour cause de foulard, la surexploitation des sans-papiers. Nous ne supportons plus ce système raciste ni les discours paternalistes ou haineux des médias, des intellectuel-le-s et des politiques. Cette façon de nous traiter prolonge la logique coloniale qui n’a disparu ni de l’État, ni des pratiques politiques, ni des mentalités. Traitement post-colonial et discriminations sont intimement liés.

Tout le monde doit se sentir concerné par notre lutte. Personne, quelle que soit son origine, sa situation, ne peut prétendre lutter contre les injustices de notre société sans s’attaquer à ce visage contemporain du colonialisme.

Pour l’égalité, contre l’esprit colonial, manifestons-nous ostensiblement

A Saint-Denis le 16 avril 2005 aux Assises de l’anticolonialisme
post-colonial

A Paris le 8 mai 2005 à la Marche des indigènes de la République

Par notre mobilisation, dans nos familles, quartiers, lycées, foyers,
universités, réseaux et associations, etc. construisons ensemble des
collectifs locaux anticolonialistes et assurons le succès de ce mouvement.

Signez l’appel « Nous sommes les indigènes de la République » sur
toutesegaux.net et oumma.com. Contact : assisesanticolonialistes@yahoo.fr