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le CHU de Nantes invente un nouveau sce : le raccompagnement par des "taxis" exceptionnels

Publie le vendredi 27 octobre 2006 par Open-Publishing
7 commentaires

LA HONTE ! (ndlr)

COMMUNIQUE DE PRESSE

Certaines déclarations rapportées par la presse du 26 octobre 2006 laissent entendre que le CHU de Nantes aurait facilité l’interpellation d’une jeune femme sans papier qui était venue au service d’accueil des urgences de l’Hôtel Dieu le jeudi 19 octobre pour y recevoir des soins.

Une telle présentation n’est pas conforme à la réalité et le présent communiqué a pour but de décrire ce qui s’est effectivement passé à cette occasion.

Une jeune femme a été conduite au service d��accueil des urgences par les pompiers, sur demande de SOS médecin, jeudi 19 octobre vers 15 H pour y recevoir des soins. Elle était en résidence dans un hôtel nantais depuis une quinzaine de jours dans l’attente d’une reconduite en Hollande, avec son accord et celui du pays concerné. Ce retour était programmé depuis plusieurs jours sur un vol au départ de l’aéroport de Nantes, le lendemain.

La police de l’air et des frontières, arrivée au service d’accueil des urgences peu de temps après les pompiers, a souhaité qu��on l’informe lorsque cette jeune femme pourrait quitter l’hôpital, afin de la raccompagner dans l’hôtel où elle résidait dans la mesure où elle ne disposait d’aucun moyen de locomotion.

Vers 22 heures, l’intéressée avait reçu les soins nécessaires et pouvait rejoindre son hôtel.

La police de l’air et des frontières, qui avait quitté le site, a été informée par le CHU, qu’elle pouvait raccompagner l’intéressée à son hôtel.

L’intéressée a attendu environ deux heures dans la salle d’attente du service d’accueil des urgences, de son plein gré, qu’on vienne la chercher pour lui permettre de rejoindre son lieu d’hébergement.

Ces éléments montrent bien que, dans cette affaire, le CHU a rempli toute sa mission et rien que sa mission, dans le respect de la dignité des personnes.

Cette mission est difficile parce que faite de situations diverses, imprévues et nécessitant des décisions rapides, prises le plus souvent sous la pression des évènements. Un principe guide toujours ces décisions : l’intérêt des personnes. Dans ce cas comme pour les quelques 90 000 hommes, femmes et enfants qui passent chaque année par le service des urgences du CHU, ce principe a été respecté par des hospitaliers dont la société civile connaît bien les compétences, la discrétion et l’engagement dans leur mission de service public.

Messages

  • L’entrée "en collaboration" est toujours un acte "simple", généralement le respect d’une "procédure" ou l’obéissance à une autorité. La fonction publique est particulièrement vulnérable à cette dérive puisque l’autorité, c’est l’Etat lui-même dont chaque "serviteur" se doit d’être solidaire...

    C’est "simple" la délation, indolore, sans trace ni remord...Bientot un acte de tous les jours dans la "Françe d’aprés".

    Des milliers de petits délateurs potentiels demain auront des "contrats d’objectifs" englobant cette fonction ; les praticiens hospitaliers des hôpitaux eux-mêmes viennent de se voir imposer un nouveau statut comportant une "part variable de leur rémunération" indexée sur la réalisation d’objectifs qui seront déterminés par la "direction" de l’établissement. Aprés tout diront nombreux ces nouveaux valets du pire, "si je fais bien mon boulot de toubib, qu’est-ce qu’on peut me reprocher ?". Il est des employés de préfecture qui ne disaient pas autre chose entre 40 et 44..."bien faire leur boulot"....
    Je suis trop loin de Nantes pour aller vomir dans le bureau du directeur de cet établissement mais tout mon dégout accompagne ceux qui pourront s’y rendre.

    Jacques RICHAUD Praticien Hospitalier

    • je ne sais pas si ce style de communiqué très lisse est à inscrire au titre de la "démarche qualité", et j’ignore également ce que la discrétion a pu apporter au terme de la compétence mais je tiens pour certain qu’aussi terrifiant que le bruit des bottes existe aussi le bruit de pantoufles. C’est effectivement à vomir !
      Jean-Paul - infirmier de secteur psychiatrique

      PS : le Sénat vient d’approuver la création d’un ordre infirmier, celui des médecins est né en 1943, une période de coexistence entre bottes et pantoufles

    • Petite correction historique d’importance : L’Ordre des médecins a été créé au début d’octobre 1940, (et non en 43) juste aprés l’imposition des lois raciales par le maréchal Pétain dans le cadre du programme de la "Révolution Nationale" (c’était la "France d’aprés" de l’époque ! Celle attendue par une large part de la profession médicale séduite par Charles Maurras et ses idées, qui détruirait la gueuse ; la démocratie ; et nous débarasserait des métèques...) .

      La première mission confiée à l’Ordre fut "l’aryanisation de la profession" et l’Ordre s’est acquitté de cette tache sans faire de vague . Le Professeur René Leriche désigné président par le maréchal n’a exprimé aucun regret dans ses mémoires de ce qui pour lui fut un quasi-non’évènement (puisque c’était la loi..) . Pas plus de regrets dans les mémoires du Professeur Portes qui lui succéda en 43/44 et vit passer les raffles du Vel D’hiv comme un évènement étranger en même temps que plus de cinquante mille internés mouraient de faim dans les établissements psychiatriques affamés (la "mort douce" décrite par les psychiatres qui ont mis des décennies à oser écrire sur ce crime).

      L’Ordre fut dissout par le gouvernement De Gaulle depuis Alger en 44 ; mais recréé hèlas en 1945. Le même professeur Portes fut , non pas désigné mais élu cette fois par la profession président jusqu’a la fin des années cinquante....! La "repentance" sur les fautes et silences de l’institution devra attendre plus de cinquante ans avec le président Glorion qui fit une déclaration "à titre personnel" n’engageant pas l’institution ordinale majoritairement hostile à la reconnaissance de faits historiques avérés !

      L’Ordre infirmier est voué lui aussi à devenir un lieu de collaboration ou des cadres choisis se porteront garants de la docilité d’une profession qui mérite beaucoup mieux que la reproduction du pire corporatisme aux ordres dont la médecine n’a su encore s’émanciper...La dissolution de l’Ordre était une des cent dix propositions de François Mitterand en 1981 ! Il faudrait peut-être rappeler à nos candidats "de gôche" que le corporatisme n’a jamais fait bon ménage avec la démocratie ni le socialisme...Si L’Ordre était ce qu’il prétend et ce que certains pensent, il aurait été au front de bien des combats contre les réformes antisociales et contre la mise au pas de toutes les professions de soignants ; mais il existe une objective collusion politico-ordinale fondée sur une idéologie partagée, libérale toujours et autoritaire parfois. Soyons sur que nos confrère Nantais , si certains ont été complices des faits inqualifiables de ce jour, ne risquent aucune réprimande, même symbolique...pour avoir satisfait à l’application d’une circulaire sarkozienne...Sarko, nous voila !
      Jacques Richaud Praticien Hospitalier-Citoyen

  • Le raccompagnement en charter jusqu’à son pays d’origine serait donc un "service rendu" aux sans-papiers et ce serait oeuvre humanitaire de le favoriser, le serment d’Hippocrate n’en serait pas violé.
    Pas étonnant que certain appellent ça le serment d’hypocrite !
    D’ailleurs, ce n’est sûrement pas un médecin qui a téléphoné, une secrétaire probablement.
    Faudrait-il faire prêter aux secrétaires "serment d’humanité" ?
    MC

    • Peu importe au fond qui a fait le geste. Celui ou celle qui l’a fait savait ne pas transgresser un interdit de sa hiérarchie, médicale ou administrative. Il n’imaginait sans oute même pas que la presse soit informée de sa conduite...

      Décrocher simplement un téléphone... pour appeler le petit numéro honteux griffoné ce soir là sur un papier laissé par la police..C’est comme cela que se fait l’entrée en collaboration...doucement, dicrètement et sans trace...

      Demain, bientot, le même numéro sera affiché au mur de la salle d’accueil, aprés demain il sera incorporé dans les "abrégés" des "lignes directes" dont tout le monde feindra d’ignorer au début, puis oubliera véritablement plus tard, quel est le véritable destinataire...Une procédure sera établie ; la "note de service" signée du directeur et du médecin président du conseil stratégique de la nouvelle gouvernance, précisera que l’accueil de telle ou telle catégorie de patients doit être accompagné de son signalement au numéro indiqué...C’est trés simple de rentrer dans le pire ! Le XXème siècle nous l’avait enseigné déja ; mais il est bien connu que chaque génération doir refaire son expérience et ne croit pas aux leçons du passé...

      Qui va nous dire demain ce que cette mère et son enfant qui fuyaient , dit-on , un réseau de prostitution seront devenus aprés leur expulsion ?

      Jacques Richaud , praticien hospitalier en nausée...

    • pour l’instant ils sont hebergés par une femme qui les a recueillis.... en hollande
      après 2 jours d’errance sans manger ....
      Pour en savoir plus ... Nous Appeler ..... Dominique and co .... Merci pour l’aide à l’envoi.