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UN communiqué de la députée des Verts Martine Billard à propos de la privatisation du Louvre

Publie le vendredi 14 janvier 2005 par Open-Publishing
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Martine Billard
Députée de Paris
Les Verts

Paris, le 14 janvier 2005

Communiqué de presse

Marchandisation de la culture :

Le Louvre, de soirées privées en accès gratuit privatisé !

La direction du musée du Louvre, établissement public à caractère culturel, s’était déjà distinguée par le prêt de ses espaces à des entreprises, pour l’organisation de soirées privées. Une nouvelle étape a été franchie en juin 2004, lorsque le conseil d’administration du musée a supprimé la gratuité d’accès pour les artistes, de même que pour les enseignants et les étudiants d’art. Au même moment, le Louvre décidait d’accorder la gratuité aux 130 000 salariés d’une entreprise privée ayant participé au financement de la restauration de la Galerie d’Apollon, ainsi qu’à d’autres salariés d’entreprises mécènes.

Il s’agit à nouveau d’une forme de marchandisation d’un haut lieu culturel et patrimonial public, alors même que les artistes plasticiens ont bénéficié pour la première fois de l’entrée gratuite dans les expositions permanentes des musées nationaux, dont le Louvre, dès 1793. Aujourd’hui, l’accès gratuit aux musées compense l’absence d’accès à la formation professionnelle inscrite dans la loi.

Vendredi 17 décembre, la direction du musée du Louvre n’a rétabli la gratuité que pour les 10 000 artistes adhérents de l’association « Maison des artistes ». Or, ces derniers ne représentent pas la totalité des artistes professionnels (entre 25 000 et 35 000) reconnus par le régime de sécurité sociale (art. R. 382-2) qui leur est spécifique et qui était jusque là l’un des critères d’accès gratuit au Louvre.

Martine Billard a déposé une question écrite au ministre de la Culture et de la communication (publiée au JO le 28 décembre 2004) pour lui demander « comment il compte intervenir pour faire rétablir la gratuité d’accès pour les enseignants et étudiants d’art, et pour la totalité des artistes inscrits et reconnus par le régime spécifique de sécurité sociale. »

Elle tient à manifester de nouveau son soutien aux organisations qui appellent à un rassemblement devant la Pyramide du Louvre le samedi 15 janvier à partir de 11h30.



http://questions.assemblee-nationale.fr/

12ème législature

Question N° : 54602
de Mme Billard Martine

(Députés n’appartenant à aucun groupe - Paris)
QE

Ministère interrogé :
culture et communication

Ministère attributaire :
culture et communication

Question publiée au JO le : 28/12/2004 page : 10355

Rubrique :
patrimoine culturel

Tête d’analyse :
musée du Louvre

Analyse :
politique tarifaire. perspectives

Texte de la QUESTION :
Mme Martine Billard interroge M. le ministre de la culture et de la communication sur la politique tarifaire du musée du Louvre sous statut d’établissement public à caractère culturel. En effet, le conseil d’administration du musée a supprimé, en juin 2004, la gratuité pour les artistes, de même que pour les enseignants et les étudiants d’art.

Au même moment, Le Louvre décidait d’accorder la gratuité aux 130 000 salariés d’une entreprise privée ayant participé au financement de la restauration de la Galerie d’Apollon, ainsi qu’à d’autres salariés d’entreprises mécènes. Il s’agit d’une forme de marchandisation d’un haut lieu culturel et patrimonial public, alors même que les artistes plasticiens ont bénéficié pour la première fois de l’entrée gratuite dans les expositions permanentes des musées nationaux dès 1793, dont Le Louvre.

Aujourd’hui, l’accès gratuit aux musées compense l’absence d’accès à la formation professionnelle inscrite dans la loi.

Vendredi 17 décembre, la direction du musée du Louvre n’a rétabli la gratuité que pour les 10.000 artistes adhérents de l’association « Maison des artistes ». Or, ces derniers ne représentent pas la totalité des artistes professionnels (entre 25 000 et 35 000) reconnus par le régime de sécurité sociale (art. R. 382-2) qui leur est spécifique et qui était l’un des critères d’accès gratuit jusque là au Louvre.

Aussi, elle lui demande comment il compte intervenir pour faire rétablir la gratuité d’accès pour les enseignants et étudiants d’art, et pour la totalité des artistes inscrits et reconnus par le régime spécifique de sécurité sociale.

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