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EMMAÜS après les grèves : Les "Compagnons" abandonnés par le Monde du Travail...

Publie le samedi 3 avril 2010 par Open-Publishing
19 commentaires

La direction d’Emmaüs France n’a pas lambiné pour trouver un accord avec ses salariés syndiqués car il fallait que le calme revienne de toute urgence pour éviter que les médias ne s’invitent au concert...que les donateurs ne découvrent certaines vérités dérangeantes...que les françaises et français, qui affectionnent particulièrement Emmaüs, ne se rendent compte qu’on les avaient endormis avec des beaux discours pendant que des pratiques diamétralement opposées avaient cours dans l’ œuvre "caritative" fondée par leur personnalité préférée, le défunt abbé Pierre...

Mais.."Les clameurs se sont tues" et les Compagnons d’Emmaüs restent une fois de plus au bord de la route, abandonnés à leur sort de "sous-citoyens", oubliés par la République.

Ces "travailleurs solidaires", si chers à tous ces élus qui ont voté leur "nouveau statut", retournent à leur condition désormais "légale" de "sous-travailleurs hors droit du travail" autrement dit de parias du monde du travail et le mot n’est pas assez fort.

Et pourtant ils y ont cru à cette grève, ils ont cru que leur vérité, allait enfin éclater au grand jour à travers le combat légitime des salariés avec qui ils travaillent au quotidien...que la solidarité des travailleurs allait jouer... qu’ils allaient enfin être considérés comme des hommes ayant les même droits et les même devoirs que les autres hommes , ni plus, ni moins....

Des voix se levaient enfin et parlaient pour eux, les 4000 travailleurs "sans voix" et sans aucune représentation d’aucune sorte : des syndicats ayant pignon sur rue, des élus, des médias, des juristes, des clients, des salariés et même des dirigeants du mouvement fondé par l’abbé Pierre...

Ils allaient enfin sortir de leur inexistence citoyenne... ni exclus, ni inclus, ni en cours d’inclusion ni travailleurs, ni chômeurs, ni malades, ni handicapés mais seulement et administrativement "autre", c’est à dire néant au plan social.

Sur son blog, un compagnon dit que "plus on reste chez Emmaüs et plus on disparait", c’est tout à fait ça ...

Ce que confirme, d’ailleurs, Mme la Sénatrice Mathon-Poinat dans une question écrite à Martin Hirsch du 09.07.2009 restée sans réponse et pour cause : " Ce statut juridique est un frein à la réinsertions sociale des compagnons d’Emmaüs et les bloque dans un espace interstitiel entre exclusion totale et (ré)insertion..", c’est à dire "entre parenthèse"...

Mais aussi Marianne 2 dans un papier de E.Lévy intitulé "Emmaüs, territoire perdu de la République" : "Chez Emmaüs 4000 compagnons pourront ainsi travailler hors du salariat, sans contrat, sans garantie du SMIC, sans couverture du régime général.."...

Mais encore sur Politis.fr du 11 Mars "L’intersyndicale santé sociaux évoque l’obligation de travailler des compagnons pour un pécule de 40 à 50 euros par semaine (sans cadre horaire, sans protection, sans recours possible), de se soumettre aux ordres et aux directives des responsables des communauté sans pouvoir les discuter, les contester, sous peine de perdre son hébergement et de se retrouver à la rue. Le statut de "compagnon" est ainsi montré du doigt, il a pourtant été légalisé en 2008, en même temps que le RSA qu’on doit à Martin Hirsch, ex-président d’Emmaüs"...

Et même la CFDT pourtant absente au cours de cette grève qui émet quelques réserves "pieusement " baptisées "remarques" sur l’agrément des communautés Emmaüs par la CNLE : " accompagner les transitions avec un contrat de travail ce qui permettra également une couverture sociale complète ...etc..."

Etc, etc, etc,...car je pourrais vous citer des dizaines voire des centaines d’exemples aussi indiscutables les uns que les autres...

Plus personne ne peut ignorer l’ignominie sociale subie par les Compagnons d’Emmaüs et nul citoyen digne de ce nom ne devrait supporter de la voir perdurer...

Mais il ne s’agit pas de casser, pour autant, la formidable machine à remettre les hommes debout que peuvent être les centres Emmaüs mais simplement de rendre justice aux Compagnons .

Il suffirait pour ce faire de créer un contrat de travail adapté qui les sorte du néant social et de l’arbitraire.

Les handicapés ont légitimement accès à ce droit pourquoi les compagnons en seraient-ils exclus ? Oui, pourquoi ?..

Alors !... Debout le Monde du Travail..

Personne ne va risquer son emploi par solidarité avec les compagnons d’Emmaüs mais si rien n’est fait, le pire est à craindre car "on" légalise du même coup la pire "entaille" qui ait été faite au Code du Travail depuis sa création.

Messages

  • pauvres compagnons corvéables et sans oser croire à un avenir.Ils sont au bon vouloir des présidents des communautés.Je suis sure que quelque communautés sont gérées avec humanisme même si or cadre des lois du travail.Quand aux autres elles sont inhumaines. Paris les salariés ont courbés l échine pour deux clopinettes en province les salariés baissent la tête pour garder un emploi ?
    je suis salarié d un emmaus province

    • C’est bien gentil tout ça, mais ça manque un peu de réflexion. Oui les Compagnons sont "hors cadre" quand ils sont dans une communauté. Mais personne ne les contraint à y venir et ils savent très bien qu’ils ont un statut à part. Et d’ailleurs, c’est bien cela qu’ils veulent : pas de contrat, pas de signature, juste la parole donnée et la liberté de claquer la porte quand ils le veulent, ce dont ils ne se privent pas. Par contre, rien ne les empêche de retourner à la vie normale, dans un cadre légal commun si ils le souhaitent. Sauf que pour la plupart d’entre eux, des cinquantenaires en rupture de tout, ce qu’on leur propose à l’extérieur est tellement peu reluisant et désaventageux qu’ils préfèrent rester. Le véritable problème, c’est que la société "normale" ne propose aucune solution digne. Il est là le véritable scandale.

    • Tout à fait d’accord avec toi 86 51,mais cela ne donne en rien le droit aux responsables d’Emaüs de les traiter comme des chiens.Et,crois-moi,ils ne s’en privent pas.

    • Réponse à 86.
      Bien sûr que les compagnons sont hors cadre puisque vous n’adaptez pas le cadre en question qui vous convient parfaitement. Emmaüs, ce sont des centres d’hébergement dont on ne connaît pas forcément le mode de fonctionnement avant d’y avoir mis les pieds. Beaucoup de compagnons se dirigent vers les organismes assedic dès leur départ pour bénéficier de droits . En pure perte évidemment. Le manque d’argent n’est pas fait pour encourager les départs. Le compagnon ne peut pas se constituer un bas de laine avec son pècule alors qu’il doit acheter son tabac, quelques boissons au bar Emmaüs par exemple, ses produits d’hygiène, peut-être quelques dépenses qu’il estimera être seul à assumer,…
      En somme, sortir d’Emmaüs les mains dans les poches, c’est revenir à la situation qui les a amené à Emmaüs.
      Pourquoi aucun droit à des hommes qui ont fait d’Emmaüs l’association la plus puissante du pays et qui a des moyens financiers énormes au vu de son expansion tout azimut.
      Bien sûr qu’ils peuvent partir quand ils veulent puisque pas de contrat et pas de signature. Et ailleurs, non ? De partout on peut partir quand on veut. Même une démission d’une entreprise n’entraîne pas une perte des droits et on peut les retoruver au bout de 4 mois pour les assedics et qui reprend par ailleurs la validation complémentaire. C’est le monde du travail avec des droits citoyens dont tout le monde dispose et non celui de l’exploitation à bon compte sans aucun droit, réservé à ceux qui justement devraient en acquérir pendant leur temps de présence à Emmaüs.

    • Cher 86... Je voudrais simplement te poser une petite question, tu parles à quel titre ? Compagnon ? Ami ? Salarié ?...

      Et de quelle liberté parles-tu ? Celle du compagnon qui peut partir quand il veut ou celle du responsable qui peut le virer quand il veut, lui aussi, sans préavis ni droit de défense ni recours possible ?????.... Allez hop !...Retour à la rue, faire ou refaire son dossier RSA, trouver un logement, etc...

      C’est ça ta réflexion ?

      "Mais personne ne les contraint à y venir..." (dans les communautés) car tu crois qu’ils y viennent par choix, toi ?... Par plaisir ?... Tu ne crois pas que c’est la misère qui les y contraint ?....

      "Rien ne les empêche de retourner à la vie normale".. Si , justement, c’est la communauté qui les en empêche en les rendant dépendants, asservis à un système communautariste...

      Tu aurais du lire le papier de Nato avec tes yeux et pas avec tes tripes..

      Georges ( 8 ans de compagnonnage)

  • La direction d’Emmaüs France n’a pas lambiné pour trouver un accord avec ses salariés syndiqués car il fallait que le calme revienne de toute urgence pour éviter que les médias ne s’invitent au concert...que les donateurs ne découvrent certaines vérités dérangeantes...

    Quelques précisions :

     Ce sont une partie des salariés de l’Association Emmaüs Paris (et non pas d’Emmaüs France), l’une des 264 associations portant le nom Emmaüs en France, ne s’occupant que d’hébergement et d’accompagnement social, principalement en Ile-de-France, qui ont fait grève. Chaque association Emmaüs étant indépendante, les accords signés entre les salariés syndiqués et leur employeur (l’Association Emmaüs Paris en l’occurrence) ne doivent rien à Emmaüs France.

     D’autre part, il y a plusieurs types de donateurs à Emmaüs : ceux qui donnent des sous (seule la Fondation abbé Pierre fait appel à des dons de ce type) et les dons d’objets (pour les communautés, les comités d’amis, les entreprises d’insertion) : l’Association Emmaüs Paris ne fait appel à don ni dans un cas, ni dans l’autre.

     Il n’y a qu’une vérité dérangeante à découvrir pour les donateurs dans cette grève : c’est que les communautés, entreprises d’insertions ou comités d’amis qu’ils fréquentent n’ont jamais été mêlés à cette grève ni du côté des compagnons, salariés, bénévoles, travailleurs en insertion, etc.

    • A l’attention de 217...

      Ce n’est pas bien de mentir, même intelligemment, et lorsque on vous lit on se rend bien compte que Emmaüs (en général) s’est tellement enferrée dans le travestissement de la vérité, qu’elle ne sait même plus discerner le vrai du factice, la propagande de l’information...

      Permettez moi, donc, de répondre à vos très imprécises précisions...

      Vous affirmez que "chaque association est indépendante..." : premier mensonge car vous"oubliez", par exemple, que c’est Emmaüs France qui est agréée par l’Etat, pour sa branche communautaire, en tant qu’organisme national d’accueill communautaire et d’activités solidaires (Arrêté ministériel du janvier 2010). Il s’agit bien d’Emmaüs France et non des association dites "indépendantes" qui "gèrent" les communautés.
      Et puis vous "oubliez", aussi que les marques "Abbé Pierre" et " Communautés d’Emmaüs" déposées à l’INPI appartiennent à Emmaüs International, énorme imprécision supplémentaire...

      Vous affirmez que "les accords signés entre les salariés syndiqués et leur employeur ne doivent rien à Emmaüs France"... deuxième mensonge car vous "oubliez", encore que c’est le citoyen CUSSERNE qui est monté au front et s’est exprimé dans les médias durant ces grèves et ce Monsieur est, semble-t-il, directeur ou délégué général d’Emmaüs FRance

      Vous affirmez que les "communautés n’ont jamais été mêlées à cette grève" et c’est encore un autre mensonge car il y a eu quelques manifestations devant certaines communautés dont WAMBRECHIES dans le Nord où des salariés syndicalistes se sont exprimés, devant la presse, sur la profonde injustice sociale qui est faite aux Compagnons d’Emmaüs par leurs propres communautés.

      Alors, bien sûr... il y a quand même un point sur lequel vous ne mentez pas c’est à propos de la non participation des Compagnons d’Emmaüs et on peut facilement le comprendre car il est interdit de faire grève pour ces 4000 travailleurs solidaires qui sont exclus du droit du travail, privés de toute organisation représentative au sein de leurs communautés et d’Emmaüs et... jetables à tout moment sans préavis ni droit de défense.

      Voilà Monsieur 217 quelques autres vérités qui vont certainement vous déranger et vous souffrirez que je ne m’en excuse pas.

      Nato (signataire de l’article ci-dessus)

    • Bonjour,

      Je n’ai pas menti (mais je peux par ailleurs me tromper) et je peux répondre aux points que vous soulevez qui comportent des erreurs. Le débat n’est par ailleurs jamais dérangeant... Voici quelques précisions sur les points :

      Vous affirmez que "chaque association est indépendante..." : premier mensonge car vous"oubliez", par exemple, que c’est Emmaüs France qui est agréée par l’Etat, pour sa branche communautaire, en tant qu’organisme national d’accueill communautaire et d’activités solidaires (Arrêté ministériel du janvier 2010). Il s’agit bien d’Emmaüs France et non des association dites "indépendantes" qui "gèrent" les communautés.

      Chaque association portant le nom Emmaüs en France est bien indépendante, possède sa propre "direction", conseil d’administration, etc. C’est un fait. Je n’ai jamais évoqué le point du statut des communautés, Je n’ai parlé que de la grève de l’Association Emmaüs Paris qui n’est pas une communauté, mais qui travaille sur l’hébergement et l’accompagnement social je le rappelle. Cette grève n’a donc absolument aucun rapport avec le statut des communautés et ce serait d’ailleurs dénigrer ce mouvement social qui a des raisons bien réelles d’avoir eu lieu.
      Puisque vous évoquez le statut des communautés, je peux préciser que chaque communauté a bien décidé en propre, avec ses instances locales, d’adopter ledit statut. On peut rappeler que chaque communauté à un conseil d’administration qui décide des orientations de la communauté et qui donc la dirige. La convention finale signée entre Emmaüs France et l’Etat est une convention qui ne concerne donc que les communautés ayant décidé de rejoindre ce statut.

      Et puis vous "oubliez", aussi que les marques "Abbé Pierre" et " Communautés d’Emmaüs" déposées à l’INPI appartiennent à Emmaüs International, énorme imprécision supplémentaire...

      Emmaüs international qui est aussi indépendant d’Emmaüs France (Emmaüs France est membre d’Emmaüs International) gère bien les termes Abbé Pierre et Emmaüs en tant que « marques », mais je ne vois pas trop le rapport avec la grève, ni même avec le statut des communautés.

      Vous affirmez que "les accords signés entre les salariés syndiqués et leur employeur ne doivent rien à Emmaüs France"... deuxième mensonge car vous "oubliez", encore que c’est le citoyen CUSSERNE qui est monté au front et s’est exprimé dans les médias durant ces grèves et ce Monsieur est, semble-t-il, directeur ou délégué général d’Emmaüs FRance

      Faux : Didier Cusserne est le délégué général de l’Association Emmaüs qui ne s’occupe que d’hébergement et d’accompagnement social, principalement sur l’Ile-de-France, soit un groupe (certes important) sur 264 en France. Le nom du délégué général d’Emmaüs France est Patrick Dugois.

      Vous affirmez que les "communautés n’ont jamais été mêlées à cette grève" et c’est encore un autre mensonge car il y a eu quelques manifestations devant certaines communautés dont WAMBRECHIES dans le Nord où des salariés syndicalistes se sont exprimés, devant la presse, sur la profonde injustice sociale qui est faite aux Compagnons d’Emmaüs par leurs propres communautés.

      Le fait de voir des syndicalistes (ne faisant pas partie d’Emmaüs) tracter devant certaines communautés n‘implique pas que ces dernières soient impliquées puisque je le rappelle aucun compagnon, salarié ou bénévole de communauté n’a participé à ce mouvement. Ce tractage était indépendant du mouvement social qui se déroulait au même moment à L’association Emmaüs (hébergement et accompagnement social) et concernait d’autres thématiques.

      Alors, bien sûr... il y a quand même un point sur lequel vous ne mentez pas c’est à propos de la non participation des Compagnons d’Emmaüs et on peut facilement le comprendre car il est interdit de faire grève pour ces 4000 travailleurs solidaires qui sont exclus du droit du travail, privés de toute organisation représentative au sein de leurs communautés et d’Emmaüs et... jetables à tout moment sans préavis ni droit de défense.

      Les compagnons ne sont effectivement pas salariés, mais participent aux instances d’Emmaüs : ils peuvent être élus à leurs conseil d’administration, voire même à celui d’Emmaüs France ce qui est d’ailleurs le cas. Je vous laisse juge de vos dernières assertions, mais je présume qu’une association se comportant avec les personnes qu’elle accueille comme vous le dites ne pourrait pas le faire depuis 60 ans : cela n’a pas de sens, d’autant plus que vous le soulignez les compagnons peuvent partir comme ils le veulent.

      Voilà pour les précisions factuelles que je peux apporter.

      Bien à vous.

    •  A chacun ses imprécisions mais sans l’agrément d’Emmaüs France les communautés ne peuvent exister plus en tant que telles et sans les marques "abbé Pierre "et "Communautés d’Emmaüs", c’est kif-kif car elles perdraient 80 % de leurs donateurs....

       En fait les "assos indépendantes " sont plutôt des franchises qui payent, d’ailleurs, un écot au prorata de leur C.A aux deux organisations précités... Drôle d’indépendance vous en conviendrez !?!?

       Et encore oublions l’ACE, l’entité employeur du groupe Emmaüs pour ses associations "indépendantes" qui ne sont même pas les patronnes de leurs responsables salariés !?!?..

       Pour ce qui concerne les expulsions arbitraires des compagnons par les communautés, je comprend que vous contestiez, je comprend... personne ne peut avouer cela en France et encore moins dans une ONG qui dit lutter contre l’exclusion. Mais, malheureusement pour vous la pratique "barbare" du sac existe bel et bien dans de très nombreuses communautés pour ne pas dire toutes.

       Et si Emmaüs a tenu 60 années en marge des lois de la République c’est parce que elle était intouchable derrière le bouclier atomique de l’abbé Pierre, bénéficiaire d’une véritable immunité humanitaire.

       Tous n’en ont pas abusé mais presque tous en ont usé... Rappelez vous le scandale de l’ARC...

       J’ai un peu bourlingué dans les communautés et j’en ai vu des compagnons se faire virer sur un simple claquement de doigt du "saigneur’" local. C’est facile car ces être humains sont souvent isolés et fragilisés et puis, ce n’est vraiment pas leur style que d’aller se plaindre à la Justice et qui les croirait...

       Et d’ailleurs n’est-ce pas la règle du jeu dans les communautés, drôle de règle et drôle de jeu dans le pays des droits de l’homme au 21° siècle !...

    • Allo allo !... Ne coupez pas pas 217***, ne coupez pas !...
      Tut...tut..tut !...
      C’est bizarre,... y-a plus personne !....

    • Allo ?

      Oui je vous entends bien !

      Plus sérieusement, j’ai apporté les précisions qui me semblaient importantes relativement à la grève qui s’est déroulée à l’Association Emmaüs Paris.

      Je pense qu’il est important quand on défend une cause d’être précis, de ne pas tout mélanger : à mon sens, on ne sert pas sa cause en créant des amalgames. La cause des travailleurs sociaux salariés de l’Association Emmaüs Paris ne sera pas bien défendue si on parle de compagnons... inversement si vous estimez que les compagnons sont à défendre, il ne sert à rien de parler de l’Association Emmaüs Paris.

      Pour la situation des communautés et des compagnons, nous ne sommes effectivement pas d’accords, mais la discussion est ouverte : ce n’est pas un bras de fer avec un gagnant ou un perdant... j’invite par ailleurs chacun à aller dans les communautés de France, d’y passer du temps, d’en donner peut-être un peu, pour se rendre compte du fonctionnement des communautés.

      Juste une dernière chose : le parallèle avec l’ARC est tout de même douteux car quoi qu’on pense d’Emmaüs, qui est effectivement né de la rencontre de l’abbé Pierre et d’un ancien bagnard, il n’y a aucun doute pour moi qu’aucun enrichissement personnel des personnes élues aux CA d’Emmaüs International et France (ce sont des personnes de groupes Emmaüs locaux qui siègent de manière bénévole) n’est imaginable.

      Bonne continuation !

    • OK,OK.... il faut être précis, mais pour moi il n’y a pas de différence entre les droits d’un travailleur "truc" et ceux d’un travailleur "machin" et à plus forte raison quand ils font partie de la même famille (Emmaüs)...Idem pour les citoyens qu’ils soient salariés ou compagnons.
      Quant au parallèle avec l’ Arc je l’évoquais surtout à propos de l’omerta ou du politiquement correct qui a longtemps empêchée la vérité d’éclore, comme c’est le cas dans la branche communautaire d’ Emmaüs où contrairement à ce que vous dites il y a des "gens" qui se "sucrent" comme on dit et ce d’autant plus facilement que 50 % des recettes des communautés sont en espèces sonnantes et trébuchantes et que les contrôles sont plus ou moins empiriques voire inexistants... sans parler des dons qui suivent des voies plus ou moins parallèles. Je pourrais vous parler très précisément des conclusions édifiantes d’un audit interne pourtant très édulcoré effectué dans une "hyper communauté " Emmaüs du Sud Ouest...Je pourrais vous parler aussi vous parler de dérives sectaires, de népotisme, du viol quasi permanent des lois et règles associatives...de la pratique immodérée du mensonge, qu’il soit volontaire, pieux ou par omission, qui est d’usage courant dans la communication emmausienne.
      Par exemple quand les communautés instrumentalisent leurs valeureux compagnons pour se faire de la "pub" en affirmant qu’ils sont autonomes financièrement et cotisent pour leur retraite...C’est vrai que les communautés cotisent pour la retraite des compagnons mais c’est vrai, aussi, qu’elle le font sur des bases si ridicules (40% du SMIC) que les compagnons n’acquièrent que 3 trimestres de droits par an ( au lieu de 4) et qu’il leur faudra, donc, travailler plus de 50 ans pour avoir droit a une pension misérable de 200 euros par mois soit la moitié de 40% du SMIC et rien de plus car il n’existe pas de complémentaire... Comment peut-on appeler cela sinon de la publicité mensongère pour les donateurs et une arnaque pure et simple pour les compagnons. Et ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autre...
      J’aurais aime, aussi, avoir votre opinion "humaniste" sur cette pratique barbare du "sac" qui est d’usage courant dans les communautés pour se débarrasser des compagnons qui ont "fauté" ou tout simplement cessé de plaire...
      Je vous remercie pour vos encouragements.

    • Oui excusez c’est de la terminologie "emmausienne" ou l’on parle volontiers de famille pour mieux s’entre-déchirer, parfois... un peu comme la "mafia", c’est vrai... mais "ça" n’a rien à voir, encore que....

    • Réponse à 217
      Il est facile de s’enrichir quand on est membre du CA d’Emmaüs France ou Emmaüs International puisque les membres en question peuvent être responsables de Communauté. Un responsable malhonnête dans une communauté et estimé dans le CA d’E.I. ou d’E.F. n’en fait pas à mes yeux une personne recommandable. Et en la matière, j’en connais un qui n’a pas fait dans la dentelle.
      Je crois que vous ne savez pas encore tout d’Emmaüs mais quand vous aurez plus de trente ans de maison vous nous en reparlerez.
      Bonne continuation.

    • Moi aussi j’en connais plusieurs, cher TOUDIR, dont un qui a vraiment tapé fort mais peut être est-ce le même que toi :

      http://www.lalsace.fr/fr/region/als...

      Mais j’ajouterai que dans la plupart des cas il ne s’agit pas à proprement parler d’une volonté d’enrichissement personnel mais de mauvaises habitudes ou "d’usage inopiné d’argent liquide" (ou quelque chose de ce style) comme le "précise" l’audit interne réalisé à Pau en 2005 sous la présidence de Martin HIRSCH...
      C’est vrai qu’il est facile de prendre de l’argent dans la caisse pour payer ceci ou cela compte tenu de l’empirisme et de l’opacité de la gestion, certes, mais surtout de la grande quantité d’argent liquide qui circule ( près de 50% du C.A total)...

      Car... que l’on le veuille ou non les communautés Emmaüs ne recyclent pas seulement que des produits usagés mais aussi beaucoup d’argent liquide parfois un peu "noir"...

    • Et oui Nato, il y a des responsables qui ont de mauvaises habitudes et il y a aussi ceux dont je dirai que c’est leur métier. Des menaces de valises pour le compagnon qui ne signerait pas un ticket de dépense personnelle c’est de l’abus de pouvoir sur personne vulnérable. Se faire rembourser des achats payés par la communauté c’est du vol pur et simple. Faire des photocopies de factures en bricolant un peu pour changer le bénéficaire, etc... je dis que tout ça c’est pas de l’habitude mais bien un métier, celui de voyou. Mais cette personne, estimée à Emmaüs, a de hautes responsabilités. Donc intouchable.

    • bonjour c vrai qu etre compagon ca depanne mais on sort comme on est arrive sans rien il faut aussi preciser que malgre leur soi disant autonomie les communautes encaissent les allocations logement ca je peux le justifier