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l’emploi passe à la caisse chez mulliez // l’UJFP sur www.campuslille.com

Publie le mardi 24 octobre 2006 par Open-Publishing

CE MERCREDI 25 OCTOBRE 2006

A 18H30

« C’EST L’HEURE DE L’METTRE »
sur RADIO CAMPUS Lille 106,6
en direct ou réécoutable sur : www.campuslille.com

- nous recevons en direct des syndicalistes CGT de la grande enseigne dont le propriétaire n’est autre que la plus grande - mais discrète - fortune de France. Dans le temple de la grande distribution, en effet, s’est introduit le démon de la lutte... Lire ci-dessous l’article de Laurence Mauriaucourt, paru dans le Liberté hebdo du 12 octobre dernier...

- « ¼ d’heure en Palestine » : nous serons en direct avec Richard WAGMANN, de l’UJFP (Union des Juifs Français pour la Paix). Lire leur communiqué à la suite.

Auchan.« Ne passez pas aux caisses automatiques ! »

Inquiets pour l’avenir des emplois d’hôtesse de caisse,
et dénonçant un processus de « déshumanisation »,
les syndicalistes CGT d’Auchan-Englos interpellent
les clients.

Mercredi 11 octobre 2006. Quatre premières Caisses minutes ouvrent à Auchan-Englos. Des cadres s’affairent autour pour veiller à la "formation" des clients tandis que Ludovic, Frédéric et Yves, trois militants CGT du magasin distribuent des tracts et discutent avec les consommateurs derrière les lignes de caisses et dans les sas d’entrée de l’hypermarché. Pas le premier à tester ce dispositif de caisses sans caissière. Mais l’un des rares où des salariés se mobilisent, inquiets pour les emplois, dénonçant par ailleurs la déshumanisation des surfaces commerciales.

Du temps, les clients n’en gagnent pas

Savez-vous pourquoi les caisses automatiques s’appellent caisses minute ? Parce que les minutes sont comptées pour nos emplois !. Il y a un mois, ce slogan cégétiste avait convaincu. Seule une dizaine de salariés, sur près de 800, avait finalement répondu à l’invitation de la direction pour essayer ces caisses sensées faire gagner du temps aux clients. Du temps, ils n’en gagnent pas. Le système prévoit une première pesée de chaque article, puis il faut trouver les codes barres, scanner les articles et les reposer pour une nouvelle pesée de contrôle avant de les reprendre et de les ensacher, expliquent Ludovic et Frédéric, tous deux caissiers. Par contre, le groupe Auchan et ses actionnaires gagnent de l’argent : 17% de plus par client qui, lui, ne paie de toute façon pas moins cher ! Un peu plus de vols en perspective, certes (ici on dit démarques), mais pas de quoi inquiéter les portefeuilles des actionnaires (1).

Fini les sachets, fini le personnel qui rangeait les caddies avant l’instauration des jetons, fini le personnel qui pesait les fruits et légumes, fini le point info, menaces sur le service après-vente, recours aux stagiaires, à une dizaine de contrats de qualification en permanence dont trois seulement ont débouché sur un CDI ces quatre dernières années, centralisation des services de comptabilité, ouverture les jours fériés... Et toujours en fonction de cette même logique qui consiste à vendre toujours plus (y compris bientôt de la téléphonie et des lunettes), à faire toujours plus de profits à moindre coût. Au diable la qualité de l’accueil et les coups de main échangés. Rien à faire des relations humaines !

Le modèle Auchan, avec notamment son fameux SBAM obligatoire (Sourire, Bonjour, Au revoir, Merci), fait dire aux salariés qu’ils sont aux prises avec un raisonnement sectaire. Ici, l’ancienneté n’est pas une valeur reconnue. Place à un système de points distribués au mérite qui génère des primes. Les caissières et caissiers sont ainsi notamment surveillés en permanence (apparence vestimentaire, amabilité, rendement...), tout en étant tenus d’établir les cartes de fidélité, à renseigner sur les offres de la Banque Accord, à repeser les sachets de fruits et légumes qui paraissent suspects... En ce moment, on nous incite même à vendre des pin’s Lille 3000. Avec challenge doté de prix pour les meilleurs vendeurs !.

Un progrés qui n’en est pas un

Ce mercredi-là, il est à peine 10 heures du matin que déjà trois ou quatre caddies font la queue devant chaque ligne de caisses ouvertes. Soit une sur deux seulement. On voudrait mettre la pression sur les salariés et inciter les clients à préférer les caisses automatiques qu’on ne s’y prendrait pas mieux... Pourtant les clients abordés comprennent l’inquiétude exprimée par les trois militants et déplorent ce progrès qui n’en n’est pas un. Je suis passée à la caisse automatique sans le faire exprès. Je n’avais pas compris qu’il fallait que je gère tout moi-même. On ne m’y reprendra plus, commente une cliente. Tandis qu’un autre raconte qu’il est même allé à Montauban cet été, rendre visite à une ancienne caissière d’Englos qui a déménagé et avec qui il avait sympathisé... Pas de quoi émouvoir un Mulliez et pourtant.

Nous ne sommes pas contre le progrès technique, argumentent les salariés, si celui-ci est fait pour améliorer nos conditions de travail et non pour nous remplacer ! Les quatre caisses-minute remplacent ainsi déjà la moitié des huit caisses-panier. Une vingtaine d’hôtesses de caisse usées par Auchan, souffrant de problèmes articulaires aux mains, aux coudes et de maux de dos étaient jusqu’alors employées à ces postes. Aujourd’hui, la moitié se voient donc confier d’autres tâches au coup par coup ou même renvoyées chez elles sans que leur journée ne soit payée bien sûr (un contrat d’ hôtesse de caisse dépasse rarement les 27 heures rémunérées à hauteur de 800 euros).

A terme, il est à craindre une disparition totale des caisses-paniers, voire des autres. Dans le sud, Auchan expérimente un système de scanner manuel que les clients baladent dans les rayons. A la sortie, ils n’ont plus qu’à payer. Il faut enrayer cette stratégie de déshumanisation, qui a sévi dans l’industrie et qui gagne dangereusement les activités de commerce. C’est pourquoi la CGT (seul syndicat pour lors mobilisé) n’hésite pas à interpeller les clients : Ne préférez-vous pas le charmant sourire d’un hôtesse, au rapport glacial avec une machine ? Ne passez pas aux caisses automatiques ! De votre choix dépend notre avenir !
Ne nous mettez pas au chômage !
Laurence Mauriaucourt

1) Risque calculé quand on sait que le chiffre d’affaire hebdomadaire à Englos avoisine les 5 millions d’euros et que les articles volés depuis l’instauration des caisses-minutes à Auchan Faches-Thumesnil, représentent à peine 1500 euros par semaine.

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DESTRUCTION DE LA PALESTINE : NE NOUS HABITUONS PAS A L’INTOLERABLE

La guerre qui s’est déroulée au Liban l’été dernier se solde, outre les destructions massives des villes et villages libanais, par une résolution on ne peut plus ambiguë et par l’envoi d’une " force d’interposition " dont on se demande si elle doit participer au désarmement du Hezbollah, et par conséquent prendre en charge une question libanaise - auquel cas il s’agit d’une intervention de l’ONU dans les affaires intérieures du Liban supposé être incapable de régler ses propres problèmes, ou si elle doit se contenter de surveiller le Hezbollah pour empêcher toute agression contre Israël - ce qui revient à mettre la responsabilité du conflit sur l’agressé, exonérant ainsi Israël de toute responsabilité dans le conflit.

Le fait que l’armée israélienne a été mise en échec par la résistance libanaise porte un coup provisoire à la croyance dans sa suprématie militaire.

Cela nous renvoie à l’occupation de la Palestine. La résolution 242 qui a suivi la guerre de 1967 est toujours sans effet. D’autant que la colonisation continue en Cisjordanie et que, non content d’avoir annexé Jérusalem-Est pour faire de Jérusalem "la capitale éternelle d’Israël", Israël est en train d’occuper la banlieue de Jérusalem, coupant peu à peu cette ville de la Cisjordanie palestinienne. Dans ces conditions, la création d’un Etat palestinien, même si elle était acceptée par Israël, conduirait à un Etat non-viable qui ne pourrait être que sous la coupe israélienne. Quant au "retrait de Gaza", qui n’est pas une idée nouvelle (Rabin y songeait au moment d’Oslo), il a été mené comme une belle opération de propagande en montrant des colons éplorés de devoir quitter leur terre, oubliant que celle-ci avait été prise aux Palestiniens.

Et une fois Gaza évacuée par les colons et l’armée israélienne, celle-ci est devenue une prison entourée d’abord par Israël qui contrôle la frontière, ensuite par la mer, elle aussi contrôlée par Israël, enfin par la frontière avec l’Egypte peu soucieuse d’offrir aux Palestiniens une porte vers l’extérieur. On sait d’autre part que le seul point de passage vers l’Egypte est sous contrôle européen en liaison avec les Israéliens. Où est donc l’ouverture annoncée, le grand pas vers la paix que la propagande israélienne a voulu montrer à l’opinion publique internationale, c’est-à-dire occidentale ? Nul doute que les bombardements de l’armée israélienne sur Gaza, sous prétexte de libérer un soldat fait prisonnier par la résistance palestinienne, n’auraient jamais eu lieu avec la présence de colons. Le retrait israélien permet ainsi de mener une guerre à outrance et de saccager systématiquement le territoire comme s’il fallait le rendre invivable pour ses habitants. Les derniers événements (bombardements et assassinats) ainsi que les révélations d’une journaliste italienne sur les armes utilisées par l’armée israélienne, confirment la volonté de l’Etat d’Israël de détruire Gaza. Comme si cette destruction était la façon de rappeler aux Palestiniens qu’ils n’ont aucun droit sur la terre revendiquée par Israël.

Pendant ce temps, sous prétexte que les élus des dernières élections (les plus démocratiques du monde arabe comme on l’a suffisamment expliqué) ne plaisent pas aux pays occidentaux, l’Union Européenne a cru bon de suspendre ses subventions à l’Autorité Palestinienne en exigeant du nouveau gouvernement qu’il reconnaisse l’Etat d’Israël, qu’il mette fin à la violence et qu’il respecte les accords d’Oslo. Or, l’Etat d’Israël n’a jamais reconnu le droit à l’existence d’un Etat de Palestine, n’a jamais mis fin à la violence que constitue l’occupation, et enfin semble avoir oublié les Accords d’Oslo qui, pourtant, lui étaient favorables. Alors que veut l’Union européenne, sinon marquer son soutien à Israël ?

On oublie que les Palestiniens ont accepté en 1988 le principe de la coexistence de deux Etats sur la terre palestinienne, le palestinien et l’israélien, on oublie aussi que les gouvernements israéliens n’ont jamais répondu aux Palestiniens. Yasser Arafat a réitéré cette reconnaissance dans sa lettre à Rabin après les Accords d’Oslo ; quant au Premier Ministre israélien, il s’est contenté de reconnaître l’OLP comme interlocuteur.

Alors à quoi sert-il que les Palestiniens reconnaissent une fois de plus l’Etat d’Israël ? Si cette reconnaissance avait un sens lorsque se dessinaient des possibilités de paix fondées sur la mise en place d’un Etat palestinien viable géographiquement et politiquement, dès lors que l’Etat d’Israël n’a pour but que d’annexer le maximum de territoires aux dépends des Palestiniens et que la paix se réduit à l’hégémonie israélienne, la reconnaissance de l’Etat d’Israël par les Palestiniens ne signifie rien d’autre que la soumission aux diktats israéliens.

L’Autorité Palestinienne apparaît de plus en plus comme une fiction manipulée par Israël en tant que de besoin. Mahmoud Abbas ne pouvait se prévaloir d’aucun acquis lors des élections palestiniennes : le vote en faveur du Hamas est alors apparu pour ce qu’il est, un vote de résistance. Et c’est bien cela que l’Union Européenne ne pardonne pas aux Palestiniens. Sa manouvre est claire : provoquer des incidents conduisant à la remise en cause du gouvernement issu des dernières élections.

Ainsi se continue en Palestine un déni de droit accepté par l’ONU sous l’égide de l’Occident et c’est ce déni de droit qui est au cour du problème. Tant que les droits des Palestiniens seront niés, le problème ne sera pas résolu et la résistance contre l’occupation continuera.

Le projet d’une coalition regroupant le Fatah et le Hamas, qui semblait se dessiner, est en panne, le clivage se faisant autour des conditions posées par l’Union Européenne, lesquelles conditions ne peuvent que conduire à la mort de la Palestine. Il ne s’agit plus de ce que l’on a appelé, d’une façon quelque peu simpliste, un clivage entre "extrémistes" (ceux qui, comme le Hamas, refusent les conditions de l’Union Européenne) et "modérés" (ceux qui sont prêts à accepter ces conditions), mais d’une question fondamentale, celle de la reconnaissance des droits du peuple palestinien.

Enfin, l’UJFP exige que cesse la complicité de fait du gouvernement français et de l’Union européenne avec le gouvernement israélien et que le droit international soit respecté.

22 octobre 2006

Union Juive Française pour la Paix (UJFP) - 21 ter rue Voltaire, 75011 PARIS

Ce samedi 28 octobre à 10h00, l’émission « débit de laids » se fera en direct du marché de Méricourt. Histoire d’annoncer « LA FETE A CAMPUS » organisée par la municipalité de cette riante bourgade.

LA FETE A CAMPUS, ce sera le 6 janvier 2007 à partir de 17h00, à Méricourt, avec :

  TANTE ADELE
  LA COMPAGNIE JOLIE MOME
  MON COTE PUNK
  LOIC LANTOINE
  MICHEL BUHLER
  LE MINISTERE DES AFFAIRES POPULAIRES

ET TOUT CE BEAU MONDE POUR SEULEMENT 5 EUROS !

On vous en reparlera...

Voici le programme de l’émission " les voix d’amérique latine " du dimanche 29 octobre, à midi :

- Nouveau musica : Omar Sosa " Live at FIP" . Entretien avec le pianiste cubain.

- Local latino : 04 novembre, Raul Barboza ( Les Arcades, faches thumesnil), à l’occasion de " Les Journées Colores 6". Entretien.

- Livre : présentation du "Guide pratique de Buenos Aires " . Nouveauté.