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Un syndicat de police dénonce le "dérapage" de Mélissa Theuriau (video)

Publie le vendredi 4 septembre 2009 par Open-Publishing
15 commentaires

Mélissa Theuriau, présentatrice vedette de l’émission « Zone interdite » sur M6, a soulevé l’ire du syndicat de police Alliance, deuxième syndicat de gardiens de la paix, après l’émission de dimanche dernier. Dans une lettre au président du directoire du groupe M6, Nicolas de Tavernost, transmise jeudi à l’AFP, le secrétaire général du syndicat de police Jean-Claude Delage fustige le « dérapage verbal » de la journaliste.

Dans son émission consacrée consacrée aux forces de l’ordre, Mélissa Theuriau a interviewé en plateau le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux.


melissa theuriau VS Brice Hortefeux

Un « comportement agressif », selon Alliance

« Sans doute aveuglée par une haine non dissimulée de la police, son comportement extrêmement agressif l’a amenée à salir l’ensemble des policiers », écrit Jean-Claude Delage, « en énonçant sans discontinuer des accusations mensongères » à l’encontre des force de l’ordre lors de cet entretien.

Dans son courrier, le patron d’Alliance fait part à M. de Tavernost du « mécontentement unanime » des policiers et demande que M6 « se désolidarise » de Mélissa Theuriau, « condamne son comportement » et le « fasse savoir aux 120.000 policiers (...) choqués » par cet « acte isolé ».

Interrogée, M6 a affirmé n’avoir « pas encore pris connaissance du courrier ».

C’était l’émission de rentrée de l’animatrice vedette

Après un congé maternité, l’animatrice vedette faisait sa rentrée dans l’émission Zone Interdite. Avec un invité de marque, Brice Hortefeux. Le ministre organisait au lendemain de « Zone interdite » une rencontre entre la police et des représentants des jeunes des quartiers pour essayer de les rabibocher, après un été marqué par plusieurs incidents, notamment à et Bagnolet.

Que voit-on dans cette émission de rentrée qui passionne nos internautes ? Après une séquence de rappel des émeutes de novembre 2005 en région parisienne, des images montrent huit policiers en train de molester un jeune homme seul à terre. En plateau, Mélissa Theuriau interroge le ministre : « Il y a un refus des jeunes de considérer les forces de l’ordre et un refus de la police de se soumettre à un règlement quand vous voyez ces images de policiers qui bafouent le code de déontologie. »

Une jounaliste pugnace face à un ministre très calme

Le ministre, qui ne s’est jamais départi de son calme durant l’émission, répond que les policiers concernés ont été sanctionnés, tout en précisant que les forces de l’ordre sont là « pour faire respecter la loi et répondre à une aspiration légitime de la population, qui soutient en majorité la police et gendarmerie », à la sécurité.

La suite de l’entretien se poursuit et la journaliste n’hésite pas à questionner le proche de sur ces « policiers toujours en fonction » alors qu’ils sont impliqués dans des « bavures ». « Ils ont été placés en garde à vue », rétorque le ministre. « Oui, mais relâchés dans la journée », complète la jeune femme, très pugnace, qui évoque alors le manifestant qui a perdu un oeil à cause d’un flashball à Montreuil en juillet. « S’il y a des bavures, des sanctions seront prises », assure Brice Hortefeux, avant de préciser que « la présomption d’innocence s’applique aussi aux policiers ».

Nouveau style d’interview plus direct ou manque d’assurance après plusieurs mois d’interruption, l’animatrice continue à soumettre le ministre à la question. « Les policiers exerçant en Seine-Saint-Denis et âgés de 22, 23, 24 ans ne sont-ils pas trop jeunes ? » se demande Mélissa Theuriau, n’hésitant pas à couper Brice Hortefeux qui veut sans cesse rappeler les priorités du gouvernement en matière de sécurité. « Ne faudrait-il pas en finir avec les modes d’interpellation » actuels ? se risque-t-elle ensuite, avant d’évoquer le cas des « Zones urbaines sensibles où on meurt plus vite et où le chômage est gangrénant. » Fin de l’interview. Brice Hortefeux rappelle qu’aucun territoire ne sera abandonné et qu’il « n’accepte pas » les taux de chômage.

A-t-on assisté à un « dérapage verbal », comme l’affirme le syndicat de police, ou à une interview rondement menée par une journaliste visiblement passionnée par son sujet ? Aux téléspectateurs de juger.

http://www.leparisien.fr/actualite-...

Messages

  • Mais bon, elle a dit quoi qui dérangeait Mme Mélissa ?

    C’est gentil de s’insurger encore faudrait il que tout le monde soit au courant du fond non ?

    Et puis pour une fois qu’on a une journaliste qui fait son travail ne s’auto censure pas, ne nous la joue pas ambiance "actualité objective et neutre" dans otut ce magma de lèche bottes, et bien c’est bien.

    Allez, j’en sais rien de ce qu’elle a dit, de toute façon PAR PRINCIPE , contre B Hortefeux et tout ce système, et puis parce qu’elle jolie et sympathique et intelligente, ELLE A RAISON !

    BRAVO MELISSA tout mon soutien :)

    LL

  • L’info ,en fait, c’est qu’un syndicat corporatiste de policiers pas toujours trés respectueux de leur déontologie puisse demander des comptes à un media. C’est une intervention qui porte atteinte à la liberté d’expression.

    Tout simplement.

    Solidarité avec Mélissa Theuriau.

    • Absolument. Qu’il y ait des flics en France qui pensent pouvoir s’ériger en juges du contenu de l’information est bien l’illustration de la dérive policière de l’Etat.

      La réalité en France est bien connue de différentes ONG et organismes internationaux : celle d’une police raciste, violente, et au-dessus de toute sanction. Mais sur ce sujet on entend pas beaucoup le syndicat flicard d’extrême droite.

  • Jetez un coup d’oeil ici : http://www.programme-tv.net/news-tv/culture-infos/6487-police-accuse-melissa-theuriau-derapage/

    pas de quoi casser trois pattes à un poulet...hein la bleusaille !

    Par contre Mme theuriau place le grain au centre mais ça un poulet n’a pas assez de cervelle pour comprendre qu’on lui demande de faire un bout de chemin...

  • Oui bah moi Mélissa je l’ai trouvé assez condescendante

    Alliance fait dans la surenchère verbale comme dab

    • Oui mais c ça qui est fou justement - c’est pas "révolutionnaire",

      Finalement elle a fait ni plus ni moins qu un job de journaliste honnête

      Or à les lire, on dirait qu’elle a agressé le Sinistre !!

      Pour dire quand même que le trouillomètre doit commencer à monter chez certains...

      Cela étant dit, est ce une raison pour laisser passer ce type d’attaques contre elle (ou d’autres ?) et bien non.

  • Où est le dérapage ??? Mélissa Theuriau a fait son "travail" de journaliste, indépendante et professionnelle, comme on aimerait en voir sur nos chaînes publiques !!! Hélas, c’est une "espèce en voie de disparition", et ce n’est pas le fait du changement climatique !!!

    • Enfin une journaliste qui assume son devoir déontologique ! ! !

      Aucune agressivité de sa part, Juste une réflexion et des questions logiques posées à un ministre acculé (restons poli) complètement dépassé.

      Les fonctionnaires de police sont payés par et pour la défense du peuple contre les violences et exactions quelque soient leurs origines : ILS SE NOURRISSENT DE NOS IMPOTS ! ! !

      A retenir surtout : "Le rôle des policiers c’est pas de jouer au football..."

      Plutôt de jouer au FLASH BALL ???

  • Il n’y a, effectivement, pas de quoi fouetter un chat.

    Souvent un prurit se réveille à la caresse de la plume !

    C’est dire aussi l’état de susceptibilité de cette police que plus personne ne reconnaît pour efficace, utile pour la population, défensive d’intérêts que l’on sait troubles, délétères et conservateurs.

    Ce même syndicat avait essayé, il y a un an à peine, de faire rééditer le Robert parce que la définition de la délinquance qui y était donnée ne lui convenait pas... et rien n’a été changé, tant la puissance de sa bêtise porte peu loin.

    • Mélissa Theuriau défendue par le patron de M6

      Un syndicat de police lui reproche le ton employé lors de l’interview du ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux, dimanche soir dans « Zone interdite »...
      Nicolas de Tavernost défend Mélissa Theuriau. Le syndicat Alliance dénonçait jeudi les « comportements agressifs » de la présentatrice envers les policiers, lors de l’interview de Brice Hortefeux dans l’émission « Zone interdite », dimanche dernier sur M6. Vendredi, le patron de M6 a répondu.

      Haine

      « Le ministre a eu tout loisir de répondre à ce sujet et notre journaliste n’a fait que son métier objectivement, sur un sujet que nous savons tous délicat, et sur lequel les polémiques excessives ne font qu’attiser les flammes toujours promptes à repartir », a-t-il assuré. Et de conclure : « Croyez bien, en tout cas, que notre chaîne continuera de traiter le plus objectivement possible des problèmes évoqués dans l’ensemble de cette émission en soulignant, comme il le faut, la difficile tâche qui est celle des forces de police. »

      Dans une lettre adressée jeudi au président du directoire du groupe M6, Nicolas de Tavernost, disponible sur le site d’Alliance, le secrétaire général du syndicat de police Jean-Claude Delage fustigeait le « dérapage verbal » de la journaliste lors de l’émission consacrée au travail des forces de l’ordre en Côte d’Azur. Mélissa Theuriau recevait le ministre de l’Intérieur en plateau.

      « Sans doute aveuglée par une haine non dissimulée de la police, son comportement extrêmement agressif l’a amenée à salir l’ensemble des policiers », écrit le secrétaire général, « en énonçant sans discontinuer des accusations mensongères » à l’encontre des force de l’ordre lors de cet entretien. Musclé, l’entretien l’était assurément. On y voit Mélissa Theuriau évoquer des « policiers qui bafouent leur code de déontologie » et de parler, plus loins « d’un mauvais film diffusé un peu trop souvent. »

      Contacté par 20minutes.fr, Jean-Claude Delage a fait part de « sa déception » de la part de « cette journaliste de qualité et de cette émission avec une telle audience ». « J’invite Mélissa Theuriau et les équipes de Zone interdite à nous suivre sur le terrain pour voir la réalité des interventions ».

      Dans la lettre envoyée à Nicolas de Tavernost, Alliance exprimait son « mécontentement unanime » des policiers et demande que M6 « se désolidarise » de Mélissa Theuriau, « condamne son comportement » et le « fasse savoir aux 120.000 policiers (...) choqués » par cet « acte isolé ».

      Sa. C.

      http://www.20minutes.fr/article/345...

  • « « Sans doute aveuglée par une haine non dissimulée de la police, son comportement extrêmement agressif l’a amenée à salir l’ensemble des policiers », écrit Jean-Claude Delage, « en énonçant sans discontinuer des accusations mensongères » à l’encontre des force de l’ordre lors de cet entretien. »

    Quand les flics se comportent de façon arrogante, sûrs d’eux-mêmes (et pour cause : ils sont largement soutenus par le gouvernement), agressifs, quand ils chargent sur une foule de manifestants, qui sont là pour défendre leur emploi, leur droit à vivre dignement ou pour contester des mesures injustes et inhumaines, quand ils arrêtent des sans-papiers, dont le seul crime est d’avoir été suffisamment naïfs pour espérer trouver une meilleure qualité de vie en France et les parquent dans les camps de concentration modernes que sont les centres de rétention, alors il ne faut pas s’étonner que ces flics-là soient haïs par une grande majorité de la population.

    Violence policière = Violence d’Etat !!!