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solidarité avec nos camarades anti fascistes italiens

Publie le vendredi 10 septembre 2004 par Open-Publishing

En Italie depuis plusieurs années, on ne compte plus les attaques
néo-nazies contre les militants antifascistes et les habitants des centres
sociaux.

Dans tous les cas, l’attitude de la police et de la justice du
gouvernement de Silvio Berlusconi est très claire : les skins fascistes ne
sont pas inquiétés quand les militants antifascistes sont poursuivis pour
coups et blessures aggravés, que leur téléphone est mis sur écoute et
leurs faits et gestes surveillés. Certains d’entre eux risquent plusieurs
années de prison et/ou des amendes faramineuses.

Si les agressions se disséminent du Nord de l’Italie à la Sicile,
l’exemple qui a le plus marqué les esprits est l’assassinat à Milan par
des nazi-skins de David Cesare, dit Dax, le 16 mars 2003, alors qu’un
autre de ses amis, Alex était poignardé de 17 coups de couteau, ce dernier ayant survécu. Dans un même temps, d’autres militants sont agressés dans la rue comme à la porte de leur domicile.

Au mois d’août, dans le même quartier de Milan où Dax trouva la
mort un an et demi plus tôt, une vingtaine de boneheads, tous armés, ont
provoqué puis agressé, scandant des slogans et hymnes fascistes, les
clients d’un bar fréquenté entre autre par les habitants d’un centre
social. Six personnes sont blessées, trois hospitalisées, dont une s’en
tire in extremis après trois interventions chirurgicales.

Et encore cet été, exactement le 20 juillet, date anniversaire de la mort
de Carlo Giuliani pendant les manifestations de Gênes 3 ans plus tôt, la
police a arrête et placé en isolement six militants antifascistes
anarchistes. Ceci pour une affaire remontant à octobre 2002, date à
laquelle ils avaient organisé une soirée à l’université sur le thème de
l’immigration et des expulsions, qui s’est terminée par une attaque
fasciste. Le guet-apens opéré par les skins nazis ayant partiellement
échoué, ces derniers ont d’un commun accord avec la police, fait appel à
une méthode maintenant rôdée, celle de retourner les faits contre les
antifascistes, inculpés ici pour coups et lésions aggravées et en groupe.

L’idée de la police de Berlusconi est de faire passer les militants
antifascistes, anarchistes antiraciste , pour des simples délinquants ou
des terroristes. Ainsi plusieurs procès vont s’ouvrir dans les mois à
venir. A commencer dans quelques jours à Naples, par celui de six
militants antifascistes pour agression aggravée et dévastation du siège de
Alleanza Nazionale (parti post-fasciste) au cours d’une manifestation à
l’occasion de la présentation du bloc d’extrême droite regroupant les
partis xénophobes du Fronte Nazionale, Forza Nuova (co-fondé en 1997 par Roberto Fiore, militant d’extrême droite connu comme l’un des responsables de l’attentat de la gare de Bologne en 1980, qui fit 85 morts) et Alessandra Mussolini, petite fille du bien célèbre dont on peut trouver des bustes pas chers sur la moindre aire d’autoroute italienne.

Les actes et manifestations de militants néo-nazis se multiplient dans
toute l’Europe alors que la répression se durcit contre les militants
antifascistes, qui ont comme en Italie grandement besoin d’un soutien
international politique et financier.

La solidarité internationale antifasciste est une arme
Soutenons nos camarades italiens !

Comme pour la campagne de soutien des antifa allemand puis de Yves Peirat, le SRA collecte les dons et les transmet aux militants inculpés ou
emprisonnés.

Chèques à l’ordre du SRA (mention « antifa italiens » au dos)
SRA, 21ter rue Voltaire, 75011 PARIS