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rassemblement foyer david d’angers

Publie le dimanche 1er novembre 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

EXPULSION DES HABITANTS DU FOYER 15, RUE DAVID D’ANGERS
POINT INFO ET RASSEMBLEMENT DIMANCHE A PARTIR DE 17.00

Suite à l’expulsion du mardi 27 octobre, un rassemblement a permis le lendemain aux associations de soutien (DAL ; Copaf ; 19ème Collectif, individus du quartier) d’apporter des tentes et des sacs de couchages. Mais à l’aube le samedi 31 octobre, la préfecture a de nouveau ordonné l’intervention des policiers débarrassant tentes, matelas, bâches aussi bien que les affaires personnelles, les téléphones portables, la nourriture. Le tout fut entassé -sans ménagement- dans le commissariat du quartier.

Face à cet acharnement policier, les habitants du foyer sont bien décidés à résister. Ils dénoncent l’imposition du projet de « résidence sociale » de l’AFTAM et de la Ville ainsi que la volonté manifeste de briser la solidarité et l’entraide qui fait la force des communautés africaines, et le refus de la Ville et de l’AFTAM à prendre en compte tous les habitants de l’ancien foyer dans leurs projets de relogement.

Le projet de « résidence sociale » est une machine de guerre » contre les anciens foyers, contre leurs résident(e)s, en particulier contre les pratiques solidaires qui ont permis à la communauté de perdurer dans des conditions économiques et sociales plus que difficiles. Il n’est pas vain de caractériser ce projet de raciste et d’ anti-africain, tant il est vrai qu’une certaine population et que certaines pratiques sont explicitement visées au nom d’une « intégration » à la française au travers de laquelle chacun doit être réduit à son rôle d’usager d’un petit espace autonome et isolé et où chacun est sommé de devenir assisté ou consommateur écervelé.
La nouvelle « résidence sociale" divisée pour moitié entre un bâtiment pour les ex-résidents africains de David D’angers, et pour moitié à « des cas sociaux » de tous types » est la démonstration même de cette volonté.

Nous demandons :
– que tous les habitants ou occupants du foyer 15, rue David D’angers soient comptabilisés et pris en compte dans le relogement des anciens résidents avant reconstruction.
– que les plans de la nouvelle structure prévue sur le site soient revus afin que le maximum d’anciens habitants ou occupants puissent s’y intégrer et que le statut de foyer de travailleurs africains soit respecté.
– que des relogements définitifs soient trouvés pour tous les autres anciens habitants et occupants.
– que des hébergements dignes soient proposés à tous entre temps.
– que les occupants sans papiers du foyer soient régularisés.
– que la Ville de Paris assouplisse ses « critères de prise en compte » des surnuméraires lors de ses opérations de réhabilitation de foyer de travailleurs. Nous refusons que notre statut « d’oubliés et de rejetés » de l’opération de réhabilitation de Davis D’Angers soit vécu par de nombreux autres occupants dans les opérations à venir.

RASSEMBLEMENT DIMANCHE 31 octobre à partir de 17.00 DEVANT LE FOYER 15, RUE DAVID D’ANGERS PARIS 19em.
Métro Ourq, bus 75, 48 ou 60.

Association des oubliés et rejetés du programme de réhabilitation du foyer David D’Angers , Réseau de soutien (contacter les délégués sur place).
Copaf (Collectif pour l’avenir des foyers) Droit au Logement, Droits Devants, 9em Collectif…
Contacts : Cheik Amara (06 18 98 42 36), Lassama DIALLO, Daouda N’DIAYE, Zeid TANDJIGORA

Messages

  • ce communiqué pu l’op et les orgas traditionnelles qui nous abreuvent de charité chrétienne.

    Avec ou sans papiers tous ceux qui habitaient ce foyer doivent être relogés sur le quartier, là ou ils ont construits au fil des années leur environnement affectif et de solidarité.

    L’aftam s’est engraissé sur leur dos, les petits chefs corrompus du foyer aussi.
    A présent certains ont été relogés au prix de leur trahison et de leur individualisme.

    Ceux qui restent et qui luttent sont ceux qui devaient faire parti des dommages collatéraux.

    La copaf comme le dal et comme l’op peuvent venir soutenir mais ils ne doivent pas diriger la lutte et négocier dans le dos des résidents.

    Quant à l’aftam qui en a bien profité et à la mairie de paris qui mène une politique d’éradication des foyers il ne faut pas leur faire de cadeaux.

    Des lieux vides existent sur le 19ème et il est possible de s’y loger en attendant la fin des travaux de réhabilitation.

    Nous ne demandons pas la charité, nous voulons rester là ou nous avons construit notre vie, nous ne sommes pas des objets qu’on déplace au gré des humeurs des politicards véreux et des organisations complices de cet ordre social ou le pauvre qu’il soit noir ou blanc est trimballé, expulsé et doit se contenter des miettes qu’on lui accorde.