Transports en commun marseillais : négociations dans l’impasse, grève reconduite

Au dix-septième jour de grève dans les transports en commun de Marseille, les négociations ont tourné cours jeudi matin entre le maire de la ville Jean-Claude Gaudin et des représentants du personnel de la Régie des transports marseillais (RTM). Le mouvement a été reconduit.

Une réunion avait été organisée à l’hôtel de ville, tandis qu’une manifestation avait lieu sur le Vieux-Port.

"J’ai voulu rassurer le personnel. Il n’y a pas de privatisation larvée, cachée ou à venir", a expliqué Jean-Claude Gaudin à l’issue des discussions. "Les bus ne sont pas concernés, le métro pas davantage. Il s’agit pour l’instant de deux lignes de tramway. En attendant, ce sont les Marseillais qui sont pénalisés."

Le maire de Marseille a invité les syndicats à reprendre le travail "dans les meilleurs délais".

Mais le message n’a pas été entendu. L’intersyndicale a décidé de reconduire le mouvement de grève.

A FO, on dénonce "un dialogue de sourds". "On n’a pas avancé d’un iota", précise-t-on de même source. A la CGT, on indique que "le contenu de la discussion ne convient pas du tout". "Nous ne voulons pas le ver dans la pomme", a déclaré Alain Vercelone. "Nous voulons une RTM une et indivisible."

Jeudi, le trafic était quasiment paralysé. Selon la RTM, seule une ligne de métro sur les deux fonctionnait. Et le réseau des bus était quasiment à l’arrêt. Six lignes de surface sur 77 circulaient normalement.

La régie, qui emploie 3.200 salariés, dont la moitié de "roulants", affirme perdre "400.000 euros par jour de grève" et son directeur Marc Girardot précise qu’"il faut quasiment une année pour récupérer les usagers perdus".

Les personnels grévistes dénoncent un "début de privatisation" de la régie municipale avec la mise en place d’un partenariat entre la RTM et la Connex, filiale de Veolia Environnement, dans le cadre de l’appel d’offres pour la future gestion du tramway, qui doit voir le jour en 2007. MARSEILLE (AP)