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Vive la Gôche Unie qui a battu la droite à Paris !

Publie le mardi 19 septembre 2006 par Open-Publishing

APRES LA DEMONSTRATION DE FORCE DE LA VILLE DE PARIS ET DE LA POLICE, LES FAMILLES A L’HOTEL RESTENT PLUS QUE JAMAIS MOBILISEES !

Samedi 16 septembre, une centaine de familles vivant à l’hôtel ont investi un immeuble vacant propriété de la Ville de Paris, au 20 boulevard de Strasbourg 75010 Paris.

Cet immeuble était vide depuis de longues années. En 2002, le Conseil de Paris projète d’y réaliser un centre d’hébergement d’urgence. Depuis, alors que la crise du logement s’aggrave, que les conditions de vie des familles à l’hôtel sont dramatiques, que le nombre de personnes à la rue augmente ; l’immeuble est toujours vide.

Quelques heures après l’occupation, la Ville de Paris a réquisitionné très rapidement les forces de l’ordre pour procéder à l’expulsion des familles, principalement des femmes et enfants.

L’évacuation s’est passée dans le calme mais encadrée par un très important dispositif de forces de l’ordre. Par ailleurs, un groupe d’une centaine de personnes venues soutenir les familles en lutte ont été bloqué par les gardes mobiles pendant près de 5 heures Place du Chatelet.

Quelques minutes avant l’évacuation, le Cabinet de Monsieur Mano, Adjoint au Logement à la Ville de Paris a accepté de recevoir une délégation de l’association mardi 19 septembre à 14h30 à l’hôtel de Ville.

Rassemblement de soutien Mardi 19 septembre à 14h30
Place de l’hôtel de Ville pour exiger :
 La réhabilitation rapide du 20 bd de Strasbourg
 L’ouverture de vraie négociations pour permettre le relogement immédiat des familles à l’hôtel en lutte

Rappel du communiqué de presse - Dossier de presse disponible sur demande calcom@club-internet.fr

Une politique du logement qui alimente la spéculation immobilière !
Les familles locataires de chambre d’hôtel subissent de plein fouet les choix de la politique actuelle du logement qui consiste à privilégier uniquement les plus aisés, par une politique d’accession à la propriété et par un accompagnement de la spéculation immobilière. L’Etat et la Ville de Paris n’apportent pas les réponses nécessaires à la dramatique crise du logement.
Tous les indicateurs de l’immobilier et du logement sont au rouge : l’année 2005 est marquée à Paris par deux chiffres significatifs : 103 993 demandeurs HLM - le chiffre ridiculement bas de 980 logements sociaux mis en chantier !
Vivre à l’hôtel, c’est vivre sous le seuil de pauvreté, avec moins de 5 €/jour et par personne !
Il y a urgence aujourd’hui, parce qu’avec la reprise massive des expulsions locatives, le nombre de familles à l’hôtel ne fait qu’augmenter. Les conditions de vie à l’hôtel sont insupportables et conduisent ces ménages à la précarité. Même salariées, en CDI, les familles sont contraintes à vivre sous le seuil de pauvreté !
Un hébergement prohibitif : Plus de 1 272 000 €/ an pour 100 familles !
Le coût des frais hôteliers pour la centaine de famille, défendue par l’association, et vivant à l’hôtel s’élève à 1 272 000 € par an ! Loger des familles à l’hôtel ne permet que d’engraisser des hôteliers, voir des groupes comme ACCOR.
Un hébergement dangereux et précaire, au mépris du droit.
Depuis l’incendie de l’Hôtel Paris Opéra, la Préfecture de Police multiplie les contrôles dans les hôtels et prend des arrêtés, met en demeure les propriétaires d’hôtel. Les droits des locataires des hôtels sont constamment bafoués.
Un relogement qui ne vient pas, malgré des demandes HLM depuis plusieurs années.
L’hôtel sert pour les pouvoirs publics de palliatif au manque de logements sociaux. Des familles vivent depuis plusieurs années à l’hôtel, certaines ont déposé une demande de logement social depuis plus de 5 ans, voire plus de 15 ans, sans jamais recevoir de proposition de relogement.

Pourtant des solutions existent :

§ Relogement dans le parc social des familles à l’hôtel,

§ Dans l’urgence et pour répondre à la situation de crise : Réquisition des logements vides et mise à disposition des familles à l’hôtel du parc vacant de l’Etat, de la Ville de Paris, de la Région,

§ Arrêt des expulsions locatives, qui remplissent les hôtels,

§ Respect des droits des locataires d’hôtel par une intervention réelle des services de la Préfecture,

§ Utilisation renforcée du droit de préemption de la Ville de Paris,

§ Justice dans les attributions HLM, et lancement d’un vrai programme d’envergure de construction de logements sociaux,