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classement RSF pour la liberté d’informer en France !

Publie le mercredi 21 octobre 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

la France est passée cette année de la 35ème à la 43ème place du classement RSF pour la liberté d’informer. C’est beau pour une démocratie qui n’arrête pas de donner des leçons.

A trop copier la Corée du Nord on finit par lui ressembler !

Messages

  • La liberté de la presse en recul en Europe
    V.B., libre belgique

    Mis en ligne le 22/10/2009

    C’est ce que pointe RSF dans l’édition 2009 de son classement mondial.
    L’Europe a longtemps été exemplaire en matière de respect de liberté de la presse, mais cette année, plusieurs pays européens reculent très nettement dans le classement mondial établi comme chaque année par Reporters sans frontières (RSF) et publié mercredi. "Il est inquiétant de constater que des démocraties européennes comme la France, l’Italie ou la Slovaquie continuent, année après année, de perdre des places dans le classement" , a relevé le secrétaire général de l’organisation Jean-François Julliard. Ces trois pays se font ainsi distancer par de jeunes démocraties africaines (Mali, Afrique du Sud, Ghana) ou latino-américaines (Uruguay, Trinidad et Tobago).

    Quinze des vingt premiers pays sont européens (contre dix-huit l’année dernière) et onze d’entre eux sont membres de l’Union européenne, dont le trio de tête : le Danemark, la Finlande et l’Irlande. La Belgique apparaît à la onzième place, en chute de quatre places. En comparaison, les Etats-Unis sont vingtièmes, en gain de vingt places.

    RSF adresse une belle correction à Israël, en chute libre de 47 places, qui se retrouve du coup en seconde partie de classement, à la 93e position (sur 175), en raison des restrictions imposées aux journalistes durant l’offensive sur Gaza. En dehors de son territoire, l’Etat hébreu chute même à la 150e place. "Une vingtaine de journalistes ont été blessés dans la bande de Gaza par les forces armées israéliennes et trois ont péri alors qu’ils couvraient le conflit", souligne le rapport.

    Juste devant, on trouve l’Afghanistan (149e), qui remonte de sept échelons. Les autorités afghanes avaient tenté de museler la presse lors de l’élection présidentielle du 20 août dernier, lui intimant, pendant la durée du scrutin, de ne divulguer aucune information relative à d’éventuelles actions terroristes visant les bureaux de vote (afin de ne pas décourager la population de s’y rendre), sous peine d’expulser les contrevenants.

    Aussi épinglée, la Russie (153e) qui recule de douze points, "passant pour la première fois derrière le Bélarus", précise RSF. "Trois ans après l’assassinat d’Anna Politkovskaïa, les meurtres de journalistes et de défenseurs des droits de l’homme [ ] , mais aussi les violentes agressions de représentants de la presse locale, sont les raisons essentielles de cette dégringolade."

    L’organisation note aussi que dans la Tunisie de Zine el-Abidine Ben Ali (143e), la Libye de Mouammar Kadhafi (160e), le Bélarus d’Alexandre Loukachenko (154e), la Syrie de Bachar el-Assad (159e) ou la Guinée équatoriale de Teodoro Obiang Nguema (156e), l’omniprésence du portrait du chef de l’Etat dans les rues et à la Une des journaux devrait suffire à convaincre les sceptiques sur l’absence de liberté de la presse.

    En fin de classement, l’Iran (172e) chute de six échelons suite à la sanglante répression durant le mouvement de contestation de l’élection présidentielle de juin. Pour tenter de restreindre l’information sur les manifestations, les autorités ont empêché les journalistes étrangers de travailler dans les rues, bloqué de nombreux comptes rendus publiés en ligne et arrêté plusieurs blogueurs et journalistes. La République islamique se retrouve donc en bordure du "trio infernal", soit le Turkménistan, la Corée du Nord et l’Erythrée, qui referment la marche depuis 2007 dans le même ordre, et depuis 2005 dans le désordre.

    • 21.10.2009
      Un rapport

      Au moment où, dans la majorité sarkozyste et jusqu’à l’Elysée, il est de bon ton de traîner les journalistes dans la boue, parlons de la position de la France dans le dernier rapport que publie ce mercredi l’ONG Reporters sans frontières, consacré aux atteintes à la liberté de la presse dans le monde. Cela n’a rien à voir ? Comme n’a rien à voir avec le bon sens le fait de clouer ainsi au pilori une profession dans son ensemble. Non pas, bien sûr, que les journalistes, en France ou ailleurs, seraient d’office et par principe exempts de tout reproche, ce qui relèverait du corporatisme le plus débile. Mais jeter de cette façon l’opprobre sur toute une profession – que le pouvoir accuse de jouer désormais le rôle de l’opposition, anémiée – n’a aucun sens. Et, au passage, confirme une fois de plus une double confusion qui a toujours été faite au sommet de l’Etat français : entre contre-pouvoir et opposition et entre information et communication. Confirme aussi un grand classique de la politique hexagonale, qui se voit sous Sarkozy (...) : quand le pouvoir traverse une mauvaise passe, il tente de faire diversion en cassant du journaliste et en accusant les médias de tous les maux.

      Le rapport 2009 de Reporters sans frontières, donc. La France s’effondre de la trente-cinquième à la quarante-troisième place – loin derrière la Belgique, soit dit en passant. Le rapport décrit le nombre croissant de journalistes qui, cette année dans ce pays, ont été perquisitionnés, convoqués par les policiers, placés en garde à vue, poursuivis en justice, traînés devant un tribunal (voir Denis Robert au procès Clearstream, en ce moment), harcelés dans le but qu’ils dévoilent leurs sources, ou (ce fut le cas d’un ancien patron de « Libé ») tirés du lit par les pandores au petit matin devant leurs enfants, puis fouillés au corps comme de vulgaires délinquants.

      Assurément, les journalistes français n’ont pas à se plaindre de leur sort, par rapport à leurs confrères chinois, russes, cubains, iraniens ou birmans. Il n’empêche, depuis 2002,
      l’Hexagone a dégringolé de plus de trente places dans ce classement.

    • cf blog delattre, corr. Paris libre belgique, j’ai oublié de le noter !

  • Certes, la situation de la France en matière de droits de la presse en particulier et de droits de l’homme en général n’est pas brillante et ne va pas en s’arrangeant.

    Mais si on va, pour le vérifier, chercher nos infos chez RSF !!! alors, là, on va avoir de sacrées surprises un jour ou l’autre !!!

    Voir par exemple le livre de notre ami Maxime VIVAS, évoqué, par exemple, ici....