Accueil > Tunisie : Journalistes sauvagement brutalisés
de Carole Vann/InfoSud
Réélu dimanche dernier pour un cinquième mandat, le président Zine el-Abidine Ben Ali poursuit la répression contre les opposants
Elu le 25 novembre à près de 90% des voix pour son cinquième mandat présidentiel, Zine el-Abidine Ben Ali a mis en garde quiconque contesterait le déroulement ou le résultat des élections. La vague de violence ne s’est pas fait attendre. Taoufik Ben Brik, correspondant du Nouvel Observateur, a été écroué jeudi. Il sera jugé le 19 novembre pour actes de violences et insultes. Il risque plusieurs années de prison, selon son avocate Radhia Nasraoui.
Interviewé la semaine dernière par Rue89, Taoufik Ben Brik a raconté le traquenard que lui a tendu la police tunisienne. Le 22 octobre, sa voiture a été emboutie par un autre véhicule. Selon le journaliste, la conductrice était de la police et voulait l’amener à user de la violence pour pouvoir l’inculper d’agression.
Les organisations de droits de l’homme demandent aux ambassades de l’Union européenne en Tunisie de rendre visite à Taoufik Ben Brik et à Zouhair Makhlouf, un autre journaliste en détention, et d’observer les audiences à leur encontre.