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UNE GREVE DE LA FAIM COMME SIGNAL DE DETRESSE

Publie le mercredi 17 juin 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

La crise agricole n’épargne personne, elle frappe à la porte de tous les exploitants familiaux avec des prix à la production qui ne couvrent pas les coûts de production. Les jeunes sont les premières victimes car dans l’incapacité financière de faire face aux pertes d’exploitation.

Depuis 2 jours un jeune agriculteur secrétaire national du MODEF Philippe RICHE 42 ans installé à Meursac en Charente-Maritime dans un geste de désespoir a engagé une grève de la faim pour alerter les pouvoirs publics sur la situation dramatique qu’il vit.

Le MODEF national lui a apporté son soutien et sa solidarité. Nous sommes en contact permanent avec lui et nous allons organiser une délégation que je conduirais pour le rencontrer lundi 22 juin vers 9h30 ainsi que les pouvoirs publics, la MSA, Gamex et les créanciers.

Le MODEF dénonce l’attitude de certains fournisseurs qui dès l’annonce dans la presse de cette action lui ont signifié qu’ils bloqueraient toutes fournitures d’approvisionnement (ficelle, engrais…) tant que ses dettes ne seraient pas réglées.

Au-delà le cas de Philippe RICHE, des milliers d’agriculteurs et notamment des jeunes s’identifient à ce geste car ils sont eux aussi au bout du rouleau : producteurs de lait, éleveurs de vaches allaitantes, éleveurs ovins, viticulteurs, producteurs de fruits et légumes, de porcs,de volailles…

La colère gronde dans les campagnes, les paysans en ont marre de travailler toujours plus pour gagner toujours moins et de n’entrevoir aucune perspective dans les annonces du ministre de l’Agriculture et du gouvernement.

Angoulême, le 16 juin 2009
Président du MODEF National,
Jean MOUZAT.
06 80 40 90 67

NB : Philippe RICHE est exploitant, gérant d’une SCEA à Meursac (Les Epeaux) en Charente-Maritime avec une co-associée. Viticulteur, céréalier et éleveur de vaches allaitantes sur 70 ha.
L’exploitation :
  est victime de la crise FCO, la baisse des prix des broutards
  victime de la chute des prix des céréales
  victime d’un mode de paiement du vin destiné au cognac étalé sur 3 ans et de la main mise des multinationales sur le marché du cognac
  Victime d’une forte hausse des engrais, produits phyto…

Messages

  • Une solution, que les petits producteurs de lait se lancent sans attendre dans le bio, au prix où on nous vend le litre dans les magasins bio, 1,90 € et nous fassent des yaourts, 2,10 € les 4 nature. Non seulement leurs vaches se porteront mieux, mais nous aussi !

    Il est apparemment incompréhensible que Barnier ait levé les quotas en 2008, sachant pertinamment que ça mettrait en faillite nombre de petites exploitations. En fait, c’est bien calculé de la part du pouvoir qui au final va permettre aux plus gros de devenir encore plus gros sur la dépouille des petits. Tout y concourt, la chute du prix de la terre, du prix du lait à la tonne et la paupérisation des consommateurs-salariés ou chômeurs ! Tout est fait pour aider les monopoles à se constituer !

    Alors, il ne reste plus que la proximité avec les consommateurs et une reconversion en bio pour sauver les meubles et vivre dignement !