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Un article incroyable sur les services publics français !

Publie le mardi 1er avril 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

Quel est l’avenir des services publics en France ? Réponse : faire des économies en ne remplaçant pas les fonctionnaires qui partent à la retraite. Problème : les conséquences seront catastrophiques sur le terrain. Qu’à cela ne tienne ! Le gouvernement demandera aux fonctionnaires retraités de reprendre le travail !

Le processus a déjà commencé dans l’Education nationale :

« Je suis indignée ! » Nicole Bougeant, enseignante à la retraite depuis deux ans et demi, a reçu une lettre de l’inspection d’académie d’Ille-et-Vilaine lui signalant qu’elle pouvait retourner à l’école. Payée 34,50 € brut de l’heure, pour des vacations de 1 à 15 jours, dans la limite de 200 heures par an.

« Cette activité est désormais compatible avec la condition de retraité de la fonction publique », stipule le courrier, qui demande les périodes de disponibilité et les préférences géographiques des candidats. Mais à l’heure où l’on annonce des suppressions massives de postes, la pilule a du mal à passer : « C’est prendre le travail des jeunes », regrette Nicole, 59 ans, qui n’a pas du tout envie de refaire son cartable.

Trois cents courriers ont été envoyés à des instituteurs partis en retraite ces trois dernières années. « C’est une tentative de répondre à une situation conjoncturelle, justifie Jean-Charles Huchet, inspecteur d’académie. Avec l’avantage de l’expertise. » C’est aussi la mesure miracle pour calmer les parents.

« Une solution d’urgence, commente Gilles, un père en colère contre l’absence de professeurs à l’école de Bruz. Cela ressemble a du raccommodage. » Depuis plusieurs semaines, ils se mobilisent pour dénoncer le manque cruel de remplaçants. Cette année, en Ille-et-Vilaine, les congés maladie ont augmenté de 30 %, les congés maternité de 40 %. L’an dernier à la même époque, on était à 1 231 journées non remplacées, on dépasse cette année les 3 157 journées.

« Même si on a moins de 60 ans, on peut avoir coupé avec les nouveaux programmes, ne plus être apte. C’est risqué ! » souligne Nicole. Une autre enseignante d’Ille-et-Vilaine n’en revient pas : « À l’heure où l’on se mobilise pour les retraites, on nous propose de faire des petits boulots pour arrondir les fins de mois... Comme au Japon, en Angleterre. C’est très inquiétant ! »

Les syndicats SnuIPP et Sgen-CFDT sont fermement opposés : « C’est la preuve de l’ineptie de la politique gouvernementale du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. » L’an prochain, le pool de remplaçants sera musclé. Seize postes en plus... Mais pris ailleurs.

Agnès LE MORVAN.

http://www.ouest-france.fr/Des-inst...

Messages

  • Non, c’est pas un poisson d’avril, car l’info a déjà circulé en février-mars.

    C’est "marrant", même les retraités militaires sont rappelés pour faire du travail dans les casernes.

    Les profs retraités ont raison de refuser, car c’est retirer du travail aux jeunes qui sont en attente d’affectation à "temps plein". Il semblerait que le problème se pose aussi dans les écoles privées sous convention avec l’Etat : les profs se partagent les heures sups, laissant souvent que 8 ou 10 h pour un temps partiel offert à un jeune prof en quête d’un poste. Il arrive souvent que ces jeunes courent d’un collège à l’autre pour avoir un temps plein, donc un salaire entier.

    L’ump et ses représentants au pouvoir fichent la pagaille dans toutes les structures de la société. Plus personne n’y trouve son compte. Jusqu’où pourrons-nous tenir ?