Elections : le Président tire la bonne leçon !

j-p. bédol mardi 23 mars 2010

Coupable d’avoir été la cause du plus sévère échec électoral de la droite depuis 1958, le Président renvoie Xavier Darcos !

Très intelligemment, comme à son habitude, le Président fonce et accède aux souhaits clairement exprimés du peuple de France. Peuple de France qui a souhaité, dimanche, sanctionné sévèrement l’homme politique source de tous ses maux depuis mai 2007. Oui, ce politique est coupable en pleine crise :

– d’avoir baissé les impôts des riches alors qu’il aurait fallu les laisser tels quels,

– d’avoir été trop bling-bling et de toujours porter des montres de grandes signatures,

– d’avoir trop souvent utilisé des mots grossiers et vulgaires,

– de tout décider, tout seul, sous les lambris dorés de la République,

– d’avoir imaginé la défiscalisation des heures supplémentaires, privant ainsi les entreprises de la faculté d’embaucher,

– d’avoir voulu casser le modèle social français alors que la crise a démontré sa grande utilité,

– de poursuivre la casse de la fonction publique : éducation, police, hôpitaux,

– d’avoir augmenté le forfait hospitalier qui pénalise les Français les plus modestes,

– d’avoir fait main basse sur la présidence de France Télévision,

– d’avoir distribué des milliards d’euros aux banquiers sans aucune contrepartie comme cela a été fait dans tous les pays,

– de vouloir, dans les mois prochains, supprimer le juge d’instruction pour faciliter l’étouffement des affaires politico-financières,

– de toujours se plaindre que son boulot est très difficile,

– d’être entré frontalement en guerre avec un ancien premier ministre, de l’avoir jugé coupable alors que la justice l’a déclaré innocent,

– d’avoir voulu pendre ce premier ministre comme un voyou à un croc de boucher,

– de ne pas avoir encore, après 2,5 ans, pris la dimension de son poste dans ses nouveaux habits,

– d’avoir voulu mettre Jean, son fils sans diplômes, à la tête de l’EPAD,

– etc., etc.

Le Président a donc tranché. Le coupable est là. Il le tient. Il le vire. Il ne pouvait imaginer autre chose. Même si Darcos est son ami de trente ans, il ne peut pas, lui, le Chef de l’Etat, passer l’éponge. Les réformes doivent continuer. Exactement comme l’ont souhaité les Français dimanche. Ils voulaient une tête. Celle de Darcos fait l’affaire. C’est fait. Ils en ont une.

Qu’auraient pensé les électeurs si aucune tête n’était tombée après ce terrible désastre. Etait-il possible de prendre un autre coupable ?

Le Président a bien pensé un instant à sacrifier Sarkozy. Comme beaucoup de ses amis le lui demandaient. Mais comment sacrifier un tel homme ? Comment faire payer la tête pensante de la France, de l’Europe et du Monde ? Celui qui voit toujours juste. Comme un grand, sans l’aide de personne. Impossible !

Pourtant, encore ce matin, le Président hésitait. Se demandait si Darcos était le bon coupable ? Il paraît qu’il a fini par intégrer cette réalité. Il ne peut pas encore se tromper, lui, le Président infaillible. Darcos est bien celui dont l’électorat a demandé la tête dimanche 21 mars 2010.

Bref, circulez Français, il n’y a donc plus rien voir !

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