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milices de beaufs et insultes racistes a beaubrun quartier de saint etienne

Publie le vendredi 1er juillet 2005 par Open-Publishing
7 commentaires

milices de beaufs et insultes racistes

a beaubrunles milices de beaufs se permettent de molester des gamins

Bonjour

témoignage d’un habitant de beaubrun quartier de saint etienne

Onze jeunes de Beaubrun - tous mineurs sauf un - ont été insultés et/ou frappés par des maîtres-nageurs et des policiers municipaux ce mardi après-midi 28 juin à la piscine municipale de la Plaine Achille.

Avec un membre du réseau Citoyens, nous avons rencontré ces jeunes et leur famille hier jeudi. Pour le moment, 3 familles ont déposé plainte.

Tout de suite il faut préciser que ces jeunes - très jeunes : de 11 ans à 18 ans, et dont un seul est majeur - n’ont rien à voir ni de près ni de loin avec les bandes qui se sont affrontées à la piscine samedi dernier.

Eux, ils ont encaissé des coups et des injures racistes.

Bilan provisoire : N-E. , tout juste 18 ans, a été embarqué en garde à vue du mardi 14h au mercredi 10h20 et est appelé à comparaître le 22 décembre pour outrages et rébellion à personnes détentrices de l’autorité publique ou quelque chose comme ça.

La machine à fabriquer des casiers judiciaires est en route pour lui.

Ce sont 3 policiers municipaux qui ont porté plainte contre lui. La Police Nationale à qui il a été remis, menotté, à la piscine, ne l’a pas frappé.

Tout s’est passé devant et dans les locaux de la piscine, où il a été insulté et frappé par des maîtres nageurs et des policiers municipaux qui croyaient visiblement tenir leur vengeance suite auxévènements de samedi.

Ce jour là, il semble que les maîtres nageurs s’étaient repliés dans leur bureau... Là, avec des mômes, ils ont montré plus de courage.

Qu’est-ce qui s’est passé

Voici ce que raconte le groupe de jeunes, qui se connaissent bien, participent beaucoup aux activités de la Maison de quartier du Babet, et dont aucun n’a un casier judiciaire ... :

Tout aurait commencé parce que M., 11 ans, petit frère de N-E. avait peur au moment de plonger des 5 mètres. Une femme criait parce que ça faisait perdre du temps à son fils qui voulait plonger derrière lui.

Une maître nageuse lui aurait ordonné de sauter sinon c’est elle qui l’aiderait, en ajoutant que "d’habitude les arabes n’ont pas peur de plonger" ( ! ! !...). S’en est suivie une altercation verbale entre N-E. et cette femme qui voulait que M. déblaie du plongeoir, et la maître nageuse.

Ensuite, M. et A., son autre frère, qui a 13 ans, ont été emmenés dans une salle.

Y a été emmené aussi un autre jeune du quartier : S., un garçon très très calme. Mais il dit qu’un maître nageur lui a craché dessus en le traitant de "bicot". Il a protesté, et dit que d’ailleurs il n’était pas arabe (juste pour être précis, parce qu’il s’en fout d’être ou pas arabe). L’autre lui a dit que "tu traînes avec les arabes, c’est pareil, toi et tes copains". Le maître nageur lui a mis une gifle.

S. a voulu sortir dans le couloir et partir. Il en a été empêché (les maîtres-nageurs étaient 2). Ils l’ont mis par terre, et celui qui lui a mis la gifle l’a étranglé avec le bras, en lui disant "je vais me venger de ce que vous m’avez fait samedi". Ils l’ont remis dans la salle.

Pendant ce temps un autre maître nageur a frappé (gifle) A. (13 ans), au moment ou l’autre étranglait S. S. a demandé à parler à "L.", un maître-nageur qu’il connaît. Ils sont allés le chercher. Il est venu et Stéphane est parti avec lui chercher ses vêtements "au casier".

Dans le bureau en question, il y avait aussi O., 17 ans. Il était avec A. et S. Un maître nageur a traité O. de "sale arabe", lui a craché dessus et lui a mis deux baffes.

Il y avait aussi 2 frères, D. et N. (15 ans et 17 ans). Alex s’est fait taper par un maître nageur. N. a vu que son frère était maltraité et a essayé de calmer les coups. N. était très secoué et pleurait. Il a essayé de défendre son frère. Le maître nageur l’a traîné par terre en l’étranglant et en le frappant.

Pendant ce temps, N-E. était dehors, devant la piscine, attendant ses frères pour partir (pour entrer à la piscine, il faut semble-t-il avoir10 ans, un papier d’identité, et être accompagné par une personne majeure). N-E. ne voulait pas partir sans ses petits frères. A. est alors sorti et lui a dit qu’il avait été frappé. Alors N-E. a vouluentrer pour aller chercher son autre frère M. et partir.3 policiers municipaux lui ont sauté dessus. S., qui était sorti lui aussi a dit a N-E. "laisse-toi faire". N-E. a pris un coup de genoux, alors qu’il était par terre alors qu’il ne bougeait plus. S. a protesté et tiré le policier en arrière, et le policier (municipal) lui a mis un coup de matraque. Ils ont mis les menottes à N-E.

A ce moment là sont arrivés un très grand nombre de voitures et depoliciers municipaux et nationaux. Des dizaines et des dizaines.

Visiblement, l’information avait été donnée qu’il s’agissait d’un remake des affrontements de samedi. Quand les policiers nationaux ont vu N-E. menotté et un groupe de mômes,ils ont compris que c’était n’importe quoi et ils se sont semble-t-il foutu de la gueule des policiers municipaux... Je ne cite pas le nom d’oiseau utilisé. "Bravo les (...) pour une fois que vous avez attrapé quelqu’un..." Les municipaux baissaient la tête. Un responsable de la Police Nationale a aussi semble-t-il attrapé le responsable de la piscine : "Rappelez vos maîtres-nageurs, c’est pas des rambos".

Ils ont ramené N-E. à l’intérieur dans une salle. L’ont jeté sur une chaise. Un des enfants saignait du nez. Ensuite, N-E. a été emmené par la Police Nationale au commissariat central cours Fauriel où il a passé la nuit. Ce sont finalement 3 policiers municipaux qui ont porté plainte contrelui.

Au début, seul un avait porté plainte. Puis deux autres aussi l’ont fait quand ils ont compris que ça ne se passerait pas comme ça. N-E. est accusé par ces 3 policiers municipaux de les avoir insultés : "sale enculé, laisse moi rentrer, on va se retrouver on habite le même quartier, de toutes façons je te connais je vais te tuer, fils de pute enculé, fils de pute enculé ne me touchez pas".

N-E. dit qu’il n’a jamais prononcé ces paroles. Il a seulement demandé à récupérer son petit frère.

Ce sera instructif d’ailleurs dans les prochains temps de comparer les insultes dont sont accusés des jeunes impliqués dans des procéduresd’outrages et rébellion.

Pour en avoir lu quelques unes, je suis étonné que ces jeunes n’aient pas plus d’imagination : ce sont les mêmes mots (un tout petit nombre) qui reviennent

Problème quand même sur le comportement de la Police Nationale au commissariat Fauriel : N-E. dit qu’ils l’ont obligé à signer un PV qui comporte en fait une reconnaissance d’insultes aux policiers, en lui disant que tant qu’il ne signerait pas, il ne sortirait pas. Et N-E. a fini par signer.

Autre problème : certains se seraient vus refuser un dépôt de plainte Cours Fauriel, au motif qu’on ne peut pas déposer plainte contre laPolice.

Bien entendu, les parents de ces jeunes n’ont pas l’intention d’en rester là.

Toutes ces familles ont rendez-vous lundi avec un avocat.

N-E. a un certificat médical du docteur qui l’a vu en garde à vue et a dit que c’était pas normal. Puis il a passé des radios au PU. Il a une ITT d’un jour. Et il a rendez-vous avec un médecin légiste pour confirmation du certificat. Il est allé porter plainte contre les maîtres-nageurs et les policiers municipaux, au commissariat de Chavanelle.

S. est allé porter plainte contre les maîtres nageurs au commissariat central.

N. a un certificat médical de son médecin de famille. Il a une ITT d’un jour. Et a rendez-vous avec le médecin légiste. D et N. ont porté plainte contre les maîtres nageurs au commissariat de Chavanelle.

Une autre jeune, R., 16 ans, a été blessé au poignet. Son père veut porter plainte aussi.

Un appel à témoins est lancé... car il y avait une centaine de personnes semble-t-il à la piscine.

Voilà à peu près la situation à cette heure. ça pose plein de questions. Entre autres celles-ci,concernant la Mairie : -qu’est-ce que c’est que cette histoire de maîtres nageurs qui se permettent des injures racistes et qui emmènent des mômes dans une sallepour les cogner Il y a déjà une erreur d’orientation professionnelle. - Et puis la question du comportement de certains membres de la Police municipale...

réseau résistons ensemble

http://resistons.lautre.net

Messages

  • c’est la version des gamins ,pourrais t’on avoir la version des maîtres nageurs ?
    tu sais ,c’est pas toujours facile de faire face à des provocations ,parfois même des incivilités.
    le schéma est souvent le même :au début déconnade,provocation de l’adulte,du surveillant,du flic,du professeur... en ne respectant pas les règles données.
    ensuite l’adulte blessé dans son amour-propre sa dignité réagit,par manque de technique ,souvent par peur du groupe, parfois démesurement .
    la suite ,ce sont des insultes ,des claques ,des coups de pieds au cul ...
    j’ai été placé dans cette situation en surveillant un examen:deux élèves (Julien et Mohamed)ont tenté de perturber l’épreuve ,en répondant d’une manière arrogante,agressive.
    j’ai menacé d’expulser,mais j’étais décontenancé ,je me suis mis en colère ,puis j’ai préféré calmer le jeu en m’arrêtant mais le coeur battait,j’ai perdu la face.
    l.’epreuve s’est déroulée normalement.l’après midi ,j’ai parlé à Mohamed qui m’avait montré des "yeux menaçants"que je n’en voulais pas à sa personne mais à son comportement ,et je lui ai dis gentiment de ne pas faire le "souk" aprés l’épreuve.

    j’ai contacté la maman de Julien,j’ai dit la même chose,j’ai dit que j’avais été blessé de cette agression.
    Une heure après ,julien me faisait des excuses .
    je pense que le racisme n’est pas toujours là où on le pense dans les médias "bobos",ma femme est d’une famille étrangère ,la xénophobie anti-française ,ça existe .
    je te rassure ,les arabes ne sont pas tous racistes ,il faut simplement reconnaître la réalité et ne pas être naif.
    jc

    • c’est clair.
      il faut dénoncer le racisme de toutes parts .
      il existe aussi chez les magrhébins,c’est souvent lié à l’islamisme intégriste des familles .il y a une cetaine volonté de détruire le système républicain en france.
      mais c’est le fait d’une minorité agissante de type mafieuse.
      ces groupes représentent des alliés objectifs de l’extrème -droite.
      il ne faut pas avoir peur de le dire pour mieux combattre le racisme et la xénophobie.
      jc

    • Certes, nous n’avons qu’une version des faits. Il n’en reste pas moins que quiconque a une autorité et est amené à avoir affaire à des adolescents ou des enfants doit savoir gérer la situation et garder son sang-froid.

      D’autre part, les coups dûment constatés sur les jeunes n’étaient pas fictifs. Si ces derniers étaient vraiment arrogants et ingérables, cela ne donne pas le droit à des maîtres nageurs ou policiers (municipaux ou non) de répondre par des coups.

      Et si certains de ces adultes se sont permis de donner des coups, on peut penser logiquement que le stade inférieur, à savoir les propos injurieux, a bel et bien existé.

      Avoir affaire à une bande de voyous, voire seulement de jeunes turbulents n’est pas simple, c’est vrai. Si les responsables de la piscine (et de la mairie) craignaient des incidents, ils auraient dû prendre des précautions préalables.

      D’autre part, beaucoup de choses peuvent se régler simplement avec les jeunes. Le tout, c’est de ne pas répondre à l’agressivité par l’agressivité, sinon, la situation ne peut que s’envenimer.

      D’ailleurs, c’est bien ce dit l’auteur du commentaire ci-dessus.

    • les policiers ou maître-nageurs n’ont pas le droit de frapper des gens,c’est clair.
      par contre ,papa ou maman pourrait mettre une bonne baffe bien placée,on aurait moins de problèmes.

      de toute façon,toute violence est inadmissible ,je suis d’accord,mais franchement répondre calmement à la provocation nécessite vraiment beaucoup de technique .

      mon expérience d’éducateur avec des jeunes me dit que je ne peux pas toujours réussir à 100 %.
      la réaction ne dépend pas pas de l’ethnie mais la dose d’agressivité de l’interlocuteur.

      l’autre jour,j’ai perdu la face en me mettant en colère ,mais je me suis rattrapé en me replaçant sur des idées de base ;c’est le comportement qui est à combattre ,pas l’individu.
      ce discours est compris par certains jeunes violents.
      mais honnêtement,il y a "des coups de pied au cul qui se perdent".
      jc

  • rappel des faits
     : mardi 28 juin 2005
    Violents affrontements à la piscine stéphanoise de la Plaine Achille

    La piscine Raymond-Sommet a dû fermer ses portes, dimanche, par mesure de sécurité. La veille, une importante bagarre avait opposé plus d’une cinquantaine d’individus à l’intérieur de l’établissement.

    Samedi après-midi, la piscine de la Plaine Achille s’est transformée en champ de bataille. Vers 16 heures, entre cinquante et cent jeunes ont pénétré dans l’enceinte de l’établissement en escaladant les barrières, certains munis de cailloux et de barres de fer. Cette arrivée brutale a provoqué un mouvement de foule autour des bassins extérieurs de l’établissement.
    « Ça partait dans tous les sens. Les gens qui travaillent à la piscine n’avaient jamais vu ça », affirme Lionel Barberis, directeur du service des sports à la mairie. Une vingtaine de policiers, appelés par les responsables de la piscine, a tenté de remettre de l’ordre à deux reprises, mais ont vite dû rebrousser chemin pour calmer le jeu. « Ils n’ont rien pu faire », ajoute le directeur du service des sports.

    La piscine porte plainte
    Cette violente fin d’après-midi fait suite à de premiers incidents survenus mercredi dernier. Les policiers étaient déjà intervenus pour maîtriser un début de bagarre entre deux bandes de jeunes, alors exclus de la piscine. Deux interpellations auraient fait suite à ces affrontements.
    Les protagonistes auraient alors choisi de se retrouver au même endroit quelques jours plus tard, mais beaucoup plus nombreux.
    Le lendemain, dimanche, certains baigneurs auraient aperçu, avant de rentrer dans l’établissement, des jeunes munis de barres de fer.
    Prévenue, la direction du service des sports a décidé de fermer la piscine.
    Dès midi, plus personne ne pouvait rentrer. « Le matin, la police nous a dit qu’il n’y avait pas assez d’effectif pour intervenir en cas de nouvelle bagarre. On ne pouvait plus assurer la sécurité des baigneurs et des surveillants » justifie Lionel Barberis (lire par ailleurs).
    La piscine a déjà porté plainte pour les incidents de mercredi, et s’apprête à en faire autant pour les événements de samedi.
    WENCESLAS LEMONNIER

  • c’est quoi ces commentaires ? ces bavardages , ces lieux communs déroulés comme des brèves de comptoir ? le fait divers est moins important que la réalité rugueuse subit par tout ces habitants !
    les faits d’une politique sociale qui conditionnent certains actes, certaines pensées.
    les pratiques socio-économiques violentes, oppréssantes, les réflexes référentiels culturel et cultuels, et tout ces carcans entretenus, voulus, prémédités justifient dans le système ultra libéral poussé à son paroxisme l’application d’une politique ultra sécuritaire, totalitaire !

    éTOc