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à la fac Paris8 : brouhaha et silence assourdissant

Publie le mardi 14 juin 2005 par Open-Publishing
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Aprés les syndicalistes , les lycéen(es) les profs demain a qui le tour

à la fac Paris8 : brouhaha et silence assourdissant

Un mois après la reprise des vacances de Paques, la vie de la fac a repris son cours. La plupart des étudiants se pressent aux partiels et notre occupation de l’amphi A1, pour protester contre la disparition du département d’Anthropologie (occupation qui avait provoqué la fermeture de la fac pendant 3 semaines) est, dans les esprits moyens, quasi enterrée. Pourtant, trois profs seront auditionnés au commissariat de St-denis ce jeudi matin 16 juin.

Aujourd’hui, avait lieu une réunion anecdotique, dite "d’adossement administratif". On avait, au département d’Anthropologie, décidé d’intervenir, en manif-délégation, afin de dénoncer le fait qu’on ne sait absolument rien de la manière dont on va pouvoir continuer notre cursus, a fortiori ceux qui sont en DEUG. On s’est fait recevoir, par la plupart des profs, la vice-présidente et les administratifs, comme des mal-propres, traiter de saboteurs de réunion. J’avais pensé le matin au procès de Sébastien Schiffre, et dans cette basse-cour parlant de gestion de flux d’étudiants, de forums d’accueil, je me suis dit qu’il avait eu raison ; que sans doute, c’était encore bien trop peu de détruire un mur lorsque les murs sont les hommes eux-memes : gris, surtout s’ils chiadent le bronzage, sourds aux aspirations de leurs étudiants, séparés les uns des autres par des intérets tout petits, uniquement concernés par leur problème local dérisoire, ne faisant aucun effort pour le rendre compréhensible aux autres. Personne n’a écouté ce qu’on essayait de dire et chacun préférait suivre son angoisse : l’angoisse du passage à une réforme, le LMD, que tout le monde va s’efforcer d’appliquer, dans un bordel total.

Nous, en attendant, on continue à fabriquer notre journal, "l’Anthropoccupant", comme on peut. C’est à travers lui qu’on travaille sur les situations locales qu’on croise. C’ est à travers lui qu’on regarde les possibilités de convergeance des luttes. C’est à travers lui qu’on veut faire exister la zone libérée qu’on avait ouverte pendant notre occupation. C’est difficile, fragile. Mais on essaie.

Comme la répression actuelle n’est pas seulement un privilège des lycéens, des profs partie prenantes de notre occupation seront auditionnés au commissariat de ST-DENIS ce jeudi 16 juin matin, à 9h30. Sur plainte du Président de l’université, P. Lunel, qui de la meme maniére que certains proviseurs avec les lycéens, joue bien son role de maillon de la chaine de la domination.

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Messages

  • J´ai justement entendu dire qu´à Vienne, en Autriche, là où j´habite, il y a eu presque la meme chose : l´abolition d´un département d´anthropologie !

    Il y eu une manif il y trois jours ou j´ai rencontré des gens qui me l´ont racconté. Bien que je ne sois plus étudiant, il me semble utile de contribuer à créer des rapports. On pourrait ainsi initier des rapports inter-, hypernationaux entre les occupants et organiser des rencontres de délégations etc.

    Si quelqu´un des concernés devait lire cela, pourrait-il m´envoyer plus d´informations sur les actions qui ont eu lieu à Paris ?

    Les vidéos, ca serait chouette, c´est toujours très stimulant. Je me souviens qu´en 1996, j´ai présenté à la Fac de Vienne un vidéo sur l´ocupation de Saint-Denis et une grand bouffe à la Fac à la quelle les étudiants avaient invité les ouvriers de la EDF . Ca a beaucoup impressioné les gens ici qui ont commencé à apprécier le discours tellement différent des acteurs poltiques francais.

    Alors, envoyez-moi des informations détaillées svp.

    Salut

    Alexander de Vienne, Autriche

    auo@gmx.net