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indymedia lille remarchera bientot

Publie le mardi 12 octobre 2004 par Open-Publishing
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COMMUNIQUÉ DU COLLECTIF INDYMEDIA LILLE ET AFFICHES

communiqué et affiche fait par le collectif indymedia Lille, qui est bel et bien toujours actif (mais oui c’est incroyable).

Communiqué à l’intention des utilisatrices et utilisateurs d’Indymedia Lille

> Nous demandons à toutes les utilisatrices et tous les utilisateurs d’Indymedia Lille de nous excuser pour la fermeture temporaire de nos services, ceux-ci seront remis en place dès que quelques petits problèmes techniques (telle que la prise en otage de notre disque dur par le F.B.I, par exemple) serons réglés.

> Ce 7 octobre 2004 en fin d’après-midi, le F.B.I, visiblement à la demande des polices suisses et italiennes, a procédé à la saisie des serveurs Indymedia situés en Grande-Bretagne, et gérés par l’entreprise anglo-américaine Rackspace.

> Suite à cette saisie, une vingtaine de sites Indymedia sont réduits au silence partout dans le monde (voir la liste complète ci-dessous). Par ailleurs, une distribution Linux et plusieurs streaming radios, n’ayant aucun rapport avec nous, ont été fermés.

> Rackspace a récemment publié un rapport disant qu’ils ont dû céder les serveurs conformément au Traité Mutuel d’Aide Légale (MLAT). Le MLAT établit des procédures afin que les pays coopèrent dans les investigations telles que le terrorisme, le kidnapping, et les blanchiments internationaux d’argent. La Cour interdit également Rackspace de faire tout commentaire sur cette saisie. Rackspace considère avoir agit dignement à l’image d’une entreprise citoyenne.

Extrait de la déclaration de RackSpace : traduction : « Rackspace a répondu à une citation à comparaître, publiée sous le titre 28, Etats-Unis d’Amérique, section 1782, dans une enquête qui ne provient pas des Etats-Unis. Rackspace agit comme une loyale entreprise citoyenne avec les autorités internationales. La Cour a interdit à Rackspace d’en dire plus en la matière. »

Original : « Rackspace responded to a Commissioner subpoena, duly issued under Title 28, United States Code, Section 1782 in an investigation that did not arise in the United States. Rackspace is acting as a good corporate citizen and is cooperating with international law enforcement authorities. The court prohibits Rackspace from commenting further on this matter. »

> L’état de nos finances n’étant pas extraordinaire (nous n’avons que dix euros à présenter à une éventuelle commission d’enquête financière), et n’ayant encore séquestré personne, on nous accuse certainement de terrorisme... Quand le terrorisme ne sert pas à justifier des interventions militaires ou à faire voter des lois liberticides, il permet de censurer des sites contestataires.

> C’est suite à la publication d’une photo présentant deux policiers prétendument suisses appartenant à la cellule G8 sur le site indymedia nantes, que les polices suisses et italiennes semblent avoir porté plainte contre X. Elles auraient demandé l’assistance du F.B.I dans la saisie des serveurs hébergeant ce site.

extrait de la dépêche AFP : "Le procureur général de Genève a indiqué samedi avoir ouvert une enquête, à la suite d’une plainte déposée par deux policiers qui avaient découvert le nom de l’un d’entre eux, leurs adresses et leurs photos sur la version française du site altermondialiste et contestataire Indymédia. "J’ai ouvert une enquête mais je ne vous en dirai pas plus", a déclaré samedi Daniel Zappelli, procureur. Les deux inspecteurs genevois appartenaient à la cellule G8, en charge des enquêtes sur les émeutes qui se sont déroulées à Genève en marge du sommet du G8 à Evian en 2003, à la frontière franco-suisse."

> Nous précisons que les déclarations des deux policiers concernés ayant conduit à l’intervention du F.B.I sont fausses. En effet, leurs visages ont été cachés (suite aux premières pressions du FBI auprès du collectif Indymedia Nantes) et aucune donnée personnelle (noms, adresses) n’a été divulguée. Par ailleurs, leur attitude sur les photos incriminées semble indiquer qu’ils étaient consentants pour poser devant un objectif. Nous ajoutons qu’il est inutile, s’ils veulent rester dans l’anonymat, de prendre la pose, tels des top-models militants.

> Quelques données supplémentaires d’ordre géographique à l’intention des enquêteurs du F.B.I : le 51e état des Etats-Unis ne se situe ni en Grande-Bretagne, ni en Loire-Atlantique...

> Cette coopération internationale (plainte des polices suisses, italiennes, intervention du FBI en Angleterre pour fermer un site français) prouve une fois de plus que la globalisation passe avant tout par la globalisation économique et policière. A l’image de nos Etats, le nouvel ordre mondial ne s’embarrasse pas d’éthique ou de principes, mais s’empresse de museler toute plainte et tout discours troublant la grande messe économique et politique. Le capitalisme mondial a un visage, celui de nos dirigeant-es.

> Rappelons qu’Indymedia est un vaste réseau de centres de médias indépendants qui offre un espace d’informations pour et par les mouvements sociaux. Cette diffusion d’informations s’effectue sous la forme de l’Open-publishing (c’est-à-dire une publication libre permettant à tout-e un-e chacun-e de publier une information, dans les limites de la politique éditoriale propre à chaque site Indymedia).

> En fermant ces sites, le FBI s’attaque directement aux mouvements sociaux. Cette censure arbitraire, si elle reste inégalée au sein du réseau Indymedia, ne présage rien de bon pour les autres médias indépendants.

> Si cette censure est brutale, elle n’est pas inattendue... Ainsi, on se souvient qu’en Italie (dont la police est co-auteure de la plainte), le parti d’extrême-droite de la coalition gouvernementale, l’Alliance Nationale, avait réclamé la fermeture d’Indymedia, pour son opposition à la guerre en Irak. Plus récemment les services secrets américains ont employé une injonction afin d’essayer de perturber l’Indymedia NewYork City avant la Convention Républicaine. Et plus proche de nous, des policier-es calaisien-nes ont menacé une personne postant régulièrement des photos sur Indymedia Lille..

Nous vous donnons rendez-vous le 30 octobre au C.C.L. (centre culturel libertaire, 4 rue Colmar) de samedi matin à dimanche pour un week-end MediaLab.

Au programme : initiation à l’Open-Publishing, initiation aux logiciels libres, atelier de création de journaux muraux, discutions, bouffe collective, etc., etc.

Site commun temporairehttp://nice.indymedia.org Indymedia Global

 : http://www.indymedia.org

Et d’ici quelques jours retrouvons-nous sur :

http://lille.indymedia.org

Nous apportons toutes et tous notre soutien au collectif Indymedia Nantes, en espérant revoir bientôt leur site sur le web.

Collectif Indymedia de Lille.

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