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atteinte à la liberté d’expression à RFO- Nouvelle-Calédonie

Publie le jeudi 9 août 2007 par Open-Publishing
7 commentaires

L’ OBSERVATOIRE DE LA SECURITE PUBLIQUE ET DE L’ETAT DES LIBERTES en Nouvelle-Calédonie ( O.S.P.E.L ) apprend avec indignation qu’une journaliste de RFO, bien connue pour sa grande expérience professionnelle et sa liberté de ton, a fait l’objet d’une sanction disciplinaire pour avoir - en salle de rédaction - voulu attirer l’attention de ses collègues sur le problème des futurs signes identitaires ( en l’occurence les couleurs du futur emblème calédonien ) en ces termes :

"...des signes identitaires représentants, pour certains, les couleurs cannabissées de certains jamaïcains passeraient probablement mal..."

Il ne s’agissait pas d’un point de vue personnel mais bien de la relation - à titre professionnel - de propos entendus dans un secteur de l’opinion publique calédonienne sur la " question du drapeau ".

Ces paroles ont bien inutilement blessé des participants de sensibilité indépendantiste, qui les ont qualifiées d’insultantes et de racistes, ont menacé la journaliste et ont exigé que soient prises des sanctions à son encontre. RFO s’est exécuté .

Cette affaire est condamnable car elle met directement en cause la liberté d’exercice du métier de journaliste qui a le droit - et même le devoir - de s’exprimer en toute liberté et quel que soit le sujet abordé ( dans le cadre de la loi et de sa déontologie professionnelle)

Il est insupportable que quiconque, institution ou syndicat, s’arroge le droit de décider des sujets abordables, des tabous à respecter, du conformisme des mots et des idées. La seule règle que reconnaît la république est la liberté du débat dans le respect de chacun.

L’ OSPEL attire l’attention des responsables nationaux et locaux, des élus, des associations, des citoyens sur l’impératif catégorique que doit être pour tous la liberté d’expression.

Il les appelle à condamner vigoureusement cette nouvelle atteinte à la liberté de parole en Nouvelle-Calédonie. NOUMEA, le 9 août 2007

Messages

  • Bonjour

    Avant de vous indignez, renseignez vous sur la personnalité de la personne en question. je ne suis pas indépendatiste mais je suis choqué de ses propos récurrents anti kanaks, dans ses reportages et sur le terrain. De l’avis général, ce sont bien des propos qu’elle a tenus en son nom propre et non qu’elle a mis dans la bouche de gens qui le lui aurait dit ...
    Renseignez-vous aussi sur des propos injurieux tenus à une jeune femme mélanésienne mettant en lien la propagation du sida et l’absence "d’hygiène des kanaks en tribu"... Une plainte a d’ailleurs été déposée par courrier auprès de RFO. C’est peut-être l’ensemble que cette télévision, pourtant pas toujours très regardante, a voulu sanctionner ! Renseignez-vous bien et vous verrez que vous êtes peut-être allé un peu vite en besogne , sur ce cas présent.
    Cela dit,^pour le reste, merci de votre vigilance !

    • Bonjour,

      En réponse commentaire du 9/O8/07.

      Merci de votre réponse qui est intéressante et parait bien informée. L’ OSPEL est totalement apolitique. Nous défendons un principe, pas une personne. Notre réaction aurait été identique
      si un journaliste, de sensibilité différente, avait formulé des propos similaires dans le même contexte. La liberté d’expression ne se divise pas.
      Celà dit il faut reconnaître qu’il est difficile d’avoir, en Calédonie, un débat serein sur ces questions et...sur d’autres. Raison de plus pour défendre la libre expression des citoyens, à commencer par les plus exposés : les journalistes !

      Le secrétaire de l’OSPEL

    • Non mais je rève...

      >L’ OBSERVATOIRE DE LA SECURITE PUBLIQUE ET DE L’ETAT DES LIBERTES en
      >Nouvelle-Calédonie ( O.S.P.E.L ) apprend avec indignation qu’une journaliste de
      >RFO, bien connue pour sa grande expérience professionnelle et sa liberté de
      >ton, a fait l’objet d’une sanction disciplinaire pour avoir - en salle de
      >rédaction - voulu attirer l’attention de ses collègues sur le problème des
      >futurs signes identitaires ( en l’occurence les couleurs du futur emblème >calédonien ) en ces termes :
      >
      >"...des signes identitaires représentants, pour certains, les couleurs
      >cannabissées de certains jamaïcains passeraient probablement mal..."

      L’OSPEL ? C’est qui ces gens là ? On peut savoir qui se cache derrière le masque de justicier ? Voilà que me rappelle le bon vieux M.O.P. (Mouvement Ordre Public et Respect de la propriété) de Morini... là aussi, on se disait "apolitique" mais on tapait exclusivement sur les Kanak.

      Les a-t’on entendus quand Le Chien Bleu s’est fait casser la gueule ? Les a-t’on entendus quand la maison de VanPetenghem est partie en fumée ? Les a-t’on entendus quand le journaliste du NZ Herald c’est fait exploser le pare-brise et casser le nez par les miliciens RPCR à Paita ?

      Et là, tout d’un coup, quand une journaliste de RFO se permet des commentaires insultants et se fait réprimander, ils crient à la censure ?

      Que ce serait il passé si un journaliste de RFO avait fait des remarques désobligeantes sur le "drapeau bleu-blanc-rouge dégoulinant de sang" ? Est ce que là aussi l’OSPEL aurait "défendu la libre expression" ? Pour mémoire, c’est pour avoir proféré cette phrase en salle de repos qu’un stagiaire cameraman de RFO s’était fait virer du jour au lendemain...

      Mais bien sur, l’OSPEL n’est pas politique :
      >Merci de votre réponse qui est intéressante et parait bien informée. L’ OSPEL >est totalement apolitique. Nous défendons un principe, pas une personne. Notre >réaction aurait été identique si un journaliste, de sensibilité différente, >avait formulé des propos similaires dans le même contexte. La liberté >d’expression ne se divise pas. Celà dit il faut reconnaître qu’il est difficile >d’avoir, en Calédonie, un débat serein sur ces questions et...sur d’autres. >Raison de plus pour défendre la libre expression des citoyens, à commencer par >les plus exposés : les journalistes !

      Je serais bien curieux de vous voir sur les prochaines mobilisations, chers "collègues", on verra bien si votre indignation est aussi "apolitique" que vous le dites... pour l’instant, en Nouvelle-Calédonie, chaque fois que nous avons eu un "mouvement apolitique" il s’est toujours rangé du côté des colons et des nouveaux arrivants zhoreils.

    • C’est bien gentil de dire que l’OPSEL est totalement apolitique et qu’il y a (au moins) un secrétaire derrière cette abréviation, mais j’aimerai juste savoir qui êtes vous vraiment, depuis quand existez-vous, comment vous contacter, etc. Bref, une adresse, un nom, un numéro. Pour finir, répondre vraiment aux questions, quoi. Parce que c’est la première fois que j’entend parler de cet "observatoire" qui a l’air subitemment de sortir du chapeau d’on ne sait qui. Merci de votre réponse complète.

    • L’OSPEL a été créé en juin 2006, donc il pouvait difficilement intervenir avant.....Attendez un peu avant de juger péremptoirement et de tout mélanger.
      Le secrétaire de l’OSPEL

  • Pas d’analyse, pas de faits vérifiables par les non initiés.
     Quel est le contexte ?
     Quand a eu lieu cet affaire ?
     Dans quelles circonstances ?
     Comment cela s’est déroulé ?
     Quels sont les motivations avancées par les uns et des autres ?
    etc. etc..

    Mais surtout :
     Qui est concerné ?

    Pas terrible comme observation pour un "observatoire" de la liberté d’expression.
    Allez donc au bout de votre idée et dites les choses, au lieu d’alimenter la rumeur ... d’autant plus qu’en matière de liberté d’expression il y a de quoi faire et que vous avez peut être raison quelque part.

    Damien

    • Vous avez raison Damien et nous avons conscience d’en dire trop, ou pas assez...
      Seulement nous avons voulu préserver la liberté de cette journaliste ( qui a été menacée ) et choisi de ne pas divulguer son nom. Nous souhaitions nous attacher aux faits eux-mêmes et défendre un principe fondamental. En Calédonie nous ne vivons pas comme en France avec
      une société civile qui dispose des moyens de faire entendre sa voix ( grace à un site comme
      BELLACIO par exemple ). Il n’y qu’un journal ( Les Nouvelles Calédoniennes) et RFO. Seul subsiste un courageux petit journal ( Le Chien Bleu ) dont le rédacteur en chef a déjà été agressé deux fois pour, justement, s’être exprimé un peu trop librement...
      Nous respectons donc la demande d’anonymat de cette journaliste.
      L’OSPEL-Nouvelle-Calédonie.