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Tribune gauche alternative

Publie le vendredi 27 avril 2007 par Open-Publishing

***En avant l’alternative à gauche !***

L’élection des présidentielles du 22 Avril 2007 pose la question de la place de la gauche alternative dans le paysage politique français : une révolution culturelle qui doit trouver son particularisme et son identité dans l’univers de la gauche de gauche. Nous souhaitons la victoire de Mme Royal parce qu’elle ouvre un espace à la vraie gauche, qui puisse marquer son positionnement durablement. L’arrivée au pouvoir du centre-gauche et les solutions qu’il propose ne permettra pas de résoudre la crise écologique et sociale planétaire, elle nous épargnera les votes utiles qui ont fait « exploser » la gauche plurielle et assainira les compositions politiques futures.

Notre mode de vie est-il négociable ?

Le triomphe de Sarkozy signifierait l’acceptation par une majorité de Français d’un régime totalitaire permettant de préserver le niveau de vie des plus favorisés, leurs vacances au soleil, leur pouvoir d’achat, l’essence dans leurs voitures, un système sécuritaire pour préserver l’énergie nucléaire, les OGM, l’armée et la police qui les protègent des flux migratoires des réfugiés de la misère et des changements climatiques.
Rouge et vert ?
La gauche souffre, l’écologie politique est malade, le rapprochement des écologistes avec les libéraux entretient l’illusion d’aménager le capitalisme malgré la crise écologique et les dérèglements du climat à l’échelle globale. Refus du pillage des ressources naturelles et maîtrise énergétique sont les axes d’une politique prônant l’aménagement des territoires et la relocalisation des activités. L’homme est au centre de ce projet d’émancipation : comment concilier écologie et utilité sociale en se solidarisant avec les luttes des pays du Sud ?

Trouble capitaliste

Les lobbies du développement au service de l’environnement nous proposent à chaque fois des remèdes miracles pour sauver la croissance (mais à qui donc profite la croissance ?).
Parmi les solutions énergétiques, les agrocarburants repeints en vert (bio) sont le nouveau marché de demain pour satisfaire notre soif de consommation (et celle de l’agriculture intensive gourmande de pesticides et de subventions de la PAC). La concurrence avec les produits alimentaires se manifeste (prix à la hausse) et la course à l’énergie vise surtout à ne pas remettre en cause notre modèle de développement : il faut mettre en échec le « développement durable », l’argument « tarte à la crème » des capitalistes.
Le productivisme tue et les premières victimes sont les peuples paupérisés par les règles de l’Organisation Mondiale du Commerce. Nous devons nous battre contre les institutions internationales (FMI, Banque mondiale, Europe libérale…) et identifier clairement nos ennemis.

Résister ?

Nous sommes des millions dans le monde à nous opposer au rouleau compresseur néolibéral. Le mouvement altermondialiste et ses diverses composantes citoyennes continuent de refuser cette fatalité. Des biens publics mondiaux doivent être définis à l’échelle de la planète en maintenant les services publics locaux menacés de disparaître ici par la compétition libérale et là-bas par les contraintes du remboursement de la dette.
Vers une société alternative
Le projet de société que nous voulons doit porter cette résistance, avec des propositions novatrices, écologistes, féministes, solidaires qui mettent un terme aux crises de la démocratie (de représentation) et en avant des solutions alternatives.

Dénoncer le productivisme, affirmer que « l’écologie n’est pas soluble dans le libéralisme » et se prémunir contre les désastres sanitaires, c’est dépasser la politique du court terme pour avancer vers un projet politique novateur : un autre monde pour une écologie de transformation sociale !

Bernard Caron
William Elie
Elodie Vieille-Blanchard
Pour la commission écologie

http://www.alternatifs.org/
Contact : altern-ecologie@voila.fr