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Liberté d’expession et liberté de la presse entravées par l’Autorité Palestinienne en Cisjordanie

Publie le dimanche 2 mai 2010 par Open-Publishing

Ecrivains et journalistes qui n’ont pas l’heur de plaire à l’Autorité Palestinienne, sont en butte à la répression en Cisjordanie, condamne le Centre Palestinien des Droits de l’Homme (PCHR).

Communiqué du 29 avril 2010

"Le Centre Palestinien des Droits de l’Homme (PCHR) condamne les restrictions infligées et l’arbitraire des mesures prises par le Service Général Palestinien du Renseignement (GIS) en Cisjordanie :
 contre Muhannad Salahat, écrivain, journaliste et militant des droits de l’Homme.
 et contre l’écrivain Walid al-Hodali, arrêté chez lui par le Service de Prévention et de Sécurité (PSS), qui n’a pas rendu l’ordinateur personnel qu’il avait confisqué à cet écrivain après qu’il a été relâché.

Le PCHR appelle les services de Sécurité palestiniens à respecter les règles internationales des droits de l’homme, la loi fondamentale palestinienne et toutes les lois y afférentes applicables dans les régions sous contrôle de l’Autorité Palestinienne.

Selon les enquêtes conduites par le PCHR et la déclaration de Muhannad ‘Adnan ‘Aziz Salabat, 29 ans, du village de Toullouza, au nord de Naplouse, Salahat a été soumis à tout une série d’actes illégaux. Il a été arrêté et empêché de circuler, et cité à comparaître devant les enquêteurs du GIS. Vers 22h, le jeudi 28 mars 2010, Salahat a été arrêté par le GIS au barrage palestinien du Centre de Jéricho. Il y a été interrogé à plusieurs reprises, et ses interrogateurs ont refusé de l’informer des charges qui pesaient contre lui. Ensuite,, il a été interrogé sur ses écrits et sur les films documentaires produits par une compagnie jordanienne pour la télévision Al Jazeera. Il a été interrogé sur « les crimes et les erreurs graves qu’il a commis contre le projet national palestinien, représenté par l’Autorité Palestinienne.

Au cours de son arrestation et de son interrogatoire, Salahat a été maltraité et obligé d’ouvrir ses e-mails pour permettre au GIS de les lire. Il a été relâché le 12 avril 2010. Le GIS a gardé son ordinateur et sa camera, ainsi que le disque dur contenant des films documentaires. Le GIS a obligé Salaht a appeler tous ses amis et à leur demander de faire cesser la campagne médiatique qu’ils ont lancée contre l’Autorité Palestinienne.

Salah a été convoqué pour comparution devant le GIS le 13 avril 2010 pour retrouver son ordinateur, sa caméra et son disque dur, mais il n’a vu personne, et on lui a demandé de revenir le jour suivant. Il a déclaré que le GIS lui a rendu ses affaires le 15 avril 2010 mais a constaté que le GIS avait effacé de son disque dur 23 heures de prises de vues. Vers 9h le lundi 19 avril 2010, Salahat a reçu notification d’avoir a comparaître devant le GIS de Naplouse à 8h du matin, le samedi 1er mai 2010. L’officier qui a délivré cette notification à Salahat l’a averti que s’il ne se rendait pas à cette convocation à l’heure et au jour dits, il en résulterait un mandat d’arrêt contre lui.

Le PCHR souligne que Muhannad Salah est écrivain, journaliste et producteur de documentaires. IL est aussi membre de l’Association palestinienne des Droits de l’Homme (RASED)

Au cours d’un deuxième incident, vers 2h le dimanche 26 avril 2010, le PSS a arrêté Walid Ibrahim al-HOdali, 50 ans, écrivain, chez lui dans le quartier d’al-Teira à Ramallah après avoir fouillé sa maison et confisqué son ordinateur. Al-Hodali a été transféré au siège du PSS, où il a été interrogé pendant une heure sur ses affiliations politiques. Il a ensuite. été renvoyé chez lui. Al-Hodali a déclaré que, au moment où a été rendu public ce communiqué de presse, son ordinateur ne lui avait toujours pas été rendu.

Au vu de tout cela, le PCHR :

 souligne, non sans inquiétude, le retour des attaques contre le droit à la liberté d’expression et à la liberté de la presse.
 affirme que le droit à la liberté d’opinion et d’expression est garanti par la Loi fondamentale palestinienne et par les outils des droits de l’homme internationaux.
 souligne qu’empêcher un civil de circuler sans ordre du Procureur général, est une violation flagrante du principe de libre circulation.
 appelle les services de sécurité palestiniens à respecter les règles internationales des droits de l’Homme, la loi fondamentale palestinienne et toutes les autres lois y afférentes.

(Traduit par Carole SANDREL)

Source : PCHR ("Palestinian Centre for Human Rights") : info@pchrgaza.ps

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