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Vivre comme des humains ! (14 ans de lutte de cheminots japonais licenciés)

Publie le mercredi 26 mai 2004 par Open-Publishing
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Dans le cadre des liens que Solidaires (à travers SUD-PTT et SUD-Rail) ont construit les dernières années avec Zenrokyo (confédération syndicale japonaise radicale et indépendante), des contacts réguliers ont été noués avec les camarades japonais (qui sont dans les membres fondateurs d’ATTAC-Japon).

Le film qui va passer est déjà passé à Bordeaux en mars et fera l’objet d’un débat avec 3 camarades cheminots japonais, les deux cinéastes qui ont réalisé le film, et des militants d’ATTAC et de Solidaires.

Séances spéciales en collaboration avec Solidaires (SUD-Rail, SUD-PTT…) et ATTAC

"VIVRE COMME DES HUMAINS" - L’HIVER DES CHEMINOTS JAPONAIS-
un film de MATSUBARA Akira et SASAKI Yumi

Film suivi d’un débat en présence des réalisateurs et des protagonistes du film

vendredi le 4 juin à 19 h Théâtre Traversière - 17-19 rue Traversière 75012 Paris
Métro : Gare de Lyon ou Quai de la Rapée

dimanche le 6 juin à 18 h15 - Cinéma Georges Méliès - Centre Commercial Croix de Chavaux
Métro Ligne 9 : Croix de Chavaux - tel : 01 48 70 69 13

"VIVRE COMME DES HUMAINS"
 L’HIVER DES CHEMINOTS JAPONAIS-

un film de MATSUBARA Akira et SASAKI Yumi

Festival International du documentaire de Yamagata au Japon 2003
Festival du film du travail de Kao Hsiung au Taiwan 2002
Sélection officielle en Compétition du festival de Chonju en Corée 2001
Prix d’encouragement au Peace and Cooperation Journalist Foundation 2000

Japon / 2001 / 100 min./ video / VOSTF

A propos du film…

En 1987, KOKUTETSU, Société nationale du chemin de fer du Japon, fut divisée et privatisée. L’un des objectifs avoué de cette privatisation visait à détruire KOKURÔ, l’Union des cheminots, qui constituait alors l’un des derniers bastions du mouvement ouvrier. Les membres du KOKURÔ, opposés à la « restructuration » de leur société, subirent alors une discrimination quotidienne qui faisait fi de la législation sur le travail et accula un bon nombre au suicide, tandis que de nombreux autres furent révoqués.
Les plus résolus s’organisèrent néanmoins pour obtenir l’application de la loi sur le travail et la prise en compte de leurs revendications. Ils intentèrent divers procès à la société nationale des chemins de fers, KOKUTETSU, rebaptisée JR (Japan Railway), notamment pour révocations abusives. Bien que déboutés par les tribunaux et finalement trahis par leurs propres représentants nationaux, ils continuent de se battre pour leur réintégration au sein de leur société et la reconnaissance de la responsabilité de JR dans les drames individuels et familiaux que la répression syndicale a provoqué.
Pendant 14 ans, les réalisateurs ont suivi caméra au poing la lutte de ces 1047 cheminots révoqués et de leurs familles. Ce film témoigne de leur solidarité étonnante et originale. Diffusé une première fois, en novembre 2001, dans une salle d’art et essai de la proche banlieue de Tokyo, il réussit, contre toute attente, à attirer 1800 spectateurs en deux semaines. Ce premier succès a suscité la création spontanée d’un réseau de personnes motivées pour le faire connaître.
Dans le contexte de crise économique que connaît le Japon depuis dix ans, ce film apporte un souffle d’espoir en incitant à résister à la solution trop systématique et facile des licenciements massifs qui méprisent la dignité des individus et les solidarités nouées dans les collectifs de travail. Il suscite un regain d’intérêt pour un syndicalisme indépendant et rencontre même un succès inattendu auprès des jeunes.

Messages

  • J’ai eu l’occasion de voir ce film extraordinaire lors d’une projestion à l’INALCO récemment. J’ai été touché à plus d’un titre :
    1) je suis cheminot
    2) j’ai travaillé à Tokyo à JR East ( nouvelle société ferroviaire issue de la privatisation ) entre avril 95 et fev 96 puis juin 97 et déc 97.

    Les anciens cheminots de JNR organisaient fréquemment une manifestation (sitting) devant le siège de JR East où je travaillais. Ces manifestants étaient vraiment traités avec indifférence voire avec mépris de la part de mes collègues (très nombreux au siège) pourtant tous issus de l’ancien réseau JNR. Je n’ai jamais vu un seul contact s’établir même très anodin...
    Un sentiment très japonais qui montre que l’on n’apporte de la solidarité qu’à ceux de son groupe. Et tant pis si ce sont d’anciens collègues.
    Voillà juste un petit témoignage un peu tardif mais pris sur le tas...
    Alain GONDO
    alaingondo@yahoo.fr