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solidarité avec les salariées de people and baby !

Publie le mercredi 31 mars 2010 par Open-Publishing

A deux pas de la Bibliothèque Nationale de France,
un bras de fer s’opère depuis bientôt un mois
entre les salariées et la direction de la crèche privée
People and Baby. Déniant le droit de représentation
syndicale comme le droit de grève, les dirigeants de
l’entreprise ont licencié trois salariées après une journée
de grève début Mars. Ces méthodes inacceptables
sont le fruit de la privatisation du service municipal d’accueil
de la petite enfance, dans le 13e arrondissement,
phénomène qui tend à s’étendre dans nombre d’autres
mairies.

La casse général e des services publics

Dans le cadre de la Révision Générale des Politiques
Publiques, le gouvernement se désengage massivement
du service public, réduisant les effectifs de personnels et
les budgets. Cette libéralisation, qui atteint entre autres
l’enseignement supérieur, aboutit à une précarisation
des salariés et à la régression de leurs conditions de
travail. De la même manière que dans les universités,
la sous-traitance de l’entretien des locaux a été confiée
aux entreprises privées qui exploitent les personnels,
souvent sans-papier-s, les municipalités délèguent un
des éléments fondamentaux du service public, l’accueil
des enfants en bas âge. Le résultat est désastreux,
comme le prouve le cas de People and Baby, lorsque
tout projet pédagogique est sacrifié sur l’autel de la
rentabilité. En effet, la direction adopte une politique
de « ressources humaines » consistant à instaurer un
sous-effectif permanent compensé par un recours
systématique aux heures supplémentaires, nuisant aux
conditions d’accueil et de prise en charge des enfants,
mais aussi, bien sûr, aux conditions de travail des
salariés.

Les crèches publiques, un acquis social en voie d’extinction

La mise en place de structures d’accueil des enfants
en bas âge, publiques, accessibles à tous-tes, est un
acquis durement gagné après 1945 en France. Celles-ci
permettent aux jeunes mères de continuer leurs activités
professionnelles, les dégageant de l’obligation de rester
au foyer pour élever les enfants.

Aujourd’hui il est très difficile de trouver des places en
crèche publique, du fait de la réduction de moitié des
budgets leurs étant attribués. Une étude de la Caisse des
Allocations Familiales, fin 2008, montre que seulement
10 % des enfants entre 3 mois et 3 ans sont en crèche,
contre 63 % chez leurs parents et 18 % chez une
assistante maternelle.

Les femmes qui ne peuvent payer un service privé sont
les premières touchées par cette régression, n’ayant
d’autre choix que de rester chez elles pour s’occuper
de leurs enfants. Le résultat est de les exclure pour un
temps de la vie sociale, et de diminuer leurs perspectives
de retrouver plus tard un emploi, et encore plus un emploi
qualifié.

Le désengagement de l’État dans la prise en charge des
jeunes enfants accentue les inégalités entre hommes
et femmes, et parmi ces dernières, entre femmes des
milieux aisés et celles des classes populaires.

Face aux régressions social es, soutenons les sala riées en lutte de People and Baby !

Mercredi 31 Mars - 18h00 : rassemblement de soutien aux salariées devant la crèche Giono (3, rue Jean
Giono 75013 Paris , Métro Quai de la Gare), à l’occasion de la présentation par la direction de la « nouvelle
équipe » destinée à remplacer les salariées licenciées

Jeudi 1er Avril - 17h00 : rassemblement de soutien aux salariées devant la mairie du 13e arrondissement
(place d’Italie).

Vendredi 02 Avril – à partir de 19h, Grand concert de soutien, avec The Angry Cats, Joke, Skuds and Panic
people, au 33 rue des Vignoles, métro Avron ou Buzenval