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Saint Lazare, terminus des oubliés (un documentaire à voir)

Publie le jeudi 8 avril 2010 par Open-Publishing

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La gare Paris Saint Lazare :
La deuxième gare d’Europe
- 450 000 passagers par jour
- 80 000 passagers par heure en période de pointe
- 1 train toutes les 28 secondes aux heures de pointe (selon la SNCF)
- 6 000 employés à la gare SNCF de Saint-Lazare dont 720 conducteurs - 1 400 passagers par train
- 1 500 trains en circulation chaque jour sur 830 km de réseau.

La gare Paris Saint Lazare.
Chaque jour, près d’un demi-million de voyageurs, à 90 % banlieusards, s’y bousculent. La deuxième gare d’Europe n’arrive plus à faire face à l’afflux de voyageurs. Retards à répétition, incivilités, grèves, avaries du matériel poussent à bout les usagers.
Reportage dans ce lieu où sont concentrés les maux de notre société :
C’est un grand spectacle monté avec le quotidien de gens ordinaires. Chaque matin, chaque soir, des figurants contraints forment une marée humaine qui s’entasse sur les quais de la gare Saint-Lazare. Toutes les 28 secondes, un train accoste sur l’une des 27 voies, enfourne ou déverse sa cargaison d’hommes et de femmes qui disparaissent d’un pas pressé. Aux heures les plus fortes, 80 000 personnes se croisent : c’est l’équivalent d’une ville moyenne que la SNCF évacue en un tour d’horloge à partir d’une plate-forme grande comme un terrain de football.

Il y a un an la belle machine se grippait. Un conflit social révélait le malaise des salariés et des usagers. Parce qu’elle refuse de négocier et joue le pourrissement, la direction de la SNCF, dépassée par un mouvement social fait fermer la gare. Le président Sarkozy, lui-même, monte au charbon et insulte les grévistes. SNCF et gouvernement dressent les usagers contre les travailleurs en choisissant d’éluder les véritables problèmes qui minent le service public des transports. Qui osera dire que le problème fondamental ne vient pas des grévistes mais de la manière dont l’entreprise publique est gérée, qui dira que 94% des pannes et des retards de train sont dus, non à des grèves, mais à des problèmes techniques ? Avaries du matériel, retards à répétition, incivilités, violences, grèves, poussaient à bout les usagers, mais aussi ceux qui y travaillaient. Un an après, qu’en est-il ? Quelles leçons ont été tirées de ce conflit ? Quelles sont les perspectives d’avenir de ce « terminus des oubliés » à l’heure de la dérégulation du transport ferroviaire ?

Le réalisateur Benoit Grimont a campé ses caméras à la gare Saint-Lazare pendant six mois. Il a interrogé les usagers et personnels et à, enfin, donné la parole aux syndicalistes qui parlent de leurs conditions de travail. son documentaire sera diffusé sur France 5 à quatre reprises _ ( Dim. 11 Avril 16h40, Dim. 11 Avril 20h35, Jeu. 15 Avril 16h25 et Lun. 19 Avril 10h15)