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A propos de la saisie des serveurs Indymedia

Publie le dimanche 10 octobre 2004 par Open-Publishing

Les autorités américaines ont émis un ordre fédérale imposant à la société Rackspace aux États Unis de leur consigner le disque dur de Indymedia situé à Londres. Il s’agit d’un acte de violence : en agissant ainsi, nous n’avons pas pu archiver les données et chercher des solutions alternatives, comme autrefois. La voici la nouvelle globalisation, celle du contrôle, de la répression de la liberté d’information, de la guerre préventive sans frontières.

La dernière étape a été franchie, elle aussi : l’expression des nos idées n’est pas libre dans notre pays ni ailleurs, à niveau internationale. Et à niveau internationale les gouvernements agissent et collaborent pour mettre en place la nouvelle inquisition. Nous ne connaissons pas encore les motivations de celle séquestration.

Ce n’est pas un hasard. L’attaque à l’information ne doit, évidemment, avoir aucune justification, et plus particulièrement, les motivations réelles pour censurer nos contenus exprimés par tous ceux qui désiraient s’exprimer sans aucun filtre. Et ce n’est pas un hasard non plus que jusqu’à maintenant il n’y a que les réalités sensibles qui ont réagi à cette affaire.

En ce qui concerne l’Italie, ce n’est pas la première fois qu’on assiste à ce genre d’intervention ; la récente dénonce de Trenitalia (chemin de fer nationale) contre le site Autistici/Inventati, la censure de Anarcotico, la fermeture forcée de différents sites, la séquestration du matériel. Cette fois-ci, ce sont une vingtaine de sites partout dans le monde qui sont visés, avec des nombreuses radio indépendantes. Cette opération se situe dans le contexte plus général de limitation des libertés digitales, dont l’exemple, en Italie, c’est l’application du décret Urbani. Indymedia, par ailleurs, est très impliquée, en ce moment, dans le suivi des procès du G8 de Gênes. Selon les déclarations de Joe Parris, porte parole du FBI, l’opération a été demandée par les autorités suisses et italiennes.

Rackspace a déclaré que la requête suit l’application du Mlat (mutual legal assistment treaty), un accord internationale (l’Italie a signé en 1982) qui établit des procédures de coopération entre plusieurs pays qui poursuivent les crimes de terrorisme, enlèvement et blanchissement de capitaux.

Sur les disques durs séquestrés, il y a toutes les informations publiées librement par des dizaines de milliers d’activistes. la dernière copie des archives des données publiées ­ de IMCitaly ­ remonte à la fin de juillet. D’autre part, il n’y a pas les LOG des connexions au site, donc il n’est pas possible d’identifier les utilisateurs. Indymedia, par choix politique, ne conserve aucun LOG contenant les données de l’accès au site et il n’y a pas de danger de fichage des données personnelles. En effet, on assiste au fichage de la qualité et des contenus propres à l’information libre.

IMC- italy