Accueil > Direction et syndicats de l’AFP s’entendent

Direction et syndicats de l’AFP s’entendent

Publie le jeudi 14 octobre 2004 par Open-Publishing

de Bénédicte Mathieu

Quinze jours après le début de la crise à l’Agence France- Presse, la direction de l’entreprise et l’intersyndicale à l’exception de SUD, sont parvenu à un accord, mardi 12 octobre.

Quinze jours après le début de la crise à l’Agence France- Presse (AFP), où les personnels contestent l’attribution de bonus à certains des cadres dirigeants, la direction de l’entreprise et l’intersyndicale (CGT, CFDT, SNJ, FO, CGC et CFTC), à l’exception de SUD, ont signé, mardi 12 octobre, des minutes de discussions qui concernent la suppression à l’avenir de tels bonus.

A l’appel de l’intersyndicale, à laquelle s’était associée la Société des journalistes, les personnels ont observé trois arrêts de travail depuis le 6 octobre, dont le dernier courait jusqu’à mercredi 11 heures.

Selon un communiqué de l’intersyndicale, l’AFP revient à un "système de droit commun" fondé sur une remise de primes plus traditionnelle. Les minutes portent également sur la titularisation, entre octobre 2004 et janvier 2005, de trente journalistes en contrat à durée déterminée et sur l’embauche de cinq autres salariés "non journalistes".

Cité dans une dépêche de l’agence, le PDG de l’AFP, Bertrand Eveno, a indiqué mardi qu’il s’agissait d’"un accord équilibré qui permet de respecter la question symbolique concernant la culture d’entreprise et son rapport au principe de rémunération des journalistes". Au sujet des titularisations, il parle d’"un accord raisonnable qui permet de satisfaire des revendications légitimes sans compromettre les équilibres financiers de l’agence".

Les syndicats parlent de "victoire", la CGT saluant "la solidarité des syndicats pendant la crise et la mobilisation des personnels". SUD, qui n’a pas signé les minutes, réclame dans un communiqué la "restitution" des bonus et l’ouverture de négociation salariales.

La crise des bonus a éclaté à la fin septembre, après la divulgation d’une information selon laquelle deux responsables du service photo avaient touché respectivement 30 000 et 35 000 euros (Le Monde du 1er octobre).

Les minutes de discussions devaient être soumises à l’assemblée générale du personnel, mercredi à 11 heures, en vue d’une ratification. L’intersyndicale devait appeler à la reprise du travail.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-382820,0.html