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en turquie : « Balle tirée contre la laïcité »,

Publie le jeudi 18 mai 2006 par Open-Publishing
2 commentaires

Plus de 25.000 Turcs se sont rassemblés jeudi matin à Ankara pour manifester leur colère au lendemain d’une fusillade meurtrière au sein de la plus haute administration du pays. Derrière le geste d’un fantatique, beaucoup dénoncent une attaque contre la laïcité.

« Balle tirée contre la laïcité », titrait le quotidien Millyet jeudi. Frappé au cœur, la Turquie non religieuse veut montrer qu’elle résiste. Mercredi, à Ankara, la capitale, une attaque conduite par un avocat islamiste contre le Conseil d’Etat, symbole de la laïcité dans le pays, a fait un mort et quatre blessés parmi les juges. Jeudi matin, plus de 25.000 personnes se sont rassemblées devant le mausolée d’Atatürk, pour protester contre ce qui est vécu comme une agression contre la laïcité.

Conduit par les présidents des plus hautes instances juridiques du pays, le cortège a observé une minute de silence devant la tombe du fondateur de la République turque, régime laïc dans un pays peuplé à 99% de musulmans. Juges, procureurs, avocats, simples citoyens, tous ont scandé : « La Turquie est laïque et le restera ». La veille déjà, ils étaient des centaines à veiller devant le bâtiment, déposant des fleurs et allumant des bougies.

Les laïcs mettent en cause le gouvernement

Selon un témoin, l’avocat à l’origine de la fusillade hurlait « nous sommes les émissaires, les soldats de Dieu ! » en déchargeant son pistolet automatique sur les juges. Agé de 29 ans, Alpaslan Aslan affirme avoir agi seul, mais la police annonce l’arrestation de deux complices présumés. L’homme est connu comme musulman pratiquant, proche des milieux islamistes. Il a expliqué son geste en disant qu’il voulait « punir » la 2e chambre du Conseil d’Etat pour ses décisions en matière de port du voile.

En février, cette chambre avait interdit à la directrice d’une école maternelle d’Ankara de porter le foulard islamique. Une décision dénoncée en public par le premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Un quotidien islamiste avait été jusqu’à publier la photo des juges à l’origine de la décision, parmi lesquels se trouvait Mustafa Yücel Özbilgin, qui a été tué mercredi.

Devant le tombeau du « père de la Nation », parmi les manifestants, certains n’hésitaient pas à mettre Erdogan et son gouvernement en cause. Islamiste modéré, Erdogan est apparu à plusieurs reprises en public aux côtés de sa femme et de sa fille portant le voile. Or, le port du foulard, interdit dans la fonction publique et à l’université, est réprouvé par les laïcs, au premier rang desquels se trouve la puissante armée turque. Jeudi après-midi, le juge Özbilgin sera enterré à Ankara. Le premier ministre n’y sera pas. Il a prévu d’assister à des inaugurations dans le sud du pays.

Plus de 25.000 Turcs se sont rassemblés jeudi matin à Ankara pour manifester leur colère au lendemain d’une fusillade meurtrière au sein de la plus haute administration du pays. Derrière le geste d’un fantatique, beaucoup dénoncent une attaque contre la laïcité.

« Balle tirée contre la laïcité », titrait le quotidien Millyet jeudi. Frappé au cœur, la Turquie non religieuse veut montrer qu’elle résiste. Mercredi, à Ankara, la capitale, une attaque conduite par un avocat islamiste contre le Conseil d’Etat, symbole de la laïcité dans le pays, a fait un mort et quatre blessés parmi les juges. Jeudi matin, plus de 25.000 personnes se sont rassemblées devant le mausolée d’Atatürk, pour protester contre ce qui est vécu comme une agression contre la laïcité.

Conduit par les présidents des plus hautes instances juridiques du pays, le cortège a observé une minute de silence devant la tombe du fondateur de la République turque, régime laïc dans un pays peuplé à 99% de musulmans. Juges, procureurs, avocats, simples citoyens, tous ont scandé : « La Turquie est laïque et le restera ». La veille déjà, ils étaient des centaines à veiller devant le bâtiment, déposant des fleurs et allumant des bougies.

Les laïcs mettent en cause le gouvernement

Selon un témoin, l’avocat à l’origine de la fusillade hurlait « nous sommes les émissaires, les soldats de Dieu ! » en déchargeant son pistolet automatique sur les juges. Agé de 29 ans, Alpaslan Aslan affirme avoir agi seul, mais la police annonce l’arrestation de deux complices présumés. L’homme est connu comme musulman pratiquant, proche des milieux islamistes. Il a expliqué son geste en disant qu’il voulait « punir » la 2e chambre du Conseil d’Etat pour ses décisions en matière de port du voile.

En février, cette chambre avait interdit à la directrice d’une école maternelle d’Ankara de porter le foulard islamique. Une décision dénoncée en public par le premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Un quotidien islamiste avait été jusqu’à publier la photo des juges à l’origine de la décision, parmi lesquels se trouvait Mustafa Yücel Özbilgin, qui a été tué mercredi.

Devant le tombeau du « père de la Nation », parmi les manifestants, certains n’hésitaient pas à mettre Erdogan et son gouvernement en cause. Islamiste modéré, Erdogan est apparu à plusieurs reprises en public aux côtés de sa femme et de sa fille portant le voile. Or, le port du foulard, interdit dans la fonction publique et à l’université, est réprouvé par les laïcs, au premier rang desquels se trouve la puissante armée turque. Jeudi après-midi, le juge Özbilgin sera enterré à Ankara. Le premier ministre n’y sera pas. Il a prévu d’assister à des inaugurations dans le sud du pays.

Plus de 25.000 Turcs se sont rassemblés jeudi matin à Ankara pour manifester leur colère au lendemain d’une fusillade meurtrière au sein de la plus haute administration du pays. Derrière le geste d’un fantatique, beaucoup dénoncent une attaque contre la laïcité.

« Balle tirée contre la laïcité », titrait le quotidien Millyet jeudi. Frappé au cœur, la Turquie non religieuse veut montrer qu’elle résiste. Mercredi, à Ankara, la capitale, une attaque conduite par un avocat islamiste contre le Conseil d’Etat, symbole de la laïcité dans le pays, a fait un mort et quatre blessés parmi les juges. Jeudi matin, plus de 25.000 personnes se sont rassemblées devant le mausolée d’Atatürk, pour protester contre ce qui est vécu comme une agression contre la laïcité.

Conduit par les présidents des plus hautes instances juridiques du pays, le cortège a observé une minute de silence devant la tombe du fondateur de la République turque, régime laïc dans un pays peuplé à 99% de musulmans. Juges, procureurs, avocats, simples citoyens, tous ont scandé : « La Turquie est laïque et le restera ». La veille déjà, ils étaient des centaines à veiller devant le bâtiment, déposant des fleurs et allumant des bougies.

Les laïcs mettent en cause le gouvernement

Selon un témoin, l’avocat à l’origine de la fusillade hurlait « nous sommes les émissaires, les soldats de Dieu ! » en déchargeant son pistolet automatique sur les juges. Agé de 29 ans, Alpaslan Aslan affirme avoir agi seul, mais la police annonce l’arrestation de deux complices présumés. L’homme est connu comme musulman pratiquant, proche des milieux islamistes. Il a expliqué son geste en disant qu’il voulait « punir » la 2e chambre du Conseil d’Etat pour ses décisions en matière de port du voile.

En février, cette chambre avait interdit à la directrice d’une école maternelle d’Ankara de porter le foulard islamique. Une décision dénoncée en public par le premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Un quotidien islamiste avait été jusqu’à publier la photo des juges à l’origine de la décision, parmi lesquels se trouvait Mustafa Yücel Özbilgin, qui a été tué mercredi.

Devant le tombeau du « père de la Nation », parmi les manifestants, certains n’hésitaient pas à mettre Erdogan et son gouvernement en cause. Islamiste modéré, Erdogan est apparu à plusieurs reprises en public aux côtés de sa femme et de sa fille portant le voile. Or, le port du foulard, interdit dans la fonction publique et à l’université, est réprouvé par les laïcs, au premier desquels la puissante armée turque . M. Erdogan n’assistera pas aux obseques .

Messages

  • excusez la fausse manip qui a reproduit l’article trois fois .
    une seule lecture doit etre suffisante .
    claude de toulouse .

  • Des dizaines de milliers de Turcs ont manifesté leur soutien à la laïcité, hier, à Ankara et conspué le gouvernement islamo-conservateur au lendemain d’une attaque visant le Conseil d’Etat, bastion de la laïcité, qui a coûté la vie à un magistrat. Mustafa Yücel Özbilgin, un juge âgé de soixante-quatre ans, a été tué mercredi par un tireur isolé, qui a affirmé avoir agi au nom de Dieu. L’assaillant a blessé quatre autres magistrats du Conseil d’Etat, une institution connue pour la fermeté avec laquelle elle fait respecter l’interdiction du port du voile islamique dans la fonction publique et les universités.