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La Commune n’est pas morte avec Jolie Môme

Publie le mardi 30 mars 2010 par Open-Publishing
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En remontant Barricade, la compagnie Jolie Môme fait à nouveau battre le cœur de la Commune de Paris. À voir du 1er au 18 avril.

La reprise de la pièce créée en 1999 nous ramène en janvier 1871. Nous sommes chez Brébant, un grand restaurateur parisien où, alors que le peuple subit depuis six mois d’insupportables privations dues au siège de la ville, le Tout Paris littéraire devise, s’empiffre... Le 28 janvier 1871, l’armistice est signé avec les Prussiens. Un autre combat commence. Le peuple gronde et s’arme. Dans la nuit du 18 mars, le gouvernement tente de récupérer les canons de Montmartre. Au péril de leur vie, les femmes s’interposent. L’armée fraternise alors avec le peuple et les évènements s’enchaînent. Eugène, journaliste au Cri du peuple annonce la prise de l’hôtel de ville et la fuite du gouvernement à Versailles...

Avec Polia (étudiante polonaise internationaliste), Jeanneton (aveugle visionnaire), Hercule et Pierrot (blanquistes), Lulu (marchand de journaux héritier de Gavroche), Nénette (patronne de café)..., nous revivons les premiers décrets de la Commune (abolition de l’armée permanente, instruction gratuite, laïque et obligatoire, séparation de l’Église et de l’État), les rêves d’égalité et de justice, l’émancipation des femmes, les coopératives ouvrières. Des rêves qui seront écrasés dans le sang. 40 000 morts, 30 000 déportations.

Le spectacle est un patchwork qui se nourrit d’ouvrages comme Printemps 71 d’Arthur Adamov ou Les Écrivains contre La Commune de Paul Lidsky. On y entend des textes de Jules Vallès, de Prosper-Olivier Lissagaray ou de Louise Michel. En écho, les écrits des intellectuels de l’époque (Edmond de Goncourt, Gustave Flaubert, Ernest Renan, Alexandre Dumas Fils, Émile Zola...) illustrent la vision versaillaise de la Commune. Comme toujours chez Jolie Môme, des chants révolutionnaires ponctuent les scènes. À reprendre en chœur sur nos barricades...

Barricade, spectacle de la Compagnie Jolie Môme du 1er au 18 avril 2010 (du jeudi au samedi à 20h30, le dimanche à 16h) au théâtre La Belle Étoile 14, rue Saint-Just, La Plaine, Saint-Denis. Métro Porte de La chapelle ou RER B La Plaine-Stade de France. Bus 153-302 arrêt Église de La Plaine. Tarifs 18 et 10 euros. Réservations nécessaires au 01 49 98 39 20. Restauration légère sur place. Plus d’infos sur le site de Jolie Môme.

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Messages

  • Il y a trois petits points de suspension derrière le mot "barricades". Ce qui peut être un signe d’ironie. Ce qui peut être une invitation à construire quelque chose aussi. En ces temps de capitulation, les barricades ne ressemblent plus forcément à celles du temps jadis, avec pavés, carcasses de bagnoles et arbres coupés. En ces temps de délires sécuritaires, certaines luttes s’apparentent à des barricades tout de même. Je pense par exemple au combat pour la libération de Georges Cipriani et de Jean-Marc Rouillan qui attend des renforts qui n’arrivent pas toujours...