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Stéphane Lhomme dénonce son licenciement du Réseau Sortir du nucléaire

Publie le lundi 12 avril 2010 par Open-Publishing
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Stéphane Lhomme - Porte-parole du Réseau Sortir du nucléaire de 2002 à 2010

Communiqué du jeudi 8 avril 2010

Cette affaire illustre la crise du mouvement écologiste déstabilisé par l’Elysée depuis le Grenelle de l’environnement

Stéphane Lhomme, porte-parole du Réseau Sortir du nucléaire de septembre 2002 à mars 2010, après en avoir été administrateur (2000-2002), dénonce son licenciement à compter de ce jour jeudi 8 avril 2010.

Il convient de rappeler que, en janvier dernier, le Conseil d’administration (CA) du Réseau s’était opposé au licenciement de Stéphane Lhomme exigé par le directeur administratif Philippe Brousse. Ce dernier avait alors manoeuvré en coulisse pour obtenir, lors de l’Assemblée générale (AG) du Réseau les 6 et 7 février, le "débarquement" de tous les administrateurs, en contradiction des statuts de l’associations qui ne prévoient que le remplacement annuel d’un tiers du CA.

Cette opération a pu être menée avec la participation des autres salariés du Réseau qui, de façon insupportable, ont soutenu le licenciement de leur collègue ( Stéphane Lhomme n’était le supérieur hiérarchique de personne ). Ils se sont ainsi mis en grève illimitée pour, sous peine de "couler le Réseau", contraindre l’AG à prononcer le remplacement de tous les administrateurs.

Il s’agissait d’ailleurs d’une fausse grève dans la mesure où ces salariés - au sein desquels on trouve le directeur financier du Réseau - savaient dès le départ qu’ils seraient intégralement payés. C’est d’ailleurs ce qui a immédiatement été entériné dès le 7 février par les nouveaux administrateurs, tous acquis au directeur administratif car installés par lui. Ce nouveau CA a aussi exigé, comme dans une organisation stalinienne, que Stéphane Lhomme (qui s’y est refusé) fasse des excuses par écrit au directeur administratif.

Au delà de la prise de pouvoir bureaucratique dont le Réseau Sortir du nucléaire est victime comme c’est hélas souvent le cas dans les associations ou syndicats, cette affaire est une conséquence de l’opération sarkozyste appelée "Grenelle de l’environnement" et qui n’en finit plus de déstabiliser le mouvement écologiste. En effet, Stéphane Lhomme s’était montré très critique vis à vis du Grenelle de l’environnement et, fin 2009, vis à vis de l’appel "Ultimatum climatique".

Cet appel demande à M Sarkozy de "prendre la tête de la lutte contre le changement climatique" mais sans préciser qu’il n’est pas acceptable d’utiliser à cet effet l’énergie nucléaire. C’est par la ruse que le directeur administratif a réussi à faire en sorte que le Réseau Sortir du nucléaire soit signataire de cet appel qui, en fin de compte, soutient la politique pronucléaire de M Sarkozy.

C’est après avoir protesté contre la signature de cet appel que Stéphane Lhomme a été menacé d’être licencié, ce qui vient donc finalement de se produire après quatre mois de crise.

Stéphane Lhomme appelle les adhérents et sympathisants du Réseau Sortir du nucléaire à se mobiliser - une nouvelle AG est prévue les 19 et 20 juin prochaine - pour réintroduire la démocratie dans le Réseau et à préserver l’engagement antinucléaire. Il est nécessaire de se défier du directeur administratif Philippe Brousse et des administrateurs actuels .

Huit administrateurs qui ont été "débarqués" en février dernier, dont Didier Anger (antinucléaire connu et respecté depuis 35 ans), se sont opposés au licenciement de Stéphane Lhomme, à la signature de l’appel Ultimatum climatique, et ont publiquement appelé le 1er mars à reinstaller la démocratie dans le Réseau Sortir du nucléaire

(cf http://reseau.democratie.free.fr )

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