Une pente abrupte pour Québec solidaire

Au Québec, certains comparent Québec solidaire au président américain Obama. Je pense que la comparaison n’est pas valable parce que le président Obama est selon moi beaucoup plus néo-libéral que le parti Québec solidaire.

J’ai toujours pensé que Ralph Nader du parti vert américain était beaucoup plus proche de l’idéologie de Québec solidaire que Barack Obama.

Depuis les trente dernières années, j’ai vu la mentalité québecoise changer. Cette mentalité québecoise s’est rapprochée de plus en plus de la mentalité américaine. Même les Québecois de souche sont devenus des Américains avec des têtes de Français.

Les caractéristiques bien américaines d’éloge de la richesse, de consommation, de méfiance vis-à-vis le syndicalisme sont également devenues des caractéristiques bien québecoises.

Il y a trente ans au Québec, on pouvait constater un peu le contraire, soit une méfiance vis-à-vis la richesse et une sympathie pour le mouvement syndical.

Je trouve par exemple que les Québecois sont moins préoccupés par les problèmes de pauvreté, pourtant croissants, qu’ils l’étaient il y a dix ou vingt ans.

Inutile de dire que, malheureusement, la pente est abrupte pour qu’un parti comme Québec solidaire réussisse à se faire valoir.