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Nuage de cendres : Borloo en appelle à la solidarité des cheminots en grève

Publie le dimanche 18 avril 2010 par Open-Publishing
15 commentaires

Le trafic aérien plus que jamais paralysé, le ministre de l’Écologie demande aux grévistes de la SNCF de se joindre "à l’effort de tous" en mettant un terme à leur mouvement...
 http://www.metrofrance.com/info/nua...

C’est quand même terrible qu’en 2010, la SNCF ne puisse pas acheminer des gens bloqués alors qu’il y a plus de 50 ans, elle a su le faire parfaitement en temps de guerre.

Messages

    • Moi ce qui me fait me tordre de rire, c’est ça :
      C’est quand même terrible qu’en 2010, la SNCF ne puisse pas acheminer des gens bloqués alors qu’il y a plus de 50 ans, elle a su le faire parfaitement en temps de guerre.

    • Et ça, ça te parle ?

      Lettres d’adieux de cheminots fusillés en 1943 et 1944 pour leur action dans la Résistance

      De la prison de Fresnes, le 23 octobre 1943, un jeune ouvrier des ateliers de la SNCF à
      Levallois, Roger CHEVY (22 ans) écrit à sa mère quelques instants avant son
      exécution :

      "… Cette fois tout est fini, aujourd’hui samedi à 9 heures, on vient de nous prévenir que notre
      recours en grâce a été rejeté et que nous serons exécutés tout à l’heure à midi.

      Mes dernières pensées seront pour toi, ma chère Maman, et tous les êtres chers que
      j’aimais bien.

      Tu n’auras pas à rougir de moi, car ce que j’ai fait, je l’ai fait pour la France notre pays, que
      j’aurais voulu libre, fort et heureux. Et ce que n’avons pu finir, d’autres le finiront, car la
      France est immortelle.

      Tu diras adieu à tous les copains et à tous les amis.

      L’heure approche et mes pensées sont légèrement brouillées, néanmoins je serai courageux
      jusqu’au bout.

      Adieu ma Chère Maman".

      Adieux à son père d’un chauffeur du dépôt de locomotives de Metz, Edouard
      SCHMITT, fusillé en Allemagne le 25 octobre 1943 :

      "… Mon recours en grâce a été rejeté, les lois de la guerre son dures. Je me console en
      pensant que je vais revoir notre chère Mère, en attendant que Dieu t’amène vers nous, ainsi
      que Joséphine… Sois fort, cher Père, comme je le suis. Il devait en être ainsi.

      Tu remettras à Joséphine ma bague portant une grosse opale grise ainsi que la paire de
      ciseaux à ongles qui se trouve dans mon costume neuf… Jean a mon briquet comme
      souvenir. Salue-le encore une fois comme mon meilleur ami, ainsi que sa chère mère. Buvez
      une bonne bouteille en mon souvenir. Père, garde mon costume neuf pour toi les
      dimanches. Tu en as besoin et il est à ta taille.

      J’ai communié. A 16 h 30 sonnera ma dernière heure. Adieu et au revoir dans un autre
      monde. Je meurs comme un homme sans verser une larme, mes pensées vont vers toi, cher
      Père, vers Jeanne et Joséphine. Adieu."

      A la prison d’Arras, le 14 juin 1944, un agent de la gare de Bully-Grenay (Pas-de-
      Calais) attend d’être fusillé tout à l’heure à 19 heures. Il écrit à 18 h 35 à son Chef de
      gare et à ses collègues :

      "… 18 h 35 - Dans 25 minutes tout sera terminé. Je vous fais donc mes adieux à vous mon
      chef ainsi qu’à tous les copains. Je vous recommande de conserver dans votre pensée une
      petite place pour l’infortuné SAGNOL.. Pour l’instant les jambes sont faibles mais l’esprit
      encore bien valide, je souhaite finir avec autant de forces. Adieu donc Monsieur
      DONKERQUE. Je réserve les quelques instants qui me restent à vivire à fumer ma dernière
      cigarette.

      Votre respectueux et malheureux agent. SAGNOL". Quatre cheminots du dépôt d’Amagne (Ardennes) ARNOULD, BOILLOT,
      MAISONNEUVE et STADLER, sont cueillis au lendemain d’un sabotage. Emmenés
      aussitôt à Charleville dans la soirée du 24 juin 1944 et jugés dans les 24 heures, ils
      seront tous quatre fusillés le 26 à midi.

      ARNOULD écrit :

      "11 h 30, mes pauvres chéries, nous sommes tous condamnés à mort. Exécution tout de
      suite. Aie du courage, ma pauvre chérie, je t’embrasse ainsi que les gosses. Ton René.

      Nous avons communié. Elève les gosses le mieux que tu pourras".

      Et le chauffeur BOILLOT :

      "11 h 30. Mes biens chers, nous avons encore 10 minutes pour écrire. Sommes condamnés
      à mort. J’ai bien pensé à vous ces deux derniers jours, et m’en veux de vous laisser seuls.
      J’ai communié à l’aumônier militaire, cela te fera plaisir. Bon courage, ma Gette. Elève bien
      petit Claude. Je vous adore et vous envoie mes derniers baisers.

      Voici le message du forgeron STADLER :

      "11 h 30. Femme chérie, Enfants chéris, au reçu de cette lettre, tout sera fini. Prends
      courage et surtout pense bien aux enfants. Embrasse-les toujours bien pour moi, et sois
      toujours avec eux comme je serai toujours avec toi. J’ai communié et je meurs la conscience
      tranquille. Nous nous reverrons là-haut. Bons baisers à tous les trois… "

      Quant au manoe uvre MAISONNEUVE, son adieu est empreint de la même sérénité, du
      même oubli de soi et de la même tendresse pleine de compassion pour les êtres chers
      qui vont porter son deuil. Une grande lettre testament, écrite la veille, précède
      d’ailleurs son adieu du 26 juin. Voici la première page de cette lettre :

      "Charleville le 25 juin 1944

      Ma femme bien aimée, mes enfants chéris,

      Je vous écris de la prison où je suis depuis hier au soir. Je me demande ce que vous
      devenez depuis mon départ si brusque.

      J’avais tant encore à faire pour nos enfants et toi-même, nous avions des bons et des
      mauvais moments, mais la vie pour nous était heureuse quand-même.

      Je ne sais encore le sort qui m’attend, mais comme il faut toujours s’attendre au pire et cela
      est paraît-il fait si rapidement que je t’adresse mes dernières volontés.

      C’est que tu continues à élever mon petit René et ma petite Jeanine en bon Français, dans
      l’honneur du travail et de la probité, je sais ma chérie que je peux me fier à toi pour cela. Car
      ta vie a toujours été pleine de droiture, tu feras ce qui te semblera le meilleur, soit le meilleur,
      soit retourner avec ta mère ou chez nous ; mes frères et soe ur ne pourront faire mieux t’aider.

      Je sais quel immense chagrin cela te fera si je suis fusillé, pardonne-moi je t’en supplie de te
      causer cette grande peine à toi et à mes chers enfants que sous des dehors parfois un peu
      brusques j’adorais comme un fou et je demande qu’ils conservent toujours le souvenir de
      leur cher papa qui les aimait tant, tu diras aussi à ma chère maman, qu’elle me pardonne
      aussi… "
      Et voici le dernier adieu de MAISONNEUVE, écrit juste avant son exécution :

      "MAISONNEUVE Lucien 11 h 30, le 26 juin 1944

      Ma petite femme chérie, Mes enfants adorés,

      Je vous dis adieu pour toujours, je vais mourir. Pardonnez-moi la peine que je vous fais,
      René et Jeanine aimez bien votre maman ; j’ai communié avant de mourir et suis mort en
      chrétien.

      Priez pour moi sur terre, je prierai pour vous au ciel".

    • merci pilhaouer
      Ces cheminots sont morts pour que nous vivions libres
      sans confession, ni parti c’est ce qui fait la force de votre rappel
      je vous salue bien bas

    • Il ne faut pas confondre cheminots et direction. Ce ne sont pas les cheminots mais bien la direction qui a osé réclamer le prix du transport pour les camps de la mort à des déportés survivants à la fin de la guerre.

  • Je crois que le Mercredi des cendres, c’était il y a quelques jours !

    Rite public du mercredi des Cendres.

    Les pécheurs confessaient d’abord leurs péchés en privé. Puis ils étaient présentés à l’évêque et mis publiquement au rang des pénitents. Ils devaient se préparer pour recevoir l’absolution donnée le Jeudi saint. Après une imposition des mains et des cendres, ils étaient renvoyés de la communauté comme Adam et Eve l’avaient été du paradis.
    Bien sûr, on leur rappelait que la mort est la conséquence du péché : « Oui, tu es poussière et à cette poussière tu retourneras » (Gn 3,19). Les pénitents vivaient en marge de leur famille et du reste de la communauté chrétienne pendant les quarante jours du Carême (d’où l’expression de « quarantaine »).

    Le « sac » qu’ils avaient revêtu et la cendre dont ils étaient couverts permettaient de les reconnaître lors des assemblées ou, le plus souvent, aux portes de l’église où ils étaient relégués. Cette pratique pénitentielle impliquait généralement de s’abstenir de viande, d’alcool, de bain.
    Il était également interdit de se faire couper les cheveux, de se raser, d’avoir des relations sexuelles et de gérer ses affaires. Selon les diocèses, il arrivait que certaines pénitences durent plusieurs années, voire toute la vie.

    Je verrais bien Borloo couvert d’un sac et de cendres et renvoyé de la communauté !
    et plus d’alcool ni de sexe pour un quinquennat parce qu’il a péché !

  • Ce qui est très drole c’est que la créature des Borloo, Sarko and co qui dirige la SNCF clame en permanence qu’il n’y a plus de grévistes et que quasiment tous les trains circulent...

    Alors ?

    Une grève qui n’existe pas, suivie par personne, devrait s’arrêter ?

    C’est sur que quand on possède tous les médias c’est facile de dire tout et le contraire en même temps...

    Un ptit pastaga ?

  • On pourrait même conseiller aux pompistes de se mettre aussi en grève...ça serait une chouette pagaille !

  • Borloo,des conneries nous en entendons venant de l’umps et de vos amis capitalistes !Mais la elle est énorme ;SOLIDARITE,ça veut dire quoi pour vous ?????momo11

  • Moi je le comprend Borloo,ca fait 11 jours que la citerne de pinard n’arrive plus à son ministère.

    Il fait tout simplement une crise de " délérium très gros ".

    LE REBOURSIER